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Grâce à Elbakin et vos participations, je me suis lancé dans la Compagnie Noire. J'en suis actuellement au tome 4 et je dévore toujours avec autant de plaisir les aventures de Toubib et de la Dame. Une réussite. J'espère que la suite est toujours aussi bonne.

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Zajabel a écrit :
toon a écrit :finito !En préambule, mon avis sur le niveau d'anglais requis: Un niveau terminale est largement insuffisant pour les chapitres écrits par Toubib: entre les non-dits et les efforts de compréhension bien connus du cycle de la CN, l'argot et certaines expression purement militaires...c'est chaud.
Je ne suis qu'au début du roman mais clairement je confirme. Il faut quand même un certain niveau pour comprendre et je ne suis pas non plus convaincue de ne pas rater des choses.
Vous trouvez vraiment ça dur le niveau de langue ? Je trouve le style pourtant très direct et simple. Le souci de compréhension vient surtout des non-dits, ellipses et raccourcis de Toubib, mais cet effort de concentration est aussi à faire en VF, non ?

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Merwin Tonnel a écrit :
Zajabel a écrit :
toon a écrit :finito !En préambule, mon avis sur le niveau d'anglais requis: Un niveau terminale est largement insuffisant pour les chapitres écrits par Toubib: entre les non-dits et les efforts de compréhension bien connus du cycle de la CN, l'argot et certaines expression purement militaires...c'est chaud.
Je ne suis qu'au début du roman mais clairement je confirme. Il faut quand même un certain niveau pour comprendre et je ne suis pas non plus convaincue de ne pas rater des choses.
Vous trouvez vraiment ça dur le niveau de langue ? Je trouve le style pourtant très direct et simple. Le souci de compréhension vient surtout des non-dits, ellipses et raccourcis de Toubib, mais cet effort de concentration est aussi à faire en VF, non ?
oui c'est un des éléments que j'ai cité " les efforts de compréhension bien connus du cycle de la CN,""un exemple qui est loin d'être le plus compliqué:"We had not gagged

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Marrant parce que dans ta phrase, vu le sens, to gag est plus courant que to keg quand on désigne une personne (je vois tout à fait la scène ;-) ). Le deuxième mot aurait plus tendance à induire en erreur à cause de ça. Quoiqu'il en soit, ça reste du vocabulaire et des structures de phrases très "simples" : ce que je veux dire, c'est que si tu bloques sur "to gag" dans un tome de la CN, tu bloques aussi sur le mot avec des auteurs encore plus simples comme Sanderson. C'est pas tant un problème de difficulté de compréhension ou de niveau de langue d'un bouquin de Cook, mais plus un manque de vocabulaire en anglais de manière générale (sans aucune connotation péjorative !).Ce que je peux comprendre par contre, c'est que si on essaie de s'appuyer sur le contexte pour comprendre un mot de vocabulaire, c'est effectivement plus dur chez Cook puisque le style elliptique de Toubib supprime énormément de contexte.J'ai pas encore fini le livre, donc j'ai évité ton spoiler pour le moment. ;)

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Merwin Tonnel a écrit :Ce que je peux comprendre par contre, c'est que si on essaie de s'appuyer sur le contexte pour comprendre un mot de vocabulaire, c'est effectivement plus dur chez Cook puisque le style elliptique de Toubib supprime énormément de contexte.
c'est tout à fait ca. Si chez certains auteurs la description sera suffisante pour la compréhension, chez Coock c'est beaucoup moins le cas. ET Coock utilise un style et du vocab' bien différent de celui d'Enyd Bliton :)

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Merwin Tonnel a écrit :Marrant parce que dans ta phrase, vu le sens, to gag est plus courant que to keg quand on désigne une personne (je vois tout à fait la scène ;-) ). Le deuxième mot aurait plus tendance à induire en erreur à cause de ça. Quoiqu'il en soit, ça reste du vocabulaire et des structures de phrases très "simples" : ce que je veux dire, c'est que si tu bloques sur "to gag" dans un tome de la CN, tu bloques aussi sur le mot avec des auteurs encore plus simples comme Sanderson. C'est pas tant un problème de difficulté de compréhension ou de niveau de langue d'un bouquin de Cook, mais plus un manque de vocabulaire en anglais de manière générale (sans aucune connotation péjorative !).
Tu sais, j'ai vécu un an en pays anglophone, je lis de l'anglais professionnel tous les jours, je travaille en anglais tous les jours et ce n'est pas le premier livre (de fantasy ou autre) que je lis en anglais. Et pourtant je n'ai jamais rencontré (ou au moins retenu) ces deux mots. ;)L'anglais est une langue très riche, et il n'est pas anormal de ne pas connaitre tout le vocabulaire. Ce qui est difficile avec Cook, ce n'est pas tant la structure des phrases (en effet très simple) mais le fait qu'il utilise un vocabulaire très spécifique, avec très peu de mise en contexte et de redondance et parfois en le détournant. L'autre difficulté étant qu'ayant lu la CN en français, j'ai un mal de chien à associer les personnages en anglais avec ceux en français. J'ai beau savoir que Croaker c'est Toubib*, il me faut toujours un peu de temps pour relier Croaker et Toubib... Comme si le changement de langue les avait changé...* d'ailleurs pour celui-ci, la traduction est tout sauf transparente.

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Zajabel a écrit :L'autre difficulté étant qu'ayant lu la CN en français, j'ai un mal de chien à associer les personnages en anglais avec ceux en français. J'ai beau savoir que Croaker c'est Toubib*, il me faut toujours un peu de temps pour relier Croaker et Toubib... Comme si le changement de langue les avait changé...* d'ailleurs pour celui-ci, la traduction est tout sauf transparente.
Et qui est Kingpin ? Je pense Pilier mais pas sur de tout...

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Je pense que c'est Pilier oui, mais c'est quand même un personnage très secondaire donc c'est pas très gênant.Sinon, j'approche de la fin de Port of Shadows, et je trouve ça vraiment très bon. L'histoire est délicieusement barrée et tordue comme sait faire Cook et j'ai hâte de voir sur quoi vont déboucher les interludes.D'ailleurs, j'ai découvert que 2 récits courts précédemment publiés dans des anthologies ne sont pas dans le roman : Shaggy Dog Bridge (dans Fearsome Journeys) et Bone Eaters (dans Operation Arcana). De ce que j'ai compris, ces deux récits se suivent et se déroulent entre le tome 2 et le tome 3. Les autres (Tides Elba, Bone Candy et Smelling Danger) sont des chapitres de Port of Shadows.J'ai Fearsome Journeys qui traîne sur mon Kindle depuis un paquet de temps (je pensais que le récit de Cook faisait partie de ce nouveau tome et je voulais pas me spoiler) donc j'enchaîne direct avec Shaggy Dog Bridge dès que j'ai fini.

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Merwin Tonnel a écrit :Je pense que c'est Pilier oui, mais c'est quand même un personnage très secondaire donc c'est pas très gênant.Sinon, j'approche de la fin de Port of Shadows, et je trouve ça vraiment très bon. L'histoire est délicieusement barrée et tordue comme sait faire Cook et j'ai hâte de voir sur quoi vont déboucher les interludes.
mode trépigne ON en attendant que tu termines, et me réponde au spoiler ;)

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J'ai justement fini ce week-end. Je confirme mes très bonnes impressions sur ce tome, qui devient de plus en plus intimiste (ou du moins plus centré sur Toubib et beaucoup moins sur la Compagnie) plus on avance dans le récit
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.Concernant ton spoiler, je ne pense pas pouvoir t'aider parce que même Cook semble botter en touche. Je ne lis pas cet auteur pour les intrigues ou le scénario, donc ça me gêne pas trop.
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Enfin, Cook est volontairement flou et brouille les pistes, donc je ne pense pas qu'on puisse faire plus que des suppositions.

1411
Bon bah je dois avouer que j'ai du mal avec ce tome. Je ne l'ai toujours pas fini (j'en suis en gros à la moitié) et je me rends compte que je n'ai pas vraiment envie d'y revenir.Un temps je trouvais l'histoire des Senjak intéressantes mais là j'avoue que je m'y englue un peu. Quant aux passages sur la compagnie noire, ils me laissent complètement indifférentes.J'ai aussi beaucoup de mal avec Mischevious Rain (sans parler des gaminsà, je trouve qu'elle sonne faux... J'ai du mal à l'exprimer, mais il y a quelque chose qui me gêne...

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J'ai mis un peu plus de deux mois à finir le dernier tome ce qui ne m'arrive presque jamais. Mais j'ai fini. Et je suis globalement déçue. J'ai trouvé l'histoire de la compagnie (dans le présent) globalement inintéressante, pleines de longueurs et très décevante. J'ai plus apprécié l'histoire de Leissa et Kitty même s'il y a certaines longueurs. Mais dans son ensemble, le livre est une déception : il apporte assez peu pour la compréhension du monde, de la compagnie, de la Domination ou des personnages, l'histoire en elle même n'est pas très intéressante et ne fait pas réellement avancer les choses. Bref, j'ai eu plus l'impression de lire un livre écrit parce qu'il fallait publier que de lire un vrai livre. Dommage, parce que le reste du cycle est splendide.

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Assez agreablement surpris pour ma part ! J'ai juste galere avec les noms des Taken, pour l'avoir lu il y a 12 ans en francais, tout n'etait plus tout frais.... C'est assez court (je l'ai commence et fini hier), et l'intrigue est completement tordue.
Ca ajoute vraiment un plus a la dimension du Toubib
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Le tome spin-off peut-il sortir chez nous ?
D'un côté la Compagnie Noire est quand même un classique, de l'autre, les Instrumentalités de la nuit et Garrett ont été arrêtés...

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A venir chez NightShade Books :

The best short fiction of legendary author Glen Cook (The Black Company, the Dread Empire) is collected into a new hardcover volume.

For over forty years, Glen Cook has been among the most well-known, influential, and widely respected authors in science fiction and fantasy. Through classic series such as The Black Company, Garrett P.I., the Dread Empire, Starfishers, Darkwar, and more, his gritty, down-to-earth style left an indelible impression on his readers around the world, forever shifting the genre landscape and carving out his place as a pioneering icon.

The Best of Glen Cook collects eighteen of his greatest stories—as chosen and introduced by the author himself—including a new, never-before-published Black Company novelette. With works set in all of his most famous series, these tales of science fiction and fantasy offer both the perfect way for longtime fans to trace Cook’s history and for new readers to become familiar with one of the finest genre authors of the twentieth century.

Par contre, vu qu'il y a 18 nouvelles et que Wikipedia ne liste que 11 nouvelles en dehors de ses univers classiques (Dread Empire, Garrett P.I., Compagnie Noire, etc.), je me demande s'il va pas y avoir de la redite avec An Empire Unacquainted with Defeat, le recueil de nouvelles du Dread Empire. Curieux de voir la novelette sur la Compagnie Noire (est-ce que c'est une extension de Shaggy Dog Bridge ou quelque chose de complètement différent ?).
Il devrait sûrement y avoir Shadow Thieves, la nouvelle dans l'univers de Garrett qui est plutôt sympa.

1417
Ce cycle me faisait de l’œil depuis bien longtemps et j’ai fini par craquer ! Je viens donc de terminer le premier livre, La Compagnie Noire, et je suis très heureux d’avoir craqué :)

J’ai tout de même mis un peu de temps à rentrer dedans, une centaine de pages je dirais. J’appréciais ce que je lisais, mais un peu à distance. Tous les éléments étaient là pour me plaire, mais il me manquait l’empathie pour les personnages.

En définitive, je pense que c’était aussi dû au temps de se faire au style d’écriture assez sec choisi par Glen Cook. Néanmoins, passé ces 100 premières pages, la sauce a commencé à réellement prendre, l’empathie a pointé le bout de son nez, et donc l’implication dans le récit
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J’apprécie beaucoup le personnage de Toubib, ses états d’âmes, sa relation à la compagnie, mais aussi aux Asservis et à la Dame (il m’a rappelé Sov de La Horde du Contrevent, également un peu Duiker Des Portes de la Maison des Morts - d’ailleurs il me semble qu’il s’agit là d’une des sources d’inspiration d’Erikson, la compagnie noire et la caractérisation de ses membres m’ayant pas mal rappelé les Bruleurs de Ponts, mais aussi ce mélange de « réalisme » et de fantasy assez débridée).

J’aime beaucoup le principe de suivre un groupe de mercenaires qui, pour schématisé, se retrouve sans le vouloir à bosser pour Sauron et les Nazgûl (la Dame, d’ailleurs présentée sous la forme d’un œil qui voit tout, et ses Asservis).
Non seulement ce point de vue est ludique et prenant, mais en plus Glen Cook l’utilise vraiment intelligemment afin de développer un propos tout en nuance de gris sur le bien/le mal, notre rapport à la guerre (cette dernière montrée sans une once de romantisme), la façon dont les vainqueurs écrivent l’histoire et les mythes, la démystification de la Résistance comme une action uniquement vertueuse échappant aux atrocités que font commettre les conflits, le monstrueux qui se terre en l’humain et à l’inverse l’humanité qui peut se cacher chez un être monstrueux.

Le portrait de ces hommes désabusés, qui fuient leurs erreurs passées et leurs crimes dans cette compagnie de mercenaire, et qui compensent la violence de son mode de vie par un certain sens de l’honneur et de la fraternité sonne souvent juste et s’avère même touchant. Glen Cook parvenant, via leurs atermoiements et leurs failles, à dépeindre l’humanité de ses personnages (j’aime par exemple Toubib qui avoue tronquer les aspects les plus vils de ses camarades dans les annales, ou encore qui va s’attacher à consigner un sourire de qu’un-Oeil, etc). On a également droit à une belle galerie de femmes fortes, et souvent de pouvoir
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, même si cantonnées à des seconds rôles (néanmoins souvent d’une importance capitale).

Et je trouve aussi que nous avons droit à une très belle traduction (merci Patrick Couton !). Je ne suis pas du genre à râler concernant les noms anglo-saxons non traduits, mais j’avoue que c’est un réel plaisir quand un effort est fait à ce niveau (ici tous les noms propres sont traduits) ! Cela confère au livre une saveur toute particulière.

Si je devais contrebalancer tout ce positif par un petit bémol, ce serait concernant l’intrigue de fond dont certains twists sont un peu prévisibles
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, néanmoins cela ne m’a pas vraiment dérangé, l’intérêt du livre m’ayant semblé ailleurs.

Pour conclure, une citation d’un passage qui me reste en tête, et ce plusieurs jours après lecture :

La nuit tombait vite sous la tempête. Nous avons vaqué à nos occupations comme d'habitude. (...) Mais, cette fois, il ne s'est agi que d'un repos de courte durée, jusqu'à ce que les étoiles se lèvent. Elles nous ont contemplés d'un scintillement moqueur, l'air de dire que tant de sueur et de sang ne représentaient rien au long regard du temps. Ce que nous faisions, nul ne s'en souviendrait dans mille ans.
De semblables réflexions nous gangrenaient tous. Plus aucun idéal, plus aucune soif de gloire ne nous animait. Nous avions seulement envie d'aller n'importe où, de nous coucher et d'oublier la guerre.
La guerre ne nous oubliait pas, elle.

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Maintenant que Cook a fini A Port of Shadows on sait sur quoi il travaille ? Garret 15, A pitiless Rains ou les Instrumentalités de la nuit 5 (il me semblait qu'il voulait le faire via une voie détournée que l'édition classique) ? C'est qu'il approche d'un âge vénérable j'ai du mal à l'imaginer continuer à écrire plus de 5 ans, il en aura 80 ça me semble déjà énorme de continuer jusqu'à cet âge.

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Je guette régulièrement des infos mais je ne trouve rien du tout sur les projets futurs de Cook. En novembre sort The Best of Glen Cook qui compile de nombreuses nouvelles parues dans différentes anthologie ainsi qu'une novelette inédite de la Compagnie Noire.

Mais au delà de ça, c'est le flou complet. J'espère voir arriver Garrett 15 en premier (surtout après la fin du 14 !), mais si je devais parier, je dirai plutôt qu'il écrit A Pitiless Rain pour rester dans la lancée de Port of Shadows. Pour les Instrumentalités de la Nuit 5, j'y crois pas une seconde. Cook n'écrit que des livres commandés par un éditeur et clairement son éditeur ne souhaitait pas un tome 5 à cause de ventes un peu faibles.