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C'est en tout cas un débat plus intéressant et surtout un "vrai" débat pour le coup.

J'ai vu que l'autrice avait réagi et s'est dit perplexe d'être nommée pour un prix dans une catégorie Jeunesse, alors qu'elle n'avait pas réagi sur ce point pour sa nomination aux Imaginales. Du coup, c'est moi qui suis perplexe. ^^ Mais plus sérieusement, on en revient au fait qu'on ne peut pas imposer un ressenti.
Quant aux remarques comme quoi ça ne serait pas arrivé sur c'était un homme, il suffit de jeter un œil au prix en général. :| Je ne veux pas parler à la place du jury Jeunesse, mais franchement, Roger ou Matthew Shannon se serait retrouvé dans la même catégorie.
Bref...

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Merwin Tonnel a écrit :Plus proche de nous, j’aurais aussi classé Le Village (jamais sélectionné) d’Emmanuel Chastellière (aka Gillo) en Jeunesse, par rapport au ton et aux sensations que j’ai ressenties, alors que je sais que l’auteur a un avis complètement inverse.

:blink::wacko::giveup: Non, là, non, hein quand même ! Il ne faut rien exagérer ! ;):P
Réaction épidermique (et néanmoins amicale et respectueuse) à part, en fait, c'est un très bon exemple que les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.
Mais en tant que père de pré-ado et d'ado, si je glisse de la fantasy aux détours de visites chez le libraire et de conseils discrets, c'est vraiment le genre de lecture qu'il ne me viendrait pas à l'idée de leur proposer. Je souhaiterais même les voir patienter quelques années encore avant de se frotter à ce genre d'univers assez glauque...

Pour en revenir au débat jeunesse / pas jeunesse, cela me rappelle des discussions que nous avions eu dans le jury - lorsque j'en faisais encore partie - sur les romans d'Aurélie Wellenstein, dont Le Roi des Fauves, entre autres. Au tout début, nous avions même envisagés, sous l'impulsion de l'un des membres de ne sélectionner que des parutions mentionnant la Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.
Mais cela écartait de fait une partie de la production non négligeable en young adult. Restait donc l'imperfection du critère de... la majorité des membres du jury : pas si mal à l'usage ! ;)

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Une fois plus rien lu de tout ça ! Un jour j'arriverai à récupérer mon retard. Je note en tout cas et félicitations aux heureux élus.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

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JE dirais que cette année si particulière placée sous le signe du COVID, avec moins de parutions, n'a pas été facile pour trouver dix titres - même si certains livres s'imposaient d'eux-mêmes. ;)

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On n'en a jamais fait de chronique, honte à nous, mais l'un des nommés du prix Jeunesse 2014, Angel, l'indien blanc de François Place, fait partie des "15 romans junior qui changent de Harry Potter" de Télérama.

L'occasion de (re-)parler de cet ouvrage, à défaut d'ouvrir un sujet dédié en section jeunesse...

Fou de dessin, François Place a fait des études de communication visuelle à l’école Estienne, puis s’est vite lancé dans l’illustration jeunesse. Passionné de cartes et de récits de voyage, il va ainsi construire une œuvre entre beauté des songes et force du documentaire. Des albums et des romans dont Angel, l’Indien blanc exprime parfaitement l’imaginaire et l’esprit. Conteur merveilleux, François Place lance sur les chemins de l’aventure un jeune métis franco-indien, embarqué sur un trois-mâts parti de Buenos Aires, cap sur le Grand Sud. Nous sommes au XVIIIe siècle. Le navire emmène plusieurs savants de haute extraction, mais que vaudront les hiérarchies sociales face au mystère des hommes qu’ils vont découvrir et du fil invisible qui les relie à l’univers ? Un récit envoûtant, aux confins du fantastique.

♦ Dès 11 ans, éd. Casterman/Folio junior, pages, 224 p., 6,70 €.

Michel Abescat