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Deuxième roman de l'autrice, une nouvelle fois aux éditions de La Peuplade. Un des nombreux livres de la rentrée littéraire 2022, et qui comme c'est (de plus en plus) le cas pour plusieurs d'entre eux est clairement un texte de genre.

C'est tout simplement l'un des meilleurs bouquins de fantasy que j'ai lu cette année ! Un one-shot dense, envoûtant et à l'écriture particulièrement travaillée. Niveau ambiance et immersion, c'est redoutable dans la construction.

Je recommande très chaudement cette généreuse lecture au parfum de mer salée : https://lapeuplade.com/archives/livres/les-marins-ne-savent-pas-nager

https://static1.lecteurs.com/media/cache/book_large/files/books-covers/198/9782925141198_1_75.jpg

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Lu ce beau pavé sur la recommendation de Tzeentch, en me disant que je pouvais le commencer et voir si ca valait la peine. Je l'ai bouclé sans beaucoup de pauses et j'ai également été conquis par une belle plume. J'ai eu un peu peur sur le démarrage car j'avais l'impression d'une recherche un peu trop nette du "bon" mot, mais ca s'estompe par la suite. L'histoire est très prenante, mais c'est dur à décrire sans risquer de spoiler, si ce n'est en disant qu'il s'agit d'une tranche d'histoire d'une île appelée Ys, vu au travers de la vie de l'héroïne.
Je ne sais pas vraiment si on peut parler de fantasy, si ce n'est dans l'utilisation de cette île imaginaire et de son histoire alternative. Pas de magie à proprement parler.

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Un texte qui m'intéresse beaucoup (Tzeentch, ma PAL et mon banquier te détestent :p ), surtout avec une dimension maritime très présente (oui, c'est un peu ma marotte).
Et j'ai soumis l'idée à ma collègue, des fois qu'il lui reste un peu de sous dans ses achats de secteur adulte à la fin de l'année :p
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Idem mais est-ce qu'on peut le classer en fantasy ou en littérature contemporaine ? Je le glisserais aussi à l'oreille de ma responsable qui cherche des romans étrangers mais le budget étant ce qu'il est...
Expert ès calamités
"Nous adorons tous les histoires. Nous vivons pour elles" Comme un diamant dans ma mémoire GG Kay

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Ma collègue m'a dit hier qu'elle l'avait vu passer et mis dans son panier, mais en litté contemporaine. Et si la dimension fantasy est si faible, ça peut tout à fait s'envisager je pense.
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Voilà comment un buzz devient un coup de cœur.
Repéré sur les réseaux avec les nombreux avis élogieux des libraires, me voici à m'aventurer dans un énorme pavé maritime au cœur de la rentrée littéraire signée par une inconnue (mais plus pour longtemps) venue de Québec, Dominique Scali.
Les marins ne savent pas nager, c'est de la fantasy-light planquée en littérature blanche, un peu comme la Saga du Demi-Loup de Chloé Chevalier était de la littérature blanche planquée en fantasy. C'est l'histoire d'une île qui n'existe pas mais qui semble aussi crédible que n'importe quelle autre de notre monde, l'histoire d'une gamine qui va devenir femme et vivre des deux côtés de la Muraille qui sépare son pays immobile au milieu des flots.
C'est l'histoire de tellement de personnages et de drames, de bonheurs et de sacripants.
C'est une immense histoire, un livre-univers complet qui émeut et déchire, qui étonne et fascine. Écrit dans une langue incroyable, qui s'invente et se réinvente constamment.
C'est aussi ce qu'il me manque tant en fantasy (à quelques rares exceptions) en France : un style, une langue, une ambition. C'est beau jusqu'au bout des galets, et ça fait tellement plaisir qu'on ne voudrait jamais en sortir. La Peuplade a trouvé la pépite que tout le monde voudrait et elle s'appelle Dominique Scali. Retenez bien ce nom. Et comme d'hab, la critique où je déblatère plus (trop).
(Et moi non plus, je ne serais choqué ni de le voir en rayon fantasy ni en rayon blanche)

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C'est amusant, j'imagine que le forum compte son lot de sujets sur "qu'est-ce que le style" mais on l'a acheté récemment et j'ai lu quelques pages car le titre m'intriguait et je ne "sens" rien du tout dans le style. Enfin rien de particulier, pas d'image ou de "musicalité", qui me touche en tous cas.
Et sur un plan plus terre-à-terre, la tranche s'abime très vite (du moins notre exemplaire). :o

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En seulement 3-4 pages j'ai pour ma part été séduit justement par ce style, ou plutôt cette langue, riche et expressive (comme chez Michel Folco, et peut-être J-P Jaworski). Cette heureuse découverte me rappelle celle des "9 noms du soleil" de P. Cavalier, tant dans l'usage habile de la langue que dans l'univers déployé; peu de romans ont cet effet immédiat, donnant presque la certitude qu'attendent d'exceptionnelles heures d'immersion. Je pense en goûter chaque page et éviter la précipitation. Merci donc encore pour le conseil. Seuls regrets de forme : une édition plus proche du poche (avec un prix grand format) alors qu'un grand format était ici bien mérité, et la couverture est peu épaisse.

Roman terminé, et c'est en effet une somptueuse lecture, des images fortes nous restent en tête la nuit et le jour. La langue rustique participe du voyage, et les réflexions sont subtiles et bien intégrées. J'ai juste trouvé la dernière partie et la fin un peu décevantes, je m'attendais à un autre déroulement (plus que le dénouement), plus explosif. Mais c'est assurément une des meilleures lectures de l'année pour moi aussi. :)

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Pas de nouveaux retours pour cette oeuvre magistrale ? J'en suis étonné, car elle semble bénéficier d'une certaine publicité et de critiques forts appréciables, et elle m'accompagne encore, pourtant après de nombreux autres romans.

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Fini il y a une semaine ou deux. J’attendais de voir ce qu’il m’en resterait avec un peu de recul.

J’ai apprécié le voyage, mais moins que les avis postés au-dessus : j’ai moins adhéré au dernier tiers, qui voit une accélération de la narration (qui survole trop à mon goût), l’introduction en figure centrale d’un personnage finalement anecdotique et
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Passé ces quelques points que j’ai trouvé un peu maladroits, j’ai bien aimé et en particulier vraiment apprécié la beauté de la langue, certaines tournures étaient d’ailleurs brillantes. Et l’histoire des deux premiers tiers est intéressante et se lisait avec facilité.

Bref, un bon bouquin mais pas un coup de cœur, pour ma part.

Re: [Les marins ne savent pas nager - Dominique Scali]

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Commencé après l'abandon plus rapide que prévu que ma précédente lecture, j'ai dévoré 120 pages en un peu plus d'une heure. La mise en page et le format aident mais la langue aussi. J'aime beaucoup le style, je sens une voix derrière, il correspond au décor et aide grandement à l'immersion (au sens figuré et presque propre), ça sent la mer, moi qui suis un terrien pur jus, je suis dépaysé. On sent aussi qu'un univers a été créé derrière même si de mon côté, j'ai de plus en plus de mal à rentrer dedans (mais ça, quelque soit l'univers et les efforts de l'auteur). Les deux persos principaux sont très attachants, c'est pour l'instant un vrai plaisir de lecture et cela fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé avec un roman !
Expert ès calamités
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Re: [Les marins ne savent pas nager - Dominique Scali]

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Bon, je l'ai enfin terminé. Le peu de temps de lecture actuel m'a clairement fait passé à côté du livre, pas évident de lire 5 mn par-ci parlà sur presque un mois.
C'est un regret car la langue est vraiment belle, un vrai parfum d'iode s'en dégage, les persos sont assez hauts en couleur mais j'avoue qu'à la fin, j'ai lu en diagonale par manque de temps et aussi belles soient-elles, des descriptions restent des descriptions. Je me suis un peu ennuyé passé le début, j'ai trouvé le rythme un peu lent, un peu de redondance...
Mais encore une fois, mon avis est clairement biaisé par cette non-continuité dans la lecture, c'est clairement une belle découverte.
Expert ès calamités
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