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Saffron a écrit :Étrangement, dans ma petite tête, des répétitions qui me font bondir en français passent totalement inaperçues en anglais... Je pense qu'il faut se faire à un style différent, mais une fois le changement opéré, ce n'est absolument pas un problème.
Ce n'est pas si étrange, j'ai lu un article dont je ne retrouve plus la source qui expliquait que, en tant que francophone, tu n'utilises pas les mêmes parties de ton cerveau pour lire le français, l'anglais ou l'allemand (pour parler de langues qui s'écrivent avec le même alphabet, je n'ose imaginer quelles parties du cerveau tu utilises pour lire du cyrillique ou des idéogrammes...). L'auteur de l'article allait jusqu'à suggérer que le fait d'utiliser son cerveau différemment pouvait aller jusqu'à modifier ton jugement esthétique, carrément changer tes goûts !

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Ce n'est pas qu'une question de zones du cerveau: le langage est le support de la pensée, on ne peut réfléchir qu'avec les concepts que nous avons en tête, et le vocabulaire est différent dans chaque langue, avec des connotations, des règles grammaticales, des racines étymologiques distinctes qui sont le ferment d'orientations esthétiques spécifiques qui interdisent toute traduction littérale - d'une certaine manière, toute traduction est impossible, on ne peut que recréer un texte différent qui s'approche aussi près que possible des émotions soulevées par l'original.

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Je confirme aussi, ma culture francophone ne me gène pas du tout devant les "répétitions" de l'anglais. J'y fais pas du tout gaffe.
@Igguk : mon Dieu, comment peut-on se prétendre traducteur et pondre des horreurs pareilles ? huh Dans ce genre de cas, il faut virer non seulement le traducteur mais aussi le relecteur. Ça me fait penser aux Monarchies Divines de Kearney, où un imbécile a laissé passer "reine Dowager" dans LA TOTALITÉ de l'œuvre. Dans ces moments-là, ma conscience professionnelle est blessée et j'ai envie de faire passer tout ce petit monde au fouet...
Faudrait que je vérifie mon édition (Points Fantasy), mais j'ai souvenir d'une "reine douairière" dans la traduction. Mais peut-être que mon cerveau et ma mémoire ont auto-corrigé l'erreur de trad.

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Saffron a écrit :@Igguk : mon Dieu, comment peut-on se prétendre traducteur et pondre des horreurs pareilles ? :huh: Dans ce genre de cas, il faut virer non seulement le traducteur mais aussi le relecteur. Ça me fait penser aux Monarchies Divines de Kearney, où un imbécile a laissé passer "reine Dowager" dans LA TOTALITÉ de l'œuvre. Dans ces moments-là, ma conscience professionnelle est blessée et j'ai envie de faire passer tout ce petit monde au fouet...
Ce qui me chagrine c'est que j'ai vu aucune critique soulever ce soucis, tout le monde a l'air de s'en accommoder ou de pas le voir du tout... Peut-être que le grand public en a pas grand chose à faire de la qualité de traduction (c'est du policier)

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OK, "traduire c'est trahir", selon la formule consacrée.N'empêche que le matin, vous prenez un café (au lait ou pas), une tartine beurrée ou avec confiture (en règle générale).Pas de thé ?De muffins ?De pancakes ?Et, c'est selon, le beurre de cacahouette, le sirop d'érable, non ?Ben voilà, en gros : le problème de la traduction, c'est vous faire entrer dans ce genre d'intimité journalière qui plante un décor, en choisissant, d'après le lectorat visé, ce qui passera le mieux. Et y'a toujours quelqu'un qui râle.(PS : j'adore les râleurs, au moins, ils s'expriment) ;-)

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Merwin Tonnel a écrit :
@Igguk : mon Dieu, comment peut-on se prétendre traducteur et pondre des horreurs pareilles ? huh Dans ce genre de cas, il faut virer non seulement le traducteur mais aussi le relecteur. Ça me fait penser aux Monarchies Divines de Kearney, où un imbécile a laissé passer "reine Dowager" dans LA TOTALITÉ de l'œuvre. Dans ces moments-là, ma conscience professionnelle est blessée et j'ai envie de faire passer tout ce petit monde au fouet...
Faudrait que je vérifie mon édition (Points Fantasy), mais j'ai souvenir d'une "reine douairière" dans la traduction. Mais peut-être que mon cerveau et ma mémoire ont auto-corrigé l'erreur de trad.
Tu as une meilleure édition que moi. ;) J'ai lu la "nouvelle" édition du Livre de Poche, et au moins dans les 2 premiers tomes (je ne suis pas allée au-delà), on parle bien de "reine Dowager". Il y avait donc une traduction correcte qui a été modifiée pour devenir n'importe quoi. C'est encore pire que ce que je pensais !

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Ethan Iktho a écrit :PS : @ Strannik : pontifier et affirmer que les erreurs de traduction sont "inévitables", c'est conchier toute une profession dont les membres, dans leur immense majorité, font de leur mieux pour rendre la VF des textes qui leur sont confiés aussi conforme que possible à la VO, avec ses imperfections. C'est comme dire que tous les politiques sont pourris, tous les chômeurs des fainéants. C'est méprisant, c'est minable, et surtout c'est démontrer une méconnaissance totale du sujet dont tu te targues d'expliquer les dessous.J'avoue que depuis 25 ans j'en ai un peu marre d'entendre des experts littéraires auto-proclamés jeter la pierre aux trados.
Je vais être plus précis : quand j'écris que les erreurs de traduction sont inévitables j'ai à l'esprit qu'il est rare qu'un auteur fasse, à l'instar de Tolkien, une liste d'aide à la traduction expliquant ses intentions. D'où des erreurs inévitables du traducteur dans son travail, pour traduire tel ou tel mot ou nom qui ne prendra tout son sens que plusieurs dizaines ou centaines de pages plus loin, ou fera l'objet d'une plaisanterie qui sera impossible à rendre correctement sans reprendre chaque occurrence précédente.Je vais prendre quelques exemples d'un roman que je connais bien, le trône de fer :http://www.lagardedenuit.com/forums//in ... l=coquille- un personnage nommé Vargo Goat est surnommé "the goat", et est donc traduite par Varshé Hèvre.. sauf que sa première apparition ne mentionne que le prénom, le nom complet n'apparaissant que dans le tome suivant. Le prénom est alors repris tel quel Donc erreur de traduction, parce qu'un traducteur ne peut être extralucide et deviner le contenu d'un tome pas encore écrit- Storm's End, une forteresse réputé imprenable, voit son nom traduit par Accalmie, ce qui est bien trouvé... toutefois, le traducteur n'a pas pu rendre par la suite l'ironie d'une phrase : "you want to storm Storm's End ?"- s'ajoute en Fantasy ou SF que les règles d'un monde fictif rendent certains mots inadéquats, bien que le sens soit juste : ainsi, Sam parle de temps antédiluviens, alors qu'aucun Déluge n'a eu lieu à Westeros, et 'une jouvencelle de trente printemps" doit avoir un âge canonique dans un monde où les saisons durent plusieurs années. Ce sont des erreurs de traduction mineures, qui n'empêchent pas la compréhension mais qui créent des incohérences.Pour le dernier tome sorti, avec un changement de traducteur, un certain nombre de coquilles sont restées, malgré 3 relectures : celles du traducteur et de deux officiers de la garde de nuit, qui connaissent l’œuvre sur le bout des doigt, et avec l'aide d'un wiki dédié.http://www.lagardedenuit.com/forums//in ... ?hl=marcelTout cela pour dire que oui, les erreurs de traduction sont inévitables, parce que traduire une oeuvre est plus compliqué que le simple passage d'un texte d'une langue à une autre, et que les traducteurs travaillent avec une forte contrainte de temps : des relectures multiples sont un luxe qu'ils ne peuvent pas se permettre.Sans parler que les lecteurs auront des avis très divergents sur la qualité de la traduction ou le style du traducteur, voir les 27 pages de ce topic : http://www.lagardedenuit.com/forums//in ... l=coquille

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Ethan Iktho a écrit :PS : @ Stannik : pontifier et affirmer que les erreurs de traduction sont "inévitables", c'est conchier toute une profession dont les membres, dans leur immense majorité, font de leur mieux pour rendre la VF des textes qui leur sont confiés aussi conforme que possible à la VO, avec ses imperfections. C'est comme dire que tous les politiques sont pourris, tous les chômeurs des fainéants. C'est méprisant, c'est minable, et surtout c'est démontrer une méconnaissance totale du sujet dont tu te targues d'expliquer les dessous.J'avoue que depuis 25 ans j'en ai un peu marre d'entendre des experts littéraires auto-proclamés jeter la pierre aux trados.
Dunning et Kruger (1999,2003) ont montré qu'une personne incompétente dans un domaine quelconque, ignorant les normes de performance de ce domaine, surévaluait son propre niveau de compétence tout en étant incapable de reconnaître la compétence authentique chez quelqu'un de réellement efficace.Sinon, en 2015, c'est bien payé le boulot de traducteur ?

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Strannik a écrit :Storm's End, une forteresse réputé imprenable, voit son nom traduit par Accalmie, ce qui est bien trouvé... toutefois, le traducteur n'a pas pu rendre par la suite l'ironie d'une phrase : "you want to storm Storm's End ?"Tout cela pour dire que oui, les erreurs de traduction sont inévitables, parce que traduire une oeuvre est plus compliqué que le simple passage d'un texte d'une langue à une autre, et que les traducteurs travaillent avec une forte contrainte de temps : des relectures multiples sont un luxe qu'ils ne peuvent pas se permettre.
On va dire que je pinaille et que je défends mes confrères (et c'est précisément ce que je fais, d'ailleurs :P), mais ton exemple de Storm's End n'a rien d'une erreur selon moi. C'est un jeu de mots intraduisible en anglais, comme il y en a tellement. La version française n'aura donc pas la subtilité ironique de l'anglais, mais ça n'a aucune importance, parce que ce n'est tout de même pas le jeu de mots du siècle et que l'absence de "pun" en français n'a aucune incidence sur la compréhension ou la cohérence. C'est certes un aléa de la traduction, mais ce n'est en aucun cas une erreur. On ne peut pas accuser Patrick Couton, le traducteur de Pratchett, de faire des "erreurs" quand il ne peut pas traduire un jeu de mots et qu'il en ajoute un trois lignes plus loin.L'exemple de Vargo Hoat n'est à mon sens pas une erreur non plus, car comme tu le dis, le traducteur n'est pas extralucide : il fait de son mieux avec ce qu'il a comme informations. Si lesdites informations n'arrivent que plus tard, on ne peut rien lui reprocher. "Reine Dowager" et "J'ai tué deux oiseaux avec une pierre" sont des erreurs. Les exemples que tu cites peuvent difficilement être considérés comme tels selon moi.(Et sinon je suis vraiment contente d'avoir opté pour la trad technique, les attentes des lecteurs sont moins élevées. :P)

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C'est vrai que j'ai étendu la notion d'erreur au sens large, la question à la base étant "quel intérêt de lire en version originale", et je voulais simplement dire que la traduction parfaite à 100 % n'existe pas. Je ne suis pas sûr que les attentes des lecteur pour des traduction techniques soient moins élevées... cela doit dépendre du degré d'expertise du public. et les attentes sont encore plus grandes sur les documents techniques qui peuvent avoir une valeur juridique. Par contre, il y a rarement des informations nécessaires au traducteur qui se trouvent dans le volume suivant. Quoique...

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Saffron, j'adore quand tu pinailles comme ça : dans mes bras ! (c'est juste virtuel, oh, vous excitez pas, hein).Sinon, Strannik, je ne doute pas que tu argumentes avec raison. Je te rappelle juste que :. Le/la trado accepte un bouquin à traduire avec joie (ça va lui permettre de vivre pendant quelques mois), mais souvent avec des délais très serrés, et n'a donc pas le temps de lire tout ce qui précède si c'est une grosse saga. . D'autant qu'il/elle a dû accepter autre chose à traduire, juste pour ne pas se retrouver à découvert chez sa gentille banque. . Un/e trado n'est pas mensualisé/e. Exemple type : gros bouquin à traduire proposé le 1er janvier, à rendre 6 mois plus tard. 9000 euros : woah ! Le/la trado accepte immédiatement (le 2 janvier, disons). Son contrat lui parvient 15 jours plus tard, et le premier chèque (un tiers, en général, soit 2700 euros), entre 15 jours et un mois plus tard. Si le délai de rendu est 6 mois plus tard, le/la trado va devoir attendre 3 mois minimum pour avoir un autre chèque d'un tiers de la somme globale (et un tas d'éditeurs ne paient le solde qu'au rendu de la trad, soit 6 mois après). Entre temps, le frigo s'emmerde un peu.. En trad, on n'est jamais viré, y'a juste "rien pour vous actuellement, désolé".. Question "pureté de la trad", et pour reprendre un exemple ultra-exploité, comment tu traduirais "It's raining cats and dogs" ("Il pleut des cordes", ou, à la limite, "comme vache qui pisse") quand l'auteur enchaîne sur une remarque par rapport à son chien ou son chat ?Et pour répondre à Benedick : on a juste perdu environ 10 % de pouvoir d'achat sur les 5 dernières années. Mais je crois qu'en remontant le sujet c'est très bien expliqué. Et si un/e trado gagne 2000 euros par mois en bossant correctement 10 heures par jour, week-ends compris, il/elle a du bol. Maintenant, je sais que ma fierté, c'est de mettre dans ma bibliothèque un bouquin que j'ai aimé traduire et dont je suis satisfait, pour la VF. En toute humilité. Chacun ses petits plaisirs. ;)

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Je n'ai jamais dit le contraire. Le fait est que la profession de trado est, par nature, aléatoire, pour ne pas dire volatile : un contrat sur 3/4 mois, et après on verra.Le fait est que, depuis une dizaine d'années, toutes les professions sont soumises au même diktat.Je ne pleure sur rien, surtout pas un prétendu "âge d'or".Mais je conserve mon droit à me rebeller, quand je trouve qu'on se paie ma tronche.Et "comme beaucoup de monde", pour moi c'est un appel à se fédérer pour dire, au moins, que : non, on n'est pas d'accord, plutôt qu'un constat balancé depuis le fond de son canapé.On a le droit d'ouvrir sa gueule, même si apparemment ça ne changera rien.Sinon BigBro est ton pôpa.Je dis ça très gentiment, hein.PS : Tu lis actuellement "Le Loup des Steppes" et (OK, oublions Hermann) c'est d'un mec qui s'appelle "Lamb" ? ( Eta niet shoutka, droug moï). Là, ça me troue ;)

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PS : Tu lis actuellement "Le Loup des Steppes" et (OK, oublions Hermann) c'est d'un mec qui s'appelle "Lamb" ? ( Eta niet shoutka, droug moï). Là, ça me troue wink
Voici une blague de traducteur ! :D Bien vu ! Ca impose le silence moi j'dis ;) Votre débat est intéressant en tout cas et on apprend plus sur le statut du traducteur. En tout cas, il doit être compliqué d'imaginer une solution convenable. Assez d’œuvres pour nourrir tous ceux qui embrassent cette carrière? Il m'étonne que ce ne soit pas le cas, donc comment ça coince? On est sur un problème proche de celui des intermittents du spectacle ?

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:Thanx, d'abord. ;)L'humour et le second degré se perdent, il semble.@ Hiémain, et par rapport à ta question :Tu as tous les cas de figure :- quelqu'un qui vit en couple et fait ça pour ajouter de la viande dans le frigo, accessoirement se prouver qu'il/elle compte (pff...) dans le couple._ quelqu'un qui fait ça pour se payer des vacances (une trad l'an, et c'est parce que Papa connaît Machin dans le milieu de l'édition...). En général, on reprend après une trad de merde pour en faire un truc publiable.- Quelqu'un qui est vraiment trado. - Après, on a inventé des "formations en traduction". Chômeurs en puissance. Déjà que les trados installés (j'en suis un, Gillo aussi) ont du mal à trouver du taff, tu imagines balancer ton CV avec juste "j'ai mon diplôme" ? Ben on te répond : "Z'avez quelle expérience ?" Bonjour Ourobouros...Tout ça me tanne grandiosement.Ah ouais, cadeau pour tout le monde : un truc très "girlie" mais que j'ai adoré (et pourquoi pas, hein ? Et puis vous avez les paroles...) :https://www.youtube.com/watch?v=sQhGnNEFtPkBon week-end à tout le monde ;)

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Hiémain a écrit :Assez d’œuvres pour nourrir tous ceux qui embrassent cette carrière? Il m'étonne que ce ne soit pas le cas, donc comment ça coince? On est sur un problème proche de celui des intermittents du spectacle ?
Ça n'ajoute pas grand-chose au débat, mais je peux me citer en exemple :J'avais 11 années d'expérience (environ 4 ans en traduction technique et 7 ans en traduction de manuels scolaires) quand j'ai décidé de me tourner vers la traduction littéraire. J'ai donc envoyé mon CV et trois échantillons (fantasy, SF et roman historique) à une quarantaine d'éditeurs. J'ai reçu plusieurs compliments (du genre « vos traductions sont superbes, nous vous enverrions du travail sans hésiter, mais nous n'en avons pas »), mais aucun contrat. J'ai donc décidé d'abandonner la profession il y a quelques mois. Je travaille maintenant dans un entrepôt. C'est moins plaisant - et je n'ai plus le temps de lire -, mais je ne me demande plus si j'aurai assez d'argent pour payer mes comptes.

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Ethan Iktho a écrit ::Thanx, d'abord. ;)L'humour et le second degré se perdent, il semble.@ Hiémain, et par rapport à ta question :Tu as tous les cas de figure :- quelqu'un qui vit en couple et fait ça pour ajouter de la viande dans le frigo, accessoirement se prouver qu'il/elle compte (pff...) dans le couple._ quelqu'un qui fait ça pour se payer des vacances (une trad l'an, et c'est parce que Papa connaît Machin dans le milieu de l'édition...). En général, on reprend après une trad de merde pour en faire un truc publiable.- Quelqu'un qui est vraiment trado. - Après, on a inventé des "formations en traduction". Chômeurs en puissance. Déjà que les trados installés (j'en suis un, Gillo aussi) ont du mal à trouver du taff, tu imagines balancer ton CV avec juste "j'ai mon diplôme" ? Ben on te répond : "Z'avez quelle expérience ?" Bonjour Ourobouros...Tout ça me tanne grandiosement.Ah ouais, cadeau pour tout le monde : un truc très "girlie" mais que j'ai adoré (et pourquoi pas, hein ? Et puis vous avez les paroles...) :https://www.youtube.com/watch?v=sQhGnNEFtPkBon week-end à tout le monde ;)
Cela faisait une éternité que je n'étais pas passée sur Elbakin, mais pour ajouter un peu d'eau au moulin, je tiens à confirmer les impressions des confrères traducteurs. Car oui, aux dernières nouvelles, je suis toujours traductrice moi aussi, même si on a connu mieux question contexte. L'ambiance me paraît globalement à la morosité. En ce qui me concerne, j'ai diversifié mon activité en traduisant des jeux vidéo (ce qui est super sympa, soit dit en passant), mais du coup, une chose est sûre : je travaille toujours autant.Les journées-type du traducteur lambda font bien leurs 10 heures de travail effectif, quand tout va bien. :-) et on va dire que je ne risque pas particulièrement de m'enrichir.Mais bref, pour rebondir sur les formations en traduction, malgré tout : si tu as un DESS de traduction, ce qui implique des stages et donc des liens avec des éditeurs, il est quand même plus facile de se "caser"chez de "grands éditeurs", j'ai l'impression. Perso, je sais que j'ai 0 chance de bosser un jour pour, disons... Gallimard. Est-ce que je rate quelque chose ? That is the question.