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Après un bref coup d'oeil sur le forum Science-fiction, j'ai remarqué que le Meilleur des mondes manquait à l'appelle. Plus proche de l'anticipation que de la SF certes, on peut néanmoins le placer dans ce dernier genre, au vue d'ailleurs du topic sur un livre de la même trempe (moins pertinent à mon goût), Farenheit 451.Pour moi le chef d'oeuvre d'Huxley a sa place dans ce forum. Même s'il n'est pas nouveaux, son contenu semble de plus en plus au fil des années prendre une réalité inquiétante.Alors j'attend, sauf si la sentence fermeture est proclamée, vos critiques sur ce livre, dont, j'en suit sûr, bon nombre d'entre vous ont déjà lu et peut être comme moi apprécié.

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Mirsky a écrit :un des premiers bouquin de SF que j'ai lude là à dire ce que j'en ai pensé, c'est malheureusement trop loin :(
Alors il faut le relire. Pour 3.5 euros chez pocket, ça vaut vraiment le détour.

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Comme Mirsky, ma lecture est plutôt lointaine, mais j'en garde un très bon souvenir :) . J'avais été assez "marquée" à l'époque par le futur qu'on nous présentait et dont, hélas, on semble se rapprocher un peu plus chaque jour :( .Tanis

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Le seul bouquin sf qu'on m'ai fait lire au lycée. J'en garde un plutot bon souvenir, avec une vision du futur qui est, finalement, plutot effrayante. Et c'est vrai qu'on est pas loin d'y arriver. :|

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Bienvenue à Gattaca n'était pas déjà inspiré par le Meilleur des Mondes ? Enfin, bref, j'imagine que ce projet se veut une réelle adaptation de l'oeuvre de Huxley ;)Bon, j'aime pas trop DiCaprio, mais je reconnais c'est un bon acteur et pour Scott, il a déjà fait Blade Runner que j'adore. Bon, OK, je reconnais que l'ambiance n'a rien à voir :pBref, à suivre comme on dit ;)Tanis

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Je l’ai tout juste terminé hier soir et ça a été laborieux. Plus de la moitié m’a beaucoup plus. Surtout le début en fait que j’ai trouvé effrayant, drôle et tellement parlant vu le monde actuel. J’ai été fascinée par la création des castes, cette utopie poussée à l'extrême.Je ne sais pas si c’est parce-que mon été a été épique et que j’ai donc mis je ne sais combien de semaines pour le terminer, ou si je me suis lassée de l’histoire ou du style, mais finalement je n’ai pas aimé et pour la « morale »... Disons que ça collait surement à la majorité des personnes de l’époque où a été écrit ce roman mais de nos jours on en est bien éloignés. Et même si je trouve pas mal de points positifs à la vision d’horreur de John vis-à-vis de cette société, il est tout de même loin le temps où l’on s’offusquait à ce point de certaines autres sujets. Ca va un peu trop loin dans le christianisme à mon goût. Bon après ce n’est que mon avis et je ne critique pas vraiment ce roman (vu l'époque encore une fois), simplement pas emballée, surtout déçue puisque le début m’avait fortement accroché !

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C'est un rêve et un cauchemar à la fois.Une anticipation plutôt satisfaisante. Sous couvert de science fiction (sélection génétique...), Huxley nous offre une critique de la société de consommation à ses débuts (le fordisme), mais aussi les risques liés à une dérive sécuritaire : la population a tellement eu peur lors de la guerre de 9 ans que les gens ont renié leur liberté pourvu qu'ils puissent vivre tranquillement, ce qui engendre le clonage, la sélection génétique, le conditionnement, etc... Il y décrit une dictature qui a l'apparence d'une démocratie, où le contrôle des individus est à ce point total qu'ils ne pensent même pas à sortir de ce système. Le rêve de tous les gouvernements du monde !!!!Quant au style, il faut remettre le livre dans son contexte d'écriture : 1932, donc beaucoup de subjonctif, de lenteur dans l'avancée de l'histoire, lourdeur... Shakespeare y est beaucoup présent aussi si je me souviens bien (ça fait un bout de temps).En ce qui concerne le Sauvage, s'il est aussi religieux, c'est parce qu'il a été élevé dans une société profondément pieuse et inculte (même s'il connaît Shakespeare !). De ce fait, les dérives ont souvent lieux et le choc culturel que lui procure la rencontre avec la société dite civilisée, l'Etat Mondial (!!), est à ce point violent qu'il ne lui reste plus qu'à se référer à l'extrême des convictions qu'on lui a inculqué.Ce livre m'a été conseillé en parallèle avec la lecture de 1984. Ce sont tous les deux des romans très philosophiques qu'il convient de garder à l'esprit (1984 est encore plus pénible à lire mais tout aussi marquant et bien plus cauchemardesque).Je précise qu'Huxley a écrit un essai consacré à son roman bien plus tard : Retour au meilleur des mondes que je n'ai pas lu, donc je ne peux pas en dire grand chose.

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J'aime bien comparer le meilleur des Mondes à 1984 : les deux ont été écrits plus ou moins à la même période, abordent des thèmes très proches... à travers les deux on a la vision d'une société totalitaire... pour 1984, c'est une vision plutôt trash, avec une société controlée par la violence et les manipulations brutes. Le MdM décrit une société tout aussi controlée, mais plus policée, plus propre sur elle... plus douce mais tout aussi fliquée.Aucun des deux n'est marrant à lire, ce n'est pas le genre à lire quand on est fatigué ou déprimé ! j'ai eu du mal à finir l'un comme l'autre mais je ne regrette vraiment ps. A mon sens c'est vraiment l'archétype du livre qu'il faudrait donner à lire à des lycéens, parce que les démarrer tout seul quand on est pas un gros lecteur, ce n'est pas évident...tant qu'à acquérir le MdM, autant prendre aussi retour au meilleur des Mondes. Ce n'est pas un roman, plutôt une sorte d'essai qui décrit l'ensemble des moyens de contrôle des population que l'on peut utiliser dans les années 40-50. Certaines parties ont bien (enfin plutot mal :D ) vieilli mais ca reste malgré tout intéressant.Pour offrir en particulier aux plus jeunes, la ferme des animaux d'Orwell est très bien aussi. On y retrouve la même description d'une société totalitaire mais dans un registre beaucoup plus léger (les animaux font la révolution, chassent les fermiers, et ensuite c'est parti pour l'autogestion. sauf que certains animaux sont plus égaux que d'autres...) et même parfois assez rigolo; mais qui n'empèche pas de réfléchir.petite anecdote, Orwell à eu Aldous Huxley comme prof. Apparemment Aldous Huxley était complètement à la masse comme prof, sans aucune autorité.

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j'ai lu la ferme des animaux cette année (beaucoup d'allusions au communisme), bon je ne sais pas si je le relirai mais je ne suis pas mécontente de l'avoir lu. Et j'ai lu aussi Le meilleur des monde l'année dernière :) j'ai un peu oublié, oui il y a shakespeare (justement ses citations je les ai un peu sautées *honte à moi*) et lui aussi je suis assez contente de l'avoir lu, une reflexion concernant les sentiments humains

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D'accord avec Diasturien sur la parallèle entre 1984 et le meilleur des mondes. Et surtout sur le fait que tous les lycéens devraient lire ces livres!Je les ai lus à 16-17 ans (il y a presque 15 ans!!!) mais ils m'avaient profondément marqués. Peut-être parce que l'un et l'autre se terminent mal et que c'est tristement réaliste dans les deux romans.A lire pour ceux qui ne l'ont pas fait!

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Ces lectures remontent à un bail pour moi (sans jouer à l'ancêtre), mais j'avais bien aimé.Ce que je trouve intéressant dans le parallèle entre les deux auteurs, c'est justement la mise en perspective :Le Meilleur des Mondes de Huxley sort en 1931, sauf gourance de ma part. L'industrialisation occidentale connaît alors ses premiers ratés, le principe du communisme s'étend en Europe "occidentale" après le krach boursier, les pauvres sont de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux, et ils se mettent même à revendiquer des droits.Bref : gros caca.Arrive une guerre somme toute bienvenue (avec un Adolf élu légitimement, quand même). Dans le sillage de Dodolf frétille un certain Goebbels, qui théorisera la manipulation des masses mieux que quiconque ("S'il est répété partout et incessamment, un mensonge, aussi énorme soit-il, devient une vérité dans l'instant. Et les peuples se gouvernent dans l'instant.") A côté, Séguéla n'est qu'un ramasse-miettes.Ensuite le IIIème Reich se fait exploser, on a le Plan Marshall à l'Ouest (75% de films américains imposés dans les salles de cinéma, McCarthy uber alles au pays, c'est la méthode soft), le stalinisme à l'Est (intensification des déportations de populations entières, goulags, musellement de toute opposition : c'est la méthode hard). Pas terrible, tout ça.Un peu plus tard, Orwell est publié. Et à mon avis, son 1984 tient plus de l'hyperbole que de l'anticipation. Il transpose simplement ce qui est déjà à l'oeuvre, en mélangeant les systèmes qui sont ou se mettent insidieusement en place, à l'Est et à l'Ouest.Depuis, on a vu ce que ça a donné, d'un côté comme de l'autre.Heureusement, aujoud'hui, pour nous tout va bien. Parce que nous le valons bien.Hmm... Il disait quoi, Goebbels, au fait ?