Re: Podcast n°96 - La romantasy

4
Sujet très intéressant, vu que ce sous-genre va vite apparaître comme la nouvelle vache à lait aux yeux des éditeurs. Ils vont tous s’engouffrer dans la brèche (d’ailleurs, ça a déjà commencé). Et voilà comment les personnes qui cherchent à faire publier des livres "classiques" vont se heurter à un barrage supplémentaire. :sifflote:

Re: Podcast n°96 - La romantasy

5
Kik a écrit : dim. 15 oct. 2023 19:00 Sujet très intéressant, vu que ce sous-genre va vite apparaître comme la nouvelle vache à lait aux yeux des éditeurs. Ils vont tous s’engouffrer dans la brèche (d’ailleurs, ça a déjà commencé). Et voilà comment les personnes qui cherchent à faire publier des livres "classiques" vont se heurter à un barrage supplémentaire. :sifflote:
Bonjour,

Je crois qu'il n'y a aucun lien entre la difficulté à publier un roman en France et l'émergence de tel ou tel sous-genre.
C'est difficile de publier un roman en France. C'est un fait et de plus en plus de maisons ferment temporairement ou définitivement leur service des manuscrits.
Je vois bien que de mon côté, j'ai de plus en plus de mal à gérer ce que je reçois et je m'occupe des manuscrits le WE ou en vacances. Dans une semaine "normale", j'ai pas le temps. Pendant mes vacances cet été, j'ai refusé 200 manuscrits, me semble-t-il. Enfin si c'est pas 200 c'est 199 (je reçois entre 600 et 1000 manuscrits par an, cette année on est dans la moyenne basse, cela dit plus de la moitié ne passent pas le premier tri, ce sont des manuscrits jeunesse / young adult / romance ou qui n'ont aucun lien avec l'imaginaire). Ce matin il y en avait trois dans ma boîte, deux sont déjà refusés.

Pour les auteurs qui font le contraire de la romantasy c'est plutôt une opportunité, le marketing étant ce qu'il est. Si vous mettez des millions d'euros à destination des lectrices (je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de lecteurs de romantasy), vous avez besoin de beaucoup moins de moyens pour promouvoir quelque chose qui va à l'encontre de ce courant-là. Et donc cible un lectorat complètement délaissé.

La preuve par l'exemple : je viens de signer un contrat à un auteur français (certes déjà publié, mais jamais par moi) et son roman est sur le spectre de la fantasy à l'opposé de la romantasy, c'est un peu comme si le Cormac McCarthy de Méridien de sang avait écrit une fantasy épique. Donc tous les éditeurs ne misent pas sur la romantasy, loin de là.

Re: Podcast n°96 - La romantasy

8
Aslan a écrit : jeu. 21 déc. 2023 18:20 C'est la déferlante !
En attendant le podcast...
Franchement, même si je ne suis pas du tout la cible, je trouve que ça peut être une opportunité pour toucher un nouveau public et, pour certains éditeurs, de se refaire une petite santé.
"Je parle moins, maintenant. Plus je vieillis, plus je ferme ma gueule. Ce qui me faudrait, c’est le médaillon d'Harpocrate, avec le doigt sur la bouche comme ça. Je suis... désolé de n'être jamais revenu vous voir." - Arthur, Kaamelott livre V

Re: Podcast n°96 - La romantasy

9
Mnémosyne a écrit : jeu. 21 déc. 2023 18:40
Aslan a écrit : jeu. 21 déc. 2023 18:20 C'est la déferlante !
En attendant le podcast...
Franchement, même si je ne suis pas du tout la cible, je trouve que ça peut être une opportunité pour toucher un nouveau public et, pour certains éditeurs, de se refaire une petite santé.

Intéressant !
Concernant l'opportunité de toucher un nouveau public, c'est une vraie question. :)
Si je prends mon cas, j'en plaisante, mais je suis sûr que, par certains aspects, Himilce pourrait plaire aux lectrices de romantasy...

Re: Podcast n°96 - La romantasy

11
Le 12 avril au festival du livre de paris : RENCONTRE PROFESSIONNELLE / Romance, darkromance, romantasy, new romance… De quoi le YA est-il le nom ?
C’est une vague, une lame de fond qui déferle sur le marché depuis plusieurs mois déjà. Ce phénomène est-il durable ? Quels en sont les contours éditoriaux et économiques ? Animé par Pauline Gabinari (Livres Hebdo)
Après un cadrage proposé par GfK, les deux principaux acteurs de ce segment de marché débattront des raisons et des modalités de ce succès. Enfin, Babelio présentera un profilage de ce lectorat pluriel.

Arthur DE SAINT VINCENT (Hugo Publishing) : Arthur de Saint Vincent est diplômé de l'ESCP Business School en 2014, et il intègre le groupe Hugo&Cie dès septembre de la même année aux côtés de son père Hugues, fondateur de la société. En 2018, il devient PDG du groupe et des filiales Hugo Publishing, Hugo Digital et Hugo Events. Depuis 2021 et le rachat de Hugo Publishing par Glénat, il en reste le directeur général.

Marion JABLONSKI (Albin Michel) : Après un début de carrière chez Albin Michel dans le domaine des sciences humaines puis des livres d’art, Marion Jablonski s’est passionnée pour les livres jeunesse et leur créativité sans cesse renouvelée. Des années 2000 avec l’entrée au catalogue de Rick Riordan et Neil Gaiman à nos jours marqués par le succès des romances de Nine Gorman, Marie Alhinho et Mathieu Guibé, Marion Jablonski a vu grandir et s’affirmer une nouvelle culture littéraire à travers une nouvelle génération de lecteurs.

Guillaume TEISSEIRE : Cofondateur de Babelio

Casseline ROSELLO (GfK) : Consultante Sénior chez NIQ-GfK, Casseline développe son expertise Livre depuis 2020 et accompagne au quotidien les éditeurs dans la lecture des tendances du marché de la Littérature et de celui de la Jeunesse.

Animé par Pauline Gabinari (Livres Hebdo)
"Je parle moins, maintenant. Plus je vieillis, plus je ferme ma gueule. Ce qui me faudrait, c’est le médaillon d'Harpocrate, avec le doigt sur la bouche comme ça. Je suis... désolé de n'être jamais revenu vous voir." - Arthur, Kaamelott livre V

Re: Podcast n°96 - La romantasy

16
Et le podcast n°96 lui-même, made in Elbakin ? C'est aussi un poisson... d'octobre ? Dépêchez-vous ! La vague va bientôt être passée ! :lol:

Plus sérieusement, j'aimerais bien entendre le débat. Enfin, peut-être n'arrivez-vous pas à trouver ne serait-ce qu'une personne pour défendre le truc ? :sifflote: