Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

1262
Page 51 de ce fil de discussion, quelqu'un citait JpJw:
"Question : D'où vient Lusinga ?
Voilà une question qui m'a plongé dans un abîme de perplexité – et c'est toujours le cas au moment où j'écris ces lignes. Je me suis rendu compte que je n'en savais rien. Or c'est extrêmement troublant pour une raison que je ne peux pas encore révéler ici, mais qui, je pense, sera plus compréhensible d'ici quelques années…"
En effet, on comprend mieux !

Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

1263
Terminé le Débat des dames… et j’avoue partager une certaine déception. C'est toujours très bien écrit sur la forme, mais le fond manque un peu de rythme et de consistance.
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Je partage le sentiment déjà partagé par d'autres lecteurs plus haut, que ces livres, s'ils avaient été écrits ensemble plutôt que divisé par 3, aurait gagné à enlever 20 %, en enlevant les scènes redondantes.

Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

1264
Je partage bon nombres d'avis donnés ici concernant le Tome 3.
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Concernant l'excipit :
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Hâte de voir d'autres suppositions :)

Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

1265
Fini ce troisième tome du Chevalier aux Epines. J'aurais du mal à avoir un avis objectif sur le livre et l'ensemble (trop long? pas assez de résolution?) mais en ce qui concerne l'expérience de lecture, je me suis éclaté d'un bout à l'autre et j'ai adoré ce cycle, que ce troisième tome vient conclure en beauté.

L'intrigue en elle-même est dense, et laisse effectivement plusieurs choses en plan pour des continuations de l’histoire du Vieux Royaume. C'est plus évident que dans Gagner la Guerre mais ça reste dans la même logique de distiller des éléments qui vont plus loin que l'intrigue principale pour préparer la suite
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Mais je trouve la conclusion satisfaisante et j'ai beaucoup apprécié de suivre ce personnage et ceux qui l'entourent
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Au final pas mal de pièces lancées au cours du récit s'assemblent bien au final et apportent une réelle satisfaction.
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j'ai beaucoup aimé l'entrelacement des différents niveaux de récits dont il a déjà été question plus haut.
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D'ailleurs un autre parallèle m'a intrigué,
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Bref, c'est le retour un peu à chaud, j'ai surement d'autres choses qui remonteront à la lecture d'autres avis et d'analyses, et aussi de la relecture qui s'impose du reste du Vieux Royaume!

Et puis en guise de P.S., on verra pour le Conte de l'Assassin et le Débat des Dames, mais niveau couverture de l'édition poche du Tournoi des Preux je regrette bien moins de m'être lancé directement dans les grands formats que pour Chasse Royale :lol: Vu la couverture de la récente édition poche de Janua Vera j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi ils ne sont pas restés dans la même veine...

Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

1266
Globalement satisfait de ce troisième volume, toujours aussi savoureux dans la langue. Il y a encore des coquilles, notamment des doubles espaces dans certaines phrases. Jaworski se laisse en effet bien des pistes, mais il propose globalement une certaine résolution, qui patine un peu, et comme dans les deux précédents j'ai trouvé qu'il peine à convaincre dans les 150 dernières pages. Il nous sollicite déjà bien par sa langue, il ne faudrait pas, à mon sens, qu'il entretienne trop les mystères artificiellement; au risque de tomber dans les travers d'un Erikson ;-).

Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

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Tome 3 terminé! J'apprécie toujours autant la maestria narrative et la richesse du vocabulaire de Jean-Philippe Jaworski.
Ce dernier volume porte bien son nom, le débat des dames, et quelles dames! LA magie est ici plus présente, et on délaisse assez nettement les intrigues politiques qui faisaient le sel des premiers tomes. Toutefois le charme opère toujours, et on s'attache jusqu'au bout aux épreuves des héros.
Sur le plan des bémols, je ne peux nier une certaine frustration à la fin
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. De même, je me suis ennuyé sur plusieurs longueurs dans la dernière partie avec le passage dans les souterrains, la fuite...

Je suis curieux de voir quel va être le prochain récit que va nous proposer l'auteur. En attendant je vais me replonger dans le sentiment du fer!

Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

1272
J'ai profité d'une convalescence post-opération de la myopie pour tenter Jaworski en livres audio, et je voulais vous dire mon ravissement à écouter Le sentiment du fer (terminé) et Janua Vera (écouté à moitié) lus par l'acteur Jean-Christophe Lebert. Le style de Jaworski rend vraiment très bien à l'oral, et l'acteur est très bon ! J'achèterai sans l'ombre d'un doute Gagner la guerre en audio également.

Me replonger dans ces premiers écrits me fait aussi m'interroger sur l'évolution de l'écriture de Jaworski. Comparativement à ses dernières sorties, ses premiers écrits me semblent vraiment bien plus accessibles, et plus plaisants.

Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

1273
J'ai fini le Serment des Dames et je dois avouer que je suis à la fois déçu et un peu énervé !
Déçu car globalement je me suis ennuyé lors de la lecture de ce tome. Je n'avais vraiment aucune implication dans le sort des protagonistes et globalement je trouve que l'on a peu de leviers émotionnels au cours du roman. On suit des protagonistes qui errent en faisant des aller et retour, beaucoup beaucoup de voyage/péregrinations sans avoir d'impact fort sur le lecteur. On est bien loin des Rois du Monde à ce niveau là !
Énervé par le final.
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En un mot : je n'ai pas aimé ! Dommage, le premier tome était vraiment top.

Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

1274
J'ai lu deux tomes pour l'instant de cette trilogie du Chevalier aux Epines. Je n'ai pas souvenir d'avoir lu une prose aussi travaillée et riche que celle de Jaworski. Le livre m'accroche finalement peut être autant sur la forme que le fond. D'ailleurs, si vous connaissez d'autres auteurs de cette trempe, dites moi 🙏 😃.

Je me disais qu'Aedan avait quelque chose d'Agilulfe, "Le Chevalier inexistant" d'Italo Calvino. Si d'autres connaissent et y voient aussi une similitude ou pas du tout, je serais curieux de vos avis.
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Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

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L'auteur vient de publier un post pour éclairer/justifier les choix de sa dernière trilogie. Je ne sais trop quoi penser de cette pratique, notamment si tôt après l'édition. Elle est à la fois éclairante, et en même temps l'auteur n'est pas obligé de justifier sa démarche. Voici son post :

"Post-scriptum du ‘Chevalier aux épines’
Dans ‘Le Roman’, court essai qui ouvre son œuvre ‘Pierre et Jean’ (1887), Guy de Maupassant observe qu’il est impossible de donner le caractère décousu de la vie réelle à un récit de fiction.
« Un exemple entre mille :
« Le nombre des gens qui meurent chaque jour par accident est considérable sur la terre. Mais pouvons-nous faire tomber une tuile sur la tête d’un personnage principal, ou le jeter sous les roues d’une voiture, au milieu d’un récit, sous prétexte qu’il faut faire la part de l’accident ? »
À la question qu’il soulève ainsi, Maupassant répond par la négative, ce qui l’amène à conclure que « faire vrai consiste à donner l’illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits, et non à les suivre servilement dans le pêle-mêle de leur succession. » Et pourtant l’écrivain continue à méditer le problème puisque deux ans plus tard, le protagoniste de son roman ‘Fort comme la mort’, renversé par un omnibus, périt peu après de ses blessures. Alors que le préfacier de 1887 affirmait qu’on ne pouvait pas complètement contraindre la narration réaliste à se plier aux hasards de la vie réelle – « les Réalistes de talent devraient s’appeler plutôt des Illusionnistes », précise-t-il – le romancier de 1889 finit par tenter l’exercice. Et avec quel brio ! Car si l’accident de la circulation arrive sans prévenir et sans rapport avec l’intrigue, Maupassant lui donne un caractère suffisamment ambigu pour que le lecteur se demande s’il s’agit d’un terrible hasard ou d’un geste suicidaire. Dans un sens, le dénouement du roman est inattendu et cruel ; d’un autre côté, c’est une invitation à revoir toute l’histoire pour trancher entre deux hypothèses.
Voilà des années que je suis fasciné par la manière dont Maupassant a repris ce qui n’était à l’origine qu’un lieu commun pour l’insérer dans une fiction et apporter, en quelque sorte, l’antithèse par la pratique à sa propre démonstration théorique. On y perçoit, au-delà des techniques éprouvées du conteur à succès, l’auteur qui réfléchit au rapport entre le réel, la fiction et son public, et qui entreprend une expérimentation esthétique à travers ce qu’il appelle lui-même un « roman d’analyse ».
Bien que je sois très loin d’avoir le talent et l’audience de cet illustre devancier (sans compter qu’il aurait probablement brocardé mon vocabulaire « chinois »), c’est précisément ce travail d’expérimentation narrative et formelle qui m’intéresse dans la composition romanesque. Non pour fournir un ornement décoratif au récit : les jeux sur l’énonciation, la structure et le style sont consubstantiels de la fiction. En d’autres termes, c’est parce que le propos possède un dispositif et une couleur spécifiques que l’univers, l’action et les personnages acquièrent plus d’épaisseur. Du moins tel est mon dessein ; c’est bien sûr au public de juger s’il a été mené à bien.
Cette intention, en tout cas, a amené ‘Le Chevalier aux épines’ à se développer suivant plusieurs axes ; je me propose d’en évoquer quelques-uns dans ces lignes. De la même façon que ‘Fort comme la mort’ dialogue avec ‘Le Roman’, ‘Le Chevalier aux épines’ dialogue (ou, pour être plus exact, débat) avec ‘Gagner la guerre’. Cependant, en dépit de leurs oppositions, ces deux romans décrivent le Vieux Royaume ; d’une certaine façon, leurs antithèses esthétiques contribuent à la complexité de l’univers fictionnel, et c’est précisément cette complexité qui a infusé dans certains détours narratifs que d’aucuns ont jugé déroutants.
Quand j’ai écrit ‘Gagner la guerre’, je l’ai composé en réaction contre la mode de la multiplication des points de vue que j’observais dans un certain nombre de romans de fantasy. Ce procédé, souvent inspiré de l’entrelacement narratif du ‘Seigneur des anneaux’, me semblait devenu un outil un peu convenu. S’il était utile pour relancer l’intrigue et la curiosité du lecteur, il lui manquait souvent le sous-texte présent dans ‘Le Seigneur des anneaux’, c’est-à-dire l’hommage à un entrelacement narratif, parfois très sophistiqué, que l’on peut relever dans certaines œuvres médiévales. Afin de sortir de sentiers trop battus, j’ai opté pour un narrateur unique délivrant au lecteur son seul point de vue, dans un récit dont l’univocité, paradoxalement, générait un discours équivoque.
En revanche, j’ai changé de pied dans la composition du ‘Chevalier aux épines’. Dans la mesure où ce livre avait un sujet plus médiéval que ‘Gagner la guerre’, dans la mesure où il s’agissait aussi d’un hommage au roman de chevalerie, j’ai décidé d’y revenir à l’entrelacement narratif. C’est donc un livre polyphonique dont la narration est prise en charge par plusieurs narrateurs. Ce sont des écrivains, comme le narrateur cadre des premier et troisième tomes ou le narrateur principal du deuxième tome, mais aussi des narrateurs enchâssés qui rapportent oralement des témoignages, comme le vieux chevalier Engoran dans ‘Le Tournoi des preux’ ou (indirectement) le frère Winemer dans ‘Le Débat des dames’. Entre les récits en prose de ces différents narrateurs viennent s’intercaler de longs passages en vers du ‘Roman du Bel Églantier’. L’entrelacement devient donc également mise en abyme, et mise en abyme signifiante puisque le roman en prose et le roman en vers finissent par se répondre et se rejoindre. En outre, le mélange des vers et de la prose renvoie à l’évolution formelle du roman médiéval, genre littéraire qui fut d’abord versifié au XIIe siècle et au début du XIIIe siècle avant de devenir littérature en prose. Mélange de prose et de vers, ‘Le Chevalier aux épines’ devient ipso facto un prosimètre, forme hybride fréquente dans la littérature du second moyen âge et de la Renaissance.
L’entrelacement auquel j’ai eu recours n’a donc pas seulement pour objectif de rythmer la dynamique du récit ou de relancer l’intérêt du lecteur ; en s’inscrivant dans une alternance entre l’écrit et l’oral, entre la prose et le vers, il rend hommage aux formes du roman médiéval et à la plasticité qui lui a permis d’évoluer progressivement d’une esthétique encore voisine de celle de la chanson de geste vers celle du roman moderne. Parce qu’inspiré de formes médiévales, ‘Le Chevalier aux épines’ n’est pas une œuvre médiévaliste seulement par son sujet, mais aussi, dans les mêmes proportions, par sa composition. En ce sens, l’entrelacement ne se réduit pas ici à un artifice narratif : il devient consubstantiel de la matière même du roman.
À ce dispositif narratif s’ajoute l’énigme du narrateur cadre. Bien qu’a priori, il ne soit pas un protagoniste de l’histoire, le narrateur intervient de temps en temps dans le récit, donne son avis, corrige certaines rumeurs, évoque les conditions mystérieuses dans lesquelles il compose le livre. Mais ‘Le Chevalier aux épines’ ne fournira que des informations lacunaires sur ce narrateur ; pis encore, le chroniqueur apparaît comme peu fiable, voire délibérément trompeur. Ce locuteur qui se fait fuyant – ou au contraire intrusif – a été créé à l’image de ce que nous percevons des romanciers médiévaux : ce sont des écrivains qui continuent à nous parler à travers leurs livres, parfois avec autorité, et qui pourtant se dérobent à nous. Beaucoup sont anonymes ou apocryphes. Même ceux dont nous connaissons le nom, même ceux dont l’œuvre est restée célèbre demeurent de véritables énigmes. J’emploie à dessein le mot énigme car tout un pan de la littérature médiévale raffole du procédé. Les œuvres destinées aux milieux curiaux, cultivant un certain élitisme, cachent au fil de leurs pages des symboles ou des jeux formels qui ne sont accessibles qu’aux initiés et aux lecteurs (ou auditeurs) attentifs. C’est également ce que fait le narrateur cadre du ‘Chevalier aux épines’, en se livrant à un jeu inspiré des tours pratiqués par les grands rhétoriqueurs de la fin du moyen âge et du début de la Renaissance. Il a signé le livre, et même plus encore, mais il faut les codes pour le voir.
Sur ces hommages à des formes médiévales sont venues se greffer des influences plus modernes ; elles font de ce récit un roman de fantasy tout autant qu’un pastiche de roman de chevalerie.
Ainsi, les circonlocutions de la narration sont redoublées par les circonvolutions de l’action et du paysage. Fausses pistes, événements imprévus, errances chevaleresques et vagabondages animaux, méandres des cours d’eau et dédales architecturaux détournent le lecteur des horizons d’attente qu’il espère peut-être atteindre, tout en le ramenant régulièrement vers le lieu central que représente le château de Vayre. Tous ces faux fuyants ont leurs raisons d’être. Tout d’abord, le texte opère un déplacement : le caractère aventureux du roman de chevalerie se décale, glisse insensiblement du personnel romanesque à son public. Mon intention était que l’errance devienne presque autant celle du lecteur que celle des protagonistes.
À ce sujet, l’épigraphe du deuxième tome est une clef. La citation de Jorge Luis Borges, qui éclaire bien sûr les crimes commis de sang-froid dans ‘Le Conte de l’assassin’, est tirée de la nouvelle intitulée ‘Le Jardin aux sentiers qui bifurquent’. Cette fiction racontant un assassinat aussi odieux que tortueux, elle entre en résonance avec le volet criminel du ‘Conte de l’assassin’. Mais le titre de Borges est également une périphrase pour désigner le labyrinthe et, de fait, l’assassinat qu’il imagine est commis au cœur d’une mise en abyme labyrinthique. Cette double thématique, homicide et dédaléenne, donne tout son sel au choix de l’exergue. Car, dans sa narration comme dans son sujet, ‘Le Chevalier aux épines’ possède une dimension labyrinthique qui contribue d’ailleurs à le rendre déceptif. Le motif du labyrinthe m’intéresse dans sa polysémie : symbole de l’infini et de l’initiation, à la fois découverte du monde et de soi. Or le roman de chevalerie est souvent récit initiatique, où le chevalier se révèle à lui-même au fil de ses errances, tandis que le roman de fantasy est roman d’évasion, qui dévoile un monde secondaire au lecteur. En ce sens, faire entrer le lecteur dans le labyrinthe fictionnel, c’est l’inviter à voyager dans la narration comme dans l’univers de fantasy. Figuration du monde, le labyrinthe, fût-il subliminal, vient structurer le mirage de l’univers secondaire, contribuant ainsi à la construction de la fantasy.
Le caractère déroutant que peut prendre ‘Le Chevalier aux épines’ est donc en partie le produit de cette composition. La double fin est à la fois ouverture – en particulier sur les romans ultérieurs du cycle du Vieux Royaume – et dans un sens libération ; à rebours, c’est aussi un piège tendu à l’imagination du lecteur et, pour peu qu’il fonctionne, cet explicit n’est pas sortie du labyrinthe mais accession à sa pièce centrale, là où le vrai monstre tissait sa toile.
Par-dessus tout, cette fin à la fois double, frustrante et réflexive renvoie à nouveau, sinon à l’esthétique, du moins à l’une des vocations du roman médiéval. Les romans de chevalerie, mais aussi un genre littéraire comme le débat (à mettre bien sûr en relation avec le titre du troisième tome) avaient pour but d’en appeler à l’interprétation et à la discussion du public. Ces ouvrages destinés aux loisirs de la cour proposaient des allégories où des questions qui, une fois la lecture publique terminée, ouvraient le débat au sein des convives. C’est donc ce phénomène que j’ai voulu susciter, non dans le cadre des jardins ou des grands-salles nobles, mais dans les discussions directes ou numériques du XXIe siècle. À la différence de bon nombre d’auteurs médiévaux, je n’entends pas prêcher ou édifier mon public ; mais dans la mesure où j’ai composé un récit médiéval-fantastique, j’ai voulu que l’hommage à la civilisation du moyen âge déborde du récit et ressuscite éventuellement certains usages de la lecture pratiqués entre le XIIe et le XVIe siècle."