42
Non, il ne l'est pas. Il est à peine à 3.46 / 5 sur Babelio, sur 38 notes. Encensé par une partie de la blogosphère (et je dis bien une partie), plutôt mal reçu par le lecteur lambda. Histoire de comparer avec une oeuvre d'une ambition et d'une difficulté relativement similaires, le tome 1 d'Anatèm est à 4.13 sur 59 notes.

44
Trop semblable à l'éclair est un roman particulier , avec des choix narratifs un peu déstabilisant au départ mais qui une fois que l'on comprend le(s) principes(s) permettent une meilleur immersion dans l'univers et les réflexions des protagonistes.

C'est n'est pas un roman "feu d'artifice" avec beaucoup d'actions , vaisseaux , guerres spatiales etc... n'étant pas spécialiste je dirais qu'il à un coté plus sociétal et philosophique mais pour autant la lecture n'est pas ennuyeuse et lourde.
Au contraire il y a un rythme certain et on à envie de mieux comprendre aussi bien l'intrigue que l'univers qui se dévoile au fur et à mesure.

Pour le coup l'univers en question est très intéressant et on sent que ce monde est pensé en profondeur.

Les quelques questions à Ada Palmer qui terminent le livre permettent aussi de mieux comprendre les choix de l'auteure dans son style d'écriture.

J'ai beaucoup aimé "Trop semblable à l'éclair" , j'ai hâte de lire la suite et de voir comment tout cela va évoluer ; un coup de cœur équivalent à Anatèm ( même si les romans sont très différents) en ce qui me concerne

45
J'arrive à la moitié du roman, et après la claque de Dune (t01) il m'est pour le moment difficile de les rapprocher, tout autant qu'avec Hypérion. En cause : Ada Palmer peine à donner vie à son histoire. C'est certes très riche, il y a des idées très stimulantes, mais c'est quand même d'un abord très difficile (plus dur qu'Anatèm je dirai); la forme est parfois inutilement complexe, les personnages sont pas très caractérisés, et c'est assez lent sur le plan de l'intrigue. Je vais aller au bout en espérant vraiment que la suite justifiera ce labeur.

49
Tome 1 refermé et labeur confirmé. Tout ça pour ça ? Alors oui le deuxième tome est pensé comme formant un seul ouvrage avec le premier, mais pour le moment je vais attendre un peu avant de lui laisser sa chance (en espérant que ça change radicalement). J'ai progressivement décroché, lassé par ces interminables errances et dialogues. Il ne se passe vraiment pas grand chose; pourtant amateur de philosophie j'en ai peu vu l'intérêt réel ici... Bref, pour moi la mayonnaise ne prend décidément pas, et pourtant je ne rechigne pas devant les livres réflexifs. Quand on me parle "sidération" j'ai bien en tête Dune, Hypérion, et Le problème à trois corps, mais pas Trop semblable à l'éclair. Après il y a des idées ingénieuses, mais il faudrait souffle un peu plus puissant.

50
La question des pronoms ne m'a pas dérangée car on sent bien que l'auteur veut démontrer que cette société, en croyant se débarrasser d'un problème n'a fait qu'en créer d'autres, et de nombreux. Cet ouvrage est frustrant. Il y a de bonnes idées, notamment la façon dont ils abordent la spiritualité et les rapports sociaux mais sa structure, la façon dont le scénario est amené, est à mes yeux un point faible car j'ai ici la lenteur sans le charme. Il fourmille de références mais là où Latium pouvait subjuguer, captiver et éblouir, celles de Trop semblable à l'éclair produisent parfois un ennui pesant. Il est moins ardu qu'Anatèm et pourtant là où ce dernier donnait envie d'être surmonté, déchiffré, accrochant le lecteur et lui donnant envie de poursuivre, Trop semblable à l'éclair produit au final un soupir mitigé accompagné d'un "tout cela pour cela?". Le potentiel est pourtant là et il y a en moi une vague curiosité envers la suite mais surtout une impression de travail éditorial peu conséquent (évidemment par cela je parle de l'éditeur originel). Après cet ouvrage a trouvé son public. Il est possible que là où Latium pouvait toucher le lectorat français, Trop semblable à l'éclair parle davantage à une partie du lectorat anglo-saxon, d'autres que moi seraient plus compétents pour analyser cela (peut-être parce que certaines des thématiques les plus intéressantes du livre (genre et spiritualité) imprègnent davantage la société américaine contemporaine). Je ne suis toutefois pas surpris que cela ne soit qu'une réussite mitigée en nos contrées.

51
K. a écrit :Il est possible que là où Latium pouvait toucher le lectorat français, Trop semblable à l'éclair parle davantage à une partie du lectorat anglo-saxon, d'autres que moi seraient plus compétents pour analyser cela (peut-être parce que certaines des thématiques les plus intéressantes du livre (genre et spiritualité) imprègnent davantage la société américaine contemporaine). Je ne suis toutefois pas surpris que cela ne soit qu'une réussite mitigée en nos contrées.

Le postulat selon lequel disposer d'une technologie permettant d'abolir les notions de frontières géographiques et culturelles me semble aussi très américain (les Etats-Unis étant constituées une cinquantaine d'état avec une base culturelle uniforme, contrairement à l'Europe par exemple).


Si certains d'entre vous se demandent si une voiture volante serait possible, eh bien le japon prévoit d'en lancer en modèle 2023 :
https://www.courrierinternational.com/article/transports-au-japon-la-voiture-volante-nest-plus-un-reve

elle ne permettrait que des trajets d'immeuble à immeuble au sein d'une même ville.

Quant à la gestion d'un trafic de millions de voitures volante avec seulement quelques personnes... pourquoi pas, mais le problème serait plutôt comment acheminer toutes ces données. En 2023, le parc automobile de véhicules autonomes devrait consommer la moitié de la capacité des tours 5G.
https://fr.motor1.com/news/386962/voiture-autonome-moitie-reseau-5g/

Sans parler de la consommation énergétique, mais les questions physiques et économiques n'intéressent pas l'auteur, puisqu'elles ne sont jamais abordées.

58
Même si j'ai beaucoup aimé, je trouve que par moment le style est lourd et volontairement obscur, les idées sont bonnes et l'histoire est prenante, mais je n'ai pas ressenti le besoin de me lancer immédiatement dans le second tome. Je me suis lancé dans le Problème à 3 corps ensuite et je les ai dévorés...

59
Personnellement j'ai trouvé le deuxième tome plus simple à aborder et je l'ai préféré au premier.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk

60
Deuxième tome terminé et c'est toujours très bon , il m'a semblé plus facile à aborder que le tome 1, probablement du fait qu'on a déjà des repères dans l'univers. Bref toujours conquis par Ada Palmer !!

Quelqu'un aurait-il lût du Becky Chambers ? J'ai l'espace d'un an dans ma PAL et je me demande si ces auteures ont des points communs...