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Concrètement, ça donne quel effet du 48 et du 60 images par secondes ? Parce qu'à partir du moment où on obtient quelque chose de fluide (à partir du 24 images par seconde, comme d'hab), je ne vois pas trop l'intérêt. L’œil ne discerne plus le défilement des images déjà, ce sera certes encore plus fluide mais est-ce que cet argument est suffisant pour faire changer aux salles de cinéma leur fonctionnement ? Peut-être que ce sont les effets spéciaux qui demandent cette augmentation du nombre d'images par seconde. Ou ils veulent utiliser les fameuses images subliminales...

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Même réflexion, si c'est pour faire toujours plus, autant filmer 800 images /seconde et projeter le film sur un écran à 720° en 5D.La technique n'est pas une fin en soi.

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Quand on sait qu'ils ont du louer un supercalculateur pour effectuer le rendu final en résolution et qualité original d'Avatar 1 avec "seulement" 24 images par seconde je me demande la puissance que va nécessiter le rendu du 2 et du 3 avec 60 images par seconde. Ps: Pour la qualité je pense que ça doit être un peut comme dans les jeux vidéos 24FPS (Frame per second) c'est relativement peu. Alors qu'à 60 on est tranquille, aucun ralentissement.

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Début juillet, je vais normalement à la convention Warner, je suis quasiment sûre qu'on va nous présenter ces fameuses premières images et discuter technique...J'espère que ce sera bien.*croise les doigts*

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Foradan a écrit :Même réflexion, si c'est pour faire toujours plus, autant filmer 800 images /seconde et projeter le film sur un écran à 720° en 5D.La technique n'est pas une fin en soi.
Bah, il y a toujours une limite, celle de l'oeil humain, non ? :) Donc ce n'est pas forcément une course sans fin. :)

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J'avoue que je suis surpris, il ne se bat pas pour convaincre tout le monde que le tournage est déjà fait en 48 images ? On buzz peut-être pour une truc qui changera pas grand chose le joue où ça viendra (ou à faire plus vrai que le vrai, le comble de la fiction ? ;) )

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Concernant le 48 images/s, l'enjeu c'est l'interprétation de l'image par le cerveau.A 24 images/seconde on atteint le seuil de rafraîchissement de l'image par le cerveau, à partir duquel la sensation du saccadé, du stroboscopique, s'efface. Cela dit quand on dit ça on oublie un détail, c'est ce qui se passe lorsque le cerveau fixe l'image exactement à la fraction de seconde durant laquelle l'image N glisse vers l'image N+1. A cause de cela, les films sur pellicule s'efforçaient d'avoir un déroulé en parfait créneau : une accélération maximale au moment du passage d'une image à l'autre, puis un arrêt d'1/24ème de seconde une fois l'image bien en place devant le faisceau de projection.Les choses changent assez sensiblement sur un écran télé, parce que le 'créneau' fait place à une construction de l'image par balayage ligne à ligne, de gauche à droite et de haut en bas: or le temps nécessaire pour balayer tout l'écran est difficilement compressible, parce que plus la définition est précise, plus les lignes à balayer sont nombreuses et longues (600-->900-->1500 lignes), et comme plus le temps de parcours est long, plus l'intervalle entre le début et la fin du balayage est important, plus on s'approche du défaut gênant pour le spectateur : image scintillante, image saccadée. ...D'autant que sur un écran HD et plus encore sur un grand écran HD, le regard du spectateur n'embrasse jamais toute l'image d'un coup d'un seul. En fait, lui aussi il la balaye, mais en tous sens et selon ce qui l'intéresse le plus, le reflet du soleil sur un nuage ou bien le genou de Claire.Donc en réalité on a affaire à deux balayages à la fois ultra-rapides entre deux points de fixation, et fixes durant le bref intervalle de temps que dure la fixation de l'image sur la rétine.Fixes, pas tant que ça d'ailleurs parce que l'oeil humain est animé, en plus, d'un vibrato latéral ultra-rapide et ultra-court en aller-retour, qui lui permet de déceler les lignes et surtout les plus ténus mouvements constituant une anomalie par rapport à la normalité du déplacement des lignes. L'homme à cela en commun avec tous les animaux confrontés dans leur histoire génétique à des prédateurs dissimulés dans un feuillage ou parmi des herbes. On comprend sans peine l'intérêt-réflexe vital de repérer, dès qu'il se produit, le déplacement d'une grosse masse qui commence subitement à écarter sur son passage les feuilles, les brins ou les rides d'un plan d'eau.... Et par voie de conséquence d'apprécier la distance qui sépare la grosse masse de soi-même en même temps que la distance et la direction qui nous sépare du plus proche refuge. La sensation physique de réalité, elle se joue là, et certainement pas dans l'improbable ajustement de notre biologie aux limites technologiques de la projection cinématographique telle qu'elle s'était standardisée depuis les années 20 sur la base du 24 images/seconde.Bien des choses ont été découvertes entre-temps, aussi bien du côté de la compréhension des mécanismes de la perception biologique que du côté de l'optique électronique, et apparemment l'électronique contemporaine a accédé à un seuil qui lui permet de faire face à la fois au défi de la haute résolution qu'à celui du doublement de la vitesse de balayage.Et cela vaut tout particulièrement en 3D, parce que là, s'ajoute un enjeu supplémentaire : la projection doit réussir à proposer à chaque oeil une image différente, et non pas la même image vue simultanément par les deux yeux.S'il y a un loupé de ce côté-là, c'est-à-dire par exemple lorsque l'image destinée à l'oeil droit ne s'efface pas suffisamment vite et qu'elle est aperçue par l'oeil gauche, le cerveau est tout simplement perturbé dans son appréciation du relief et des distances. Il n'y arrive pas, il cafouille, il se prend des migraines. Alors que normalement, dans la vie quotidienne, personne n'attrape de migraines à contempler un environnement foisonnant ET en relief. Pas même les vieillards corses sur leur banc regardant les jeunes s'agiter.Donc l'enjeu de 'l'immersion', de la 'fluidité', ou quel que soit le terme choisi pour définir le confort visuel de la vision naturelle, il se tient là, et très probablement son champ de pertinence est plus proche de 50 images/seconde que de 25.Je ne suis pas sûr que PJ soit un maniaque de la technologie. Par contre nous savons qu'il se place volontiers du point de vue du spectateur, et s'il s'attend à ce que plusieurs dizaines, voire centaines de millions de fans voient sa trilogie, on peut comprendre qu'il souhaite éviter un blockbuster 3D susceptible de causer plusieurs dizaines de millions de migraines. Pour le coup, avec sa barbe, il aurait affaire à un mille millions de mille sabords en vraie grandeur.Heureusement, l'avantage avec les technologies contemporaines, c'est que si l'équipement des salles ne suit pas (ce qui a tout de même pas mal de chances de se produire sur plusieurs continents de la planète), qui peut le plus peut le moins et en attendant la diffusion du grand 3D fluide - qui peut-être réussira à remplir de nouveau les salles de ciné si la TV ou les projections domestiques ne peuvent pas suivre - on pourra tout de même regarder le film en 3D "pas fluide" (24 images/secondes) ou en 2D.Cela couvre le gros des risques. Certains se souviennent peut-être que ce filet de sécurité-là n'existait pas à l'époque des films relief à lunettes bicolores, seule technologie disponible à l'époque en projection comme en réception, qui connurent une brève vogue au milieu des années 50 avant que les migraines les rejettent aux oubliettes.

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John Carter a écrit :De toute façon, Bilbo, on va pouvoir le voir en 2D, en 3D, en 24 images/seconde, en 48 images/seconde, en Imax... Chacun y trouvera bien son compte !
Sauf que nous ne serons pas bcp à pouvoir profiter du HD Imax 3D.. après une petite recherche sur wiki " IMAX".. ça fait pas bcp de salles quand mêmeSalles en exploitation Théâtre IMAX du Gaumont Disney-Village (Marne-la-Vallée, salle située à environ 30 kilomètres à l'est de Paris) ayant migré au printemps 2010 vers un système de projection IMAX Numérique (taille de l'écran : 15 m sur 26 m soit 390 m²11) Pathé Quai d'Ivry à Ivry-sur-Seine (taille de l'écran : 11m sur 21m12) Gaumont multiplexe au Grand-Quevilly (agglomération de Rouen 16 salles, écran d'environ 22 mètres de base13) Pathé Carré de Soie de Vaulx-en-Velin (agglomération de Lyon, taille de l'écran : 9,88 m sur 17,90 m soit 177m²14) Le Gaumont Labège (banlieue Sud-Est de Toulouse, écran de 24 m de base15)Ces salles (100 % IMAX Numérique) sont évidemment compatibles avec le format IMAX Numérique 3D. Pour la plupart, elles ne projetaient encore récemment que des films en 35mm et c'est devant l'engouement du grand public pour ce format ainsi que la sortie plus fréquente de longs métrages en IMAX, qu'elles ont donc été adaptées aux normes IMAX. Si le succès de ces nouvelles salles IMAX Numérique se confirme, 35 autres sites potentiels en France sont éligibles à cette transformation selon la société IMAX Corporation16.