Je viens de finir le premier tome de cette "nouvelle" série de Glen Cook, et j'adore ! Tout d'abord, je suis définitivement fan de l'ambiance que posent les couvertures de Raymond Swanland, tout à fait en corrélation avec les univers de Cook.Ensuite, effectivement les 50 premières pages sont un peu costaudes, mais rien d'insurmontable. A partir du moment où tu remets les noms dans le contexte de l'Europe du 13ème siècle, ça passe très bien, même les chapitres assez touffus de Brother Candle qui sont uniquement là pour expliquer la situation géopolitique et religieuse du moment.Mais ce qui est clair, c'est que ça tire de partout : guerre de religion, guerre de pouvoir entre le Grail Emperor et le Patriarche Sublime V, pirates, anciens dieux, conflit entre les familles de Brothe, conflits intra-religion,... C'est Steven Erikson qui rencontre Jaworski, surtout à l'arrivée d'Else (le héros) dans Brothe qui n'a rien à envier à Ciudalia. Et avec la patte si particulière de Glen Cook : c'est sombre, sans concession, pas forcément dénué d'humour (cynique la plupart du temps), complexe et assez militarisé. Et est-ce que j'ai dit que ça tire de partout ? Surtout dans la scène finale assez apocalyptique.Contrairement à la Compagnie Noire ou à Garrett, l'univers des Instrumentalités de la Nuit n'est pas totalement flou, même s'il garde un aura de mystère assez important (notamment sur l'idée même des Instrumentalités). Cook nous inonde de background pour notre plus grand plaisir et l'univers prend plus vite forme que dans ces autres œuvres.J'espère que Brother Candle prendra de l'importance dans les prochains tomes parce qu'il est vraiment très effacé pour le moment. Else est excellent, notamment dans ses dialogues avec Ghort, et le duo Svavar/Shagot est très sympa aussi.Avec Les Instrumentalités de la Nuit, Cook confirme clairement sa place dans mon top 3 des écrivains de fantasy épique, aux côtés de Martin et Erikson.Et une petite citation pour finir :
The gods of the Andorayans reflected the northern folks themselves. Which meant that they were rowdy, drunken, not too bright, drunken, violent, drunken, and short-sighted. While often drunk.