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Je pense que la violence est présente dans tout type de livres et de films car elle est inhérente au genre humain, malheureusement.Pour ma part, je ne suis pas contre la violence mais seulement de manière sous-entendue car elle permet plus de réflexion. Alors qu'une scène explicite de torture ou de mutilation où le personnage fait office de sirène d'alarme, c'est sûr que ça fait réagir mais ça dégoute également ou ça lasse (du genre: beurk, il se fait salement fouetté....mais en même temps, c'est le cas de tout les autres). D'ailleurs, même si les évènements ne sont pas décrits, j'avoue en avoir eu par dessus la tête des horreurs du Silmarillion. Alors que la scène suggérée ouvre les portes d'interprétation ou de mise en scène de l'art littéraire ou cinématographique. N'oublions pas que la violence peut être poétique (cf: Le Voyage de Chihiro où j'ai été captivé par le dragon Haku) Donc je préfère le côté "réflexion" plutôt que "bouh, le vilain est méchant tout plein, il fait tout pour embêter le gentil zhéros". Car même si c'est fictive, être spectateur complet d'une scène atroce, je me sentirais pas mieux qu'une personne assistant à une exécution publique. Mais s'il y a une violence que j'aimerais mieux voir approfondie, c'est celle causée car poussée à bout. Genre un personnage qui massacre tout le monde car ayant tué ou massacré son ami ou un membre de sa famille. Car parfois, les actions sont plus guidés par les circonstances plutôt qu'un bête manichéisme. D'ailleurs, j'aime beaucoup certaines scènes dans Elfen Lied, pour ceux qui connaissent (c'est aussi le seul anime, en plus du film Braveheart, où j'ai pu supporter les scènes de torture).Si on inverse, il y a également la sensiblerie. Je ne la supporte pas lorsqu'elle apparait dans un film ou un livre mélangeant de scènes d'horreur, car elle n'a pas sa place dans un univers qui est tout le contraire. Encore là, j'aime lorsque les personnages sont bien "connectés" avec leur monde et les évènements qui s'y passent. On a beau rabaisser Disney et sa guimauve, mais cela ne me dérange pas . Je trouve effectivement normal que les personnages ont une certaine légèreté car leurs malheurs n'ont pas le même impact que ceux de notre monde. Alors qu'un héros qui, entre deux batailles, prône le "dans mon pays, tout le monde il est beau et gentil" et se la joue moral parce que même ses mauvais actes sont perçus comme normaux, dans un monde où les Ténèbres règnent totalement, c'est moyen. Avouons que la noblesse d'Aragorn touche quand même un peu la mièvrerie, alors qu'il combat un Seigneur des Ténèbres noir de chez noir (mais alors vraiment mauvais, pas de psychologie, que dalle, nada !)