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La Mort de la Terre ne traite pas de la conquête spatiale. Ce court roman situé dans un futur lointain traite d'une humanité au bord de l'extinction sur une Terre en voie de désertification totale. Mais bon, ça reste cohérent avec ton idée si on considère que l'auteur a voulu peindre l'histoire de l'humanité de ses premiers balbutiements à ses derniers soubresauts. De toute façon, il serait dommage de passer à côté de ce texte dont la beauté n'a d'égal que la mélancolie. Et s'il faut relire La Guerre du Feu pour ça, pourquoi pas ? L'écrivain belge avait vraiment une plume superbe, puissante, et les premières lignes de La Guerre du Feu installent tout de suite l'ambiance avec une force évocatrice assez rare pour être soulignée.

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Ha oui, tu as raison. C'est dans Les Navigateurs de l'infini que les humains vont sur Mars. Mais vu que c'est un peu pareil (un peu hein) avec la fin d'une civilisation, je confonds un peu tout ;)La mort de la Terre = les humains disparaissent au profit des FerromagnétauxLes navigateurs de l'infini, les humains découvrent, sur Mars, une espèce mourante, les Tripèdes, qui cède peu à peu sa place à une nouvelle race : les zoomorphes.

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792 pages. Normalement c'est le dernier livre de la collection.
Guigz a écrit:C'est le chant du cygne donc ? sad
A priori c'était prévu de la sorte (cf. le post de Luigi de la première page).;)

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Je ressuscite ce sujet vu que Bragelonne s'est décidé malgré tout à continué cette collection. J'ai mis à jour le premier post avec les nouveaux volumes.On a donc eu en 2012 le volume sur Rosny Aîné (comme mentionné par John Doe), très gros pavé de 14 récits. Je ne l'ai pas encore acheté, mais je compte bien m'y mettre un jour ou l'autre.Puis en 2013-2014, une intégrale de Stefan Wul en 4 tomes. J'ai craqué pour les deux premiers et je vous ferai un petit point dès que j'aurais fini un volume.J'en profite également pour mentionné la mort de Michel Jeury le 9 janvier 2015 (brièvement mentionnée sur le fil Carnet Noir) à qui le 11 volume était dédié. Outre le volume des Trésors de la SF, Bragelonne était également en train de re-publier depuis 2013 la plupart des récits de l'auteur en numérique. Si vous souhaitez lire ses nouvelles, certaines sont dispo gratuitement sur 42.

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Petit retour donc sur le premier volume Wul, composé de Niourk, La Mort vivante et La Peur géante, suivis par une petite dizaine de nouvelles (très courtes).J'ai lu Niourk tout petit (sans doute avant mes 10 ans), j'ai d'ailleurs encore mon exemplaire Folio Junior illustré par Bilal. Et je pense en être tombé amoureux à l'époque. Étonnamment, il y a peu de choses non compréhensibles par un enfant, même si je pense que le public originel visé était plutôt adulte. Quoi qu'il en soit, c'est toujours aussi bien, court et dynamique. Si vous ne l'avez jamais lu, c'est vraiment un indispensable (et ça existe en poche tout seul).La Mort vivante est décrite comme un mélange de SF et angoisse en postface. C'est tout à fait vrai, et ce n'est pas forcément mon genre préféré. J'aurais plutôt tendance à être fantastique que angoisse. Tout ça pour dire que la partie SF m'a bien plu (façon un peu space op), et que j'ai moins accroché à la partie angoisse (et ses tentacules). Néanmoins, le fil principal reste très moderne puisqu'il traite de manipulation génétique et de clonage (le roman date pourtant d'avant les années 60) avec des questionnements encore tout à fait d'actualité.La Peur géante est le roman qui m'a le moins plu (lui aussi date d'avant les années 60). Celui-là pour le coup a mal vieilli. J'ai trouvé cela un peut réac, raciste et macho. L'histoire se passe en Afrance (une sorte de super puissance conjuguant les anciennes colonies française plus la métropole). Il est difficile d'éviter la comparaison entre le ton un peu cucul du roman où tout semble bien se passer au sein de cette super puissance et ce qui s'est réellement passé dans la réalité. Il y a également une "héroïne", mais j'ai trouvé qu'elle servait vraiment de faire valoir pour le héros (à coté Conan est un féministe). Quant à l'intrigue, elle ne vole pas très haut, avec des rebondissements souvent bancals. Bref, dispensable à mon avis.J'ai par contre été bluffés par les nouvelles. Elles sont souvent très courtes (qq pages), appartiennent à des genres très différents mais pourtant font toutes mouche. Dommage que Wul n'en ait pas plus écrit.Jusqu'ici, je ne connaissais Wul qu'au travers de Niourk et de Noô. Niourk reste pour moi un fantastique roman, n'ayant pas pris une ride. La Mort vivante est également surprenant, même si je ne suis pas forcément le bon public. La Peur géante est pour moi dispensable. Et j'ai beaucoup apprécié les nouvelles.

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Petit retour sur le second volume de Wul, composé de Oms en série, Le Temple du passé, Retour à « 0 » et Terminus 1. Je n'avais lu aucun d'entre eux avant et ne connaissait que Oms en série de nom.Oms en série a été vraiment une très bonne surprise. C'est peut-être le roman qui cherche le moins à faire réfléchir jusqu'ici et j'ai le sentiment qu'il faut juste le prendre comme du pur divertissement. Et ça marche très bien. C'est une espèce deminipouss rencontre des dragons, où les hommes ont été réduit à l'état d'animal de compagnie par des extraterrestres. Le roman raconte leur émancipation. C'est plutôt léger, ça se lit vite, le scénario est assez cohérent. Mais surtout, Wul évite de nous faire une de ses fins qui part dans tous les sens (comme c'est souvent le cas, sans que ce soit toujours très maitrisé).Le Temple du passé est probablement le meilleur de ce que j'ai relu de Wul jusque là. C'est le mieux écrit, Wul n'étant généralement pas un très brillant styliste (sauf dans ses courts poèmes). Là, au contraire, on sent plus de recherche sur le choix des termes. Je ne déflorerai pas l'intrigue, mais je me suis régalé tout du long. Et la fin est pour le coup délicieusement horrible, même si la toute dernière révélation aurait pu être évitée (encore le syndrome de vouloir toujours trop en faire). Un intemporel néanmoins.Retour à « 0 » est sans doute celui qui m'a le moins plus. Plus je progresse dans ma lecture de Wul et moins je suis conquis par ses (rares) personnages féminins, qui trop souvent sont juste belles et succombent aux charmes du héros. Ça a le don de me plomber l'ambiance. Dans les grandes lignes, la Terre envoie sur la Lune ses prisonniers depuis des siècles et ceux-ci vont bientôt se révolter contre la planète mère. On envoie donc un savant / espion pour essayer d'éviter cela. C'est un peu bateau et il y a pas mal d'accrocs dans l'intrigue. Néanmoins ce roman compense par une exploration de la Lune très gouteuse et par un voyage dans le corps humain par des médecins rétrécis à l'échelle 2 microns. Oui, ça part un peu dans tous les sens.Terminus 1 est un très bon roman d'aventure / space-op où l'élément clé est une valise façon bagage de Pratchett (en réalité, il s'agit d'un transmetteur de matière relié à une second valise, ce que l'on met dans l'une ressort dans l'autre - pratique au milieu du désert). C'est principalement du divertissement aussi et ça marche plutôt pas mal. Encore une fois, on assiste à une fin alambiquée, qui pour le coup à un petit coté Forêt des mythagos, pas trop mal réussi.Au final, ce second volume est une bonne surprise. Le Temple du passé est clairement à lire, de même que Oms en série. Le reste est un peu plus discutable. Ce qui fait le charme de Wul, c'est la quantité d'idées et de pistes différentes qui fourmillent dans ses romans. C'est assez sidérant (même si des fois, le trop est l'ennemi du bien).

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Un an plus tard, un petit retour sur le Tome 3 de Wul, composé de L'Orphelin de Perdide, Rayons pour Sidar, Piège sur Zarkass et Odyssée sous contrôle.Ce troisième tome est pour moi le plus faible jusqu'à présent, chacune des histoires tend à regrouper les principaux défauts de Wul : des fins qui cherchent à retourner totalement la situation mais bien souvent de manière non satisfaisante, un traitement des personnages féminins absolument manqué, le thème de la colonisation abordée d'une façon qui sonne très datée aujourd'hui (les indigènes sont toujours moches et bêtes, les humains sont un phare qui les guident), une trop grande facilité des héros dans leurs péripéties.Il reste néanmoins des idées foisonnantes, une multitude d'animaux et de plantes abracadabrants, mais qui restent mieux mis en valeur dans les autres romans de l'auteur.