As-tu obtenu tes résultats dragonnia ?

Je crois que c'est vraiment l'attente qui est stressante, ces moments où on ne sait toujours pas

Ouf pour le test négatif alors.

Bon, ici, (Lille), on se prépare à repartir pour un tour...

C'est reparti pour un confinement qui n'en est pas un...
Nous avons pour consigne d'essayer de ne passser qu'un seul jour au bureau, le reste en télétravail. Et un jour off où on ne bosse pas du tout.
Heureusement pour moi, je fais des interventions dans les écoles, ce qui me donne un vvrai planning à la semaine, de vraies choses à faire, sinon, je deviendrais folle.
Mais même avec ce paliatif, j'ai l'impression de vivre en suspens et pire, de me racornir. J'ai plus de contact avec mes amis, même par internet, je vais de moins en moins sur les forum...

Je suis en IdF, et je bosse dans une BU à Paris. Ici c'est n'importe quoi. Les gens ont lâché l'affaire depuis le second confinement. Je peux comprendre la lassitude qui s'installe. Mais autour de moi des proches et bcp de gens attendent que les courbes diminuent pour réouvrir et ne gagnent pas un seul centime depuis fin octobre.
Plus que de la lassitude du fait de la situation, comme tout le monde, une sorte de colère sourde qui m'épuise s'installe devant ce chacun pour soi.


Depuis octobre, en dehors du boulot, je me planque dans mes bouquins. Je deviens asociale, mais bon, ça ravit mon côté misanthrope que j'essaie d'enfouir parce que je-vis-en-société-et-que-je-ne-suis-pas-une-ourse-des-cavernes.

Cette période aura au moins eu ça de positif en ce qui me concerne : j'ai retrouvé le goût de la lecture, trouvé le genre littéraire qui me convenait, je suis devenue jury d'un prix littéraire, j'investis petit à petit les assos et les forums, je e-rencontre des gens qui ont les mêmes passions que moi, et j'ai même fait naître mon bébé blog en décembre, qui vit sa petite vie tranquillou.


Donc bon, j'essaie de voir le verre à moitié plein. Un p'tit pinot gris, le verre, siouplé. Avec du saucisson à côté, et du fromage, of course. Faut pas s'laisser abattre !

Alors je te souhaite un bon rétablissement, j'espère que tu te remettras vite.

Ca ne m'étonne pas ce que tu dis de la bibliothèque de ton village. J'ai l'impression qu'un déni s'installe, du fait de la lassitude et de la situation qui dure depuis trop longtemps.
Les bibliothèques de l'université où je travaille ont rouvert jusque 21h depuis 15 jours, dans le genre "je vis sur une autre planète"...
Après, tant mieux pour les publics desservis par ces établissements, ils en ont besoin aussi, d'autant que les médiathèques de quartier et de villages ont un rôle social important, et sont peut-être le moyen d'éviter à certains publics une solitude prolongée, d'apporter à d'autres de la culture et de l'information de qualité gratuitement etc etc.

Mais bon, c'est pas très covid friendly en attendant.

Je n'aimerais pas être en position de devoir prendre des décisions, j'ai l'impression que c'est un jeu de funambulisme depuis un an, et j'ai le vertige

Coeurdechene a écrit:

A tous les niveaux, ce qui se passe nous impacte et je le vois au quotidien à la bib.

Avec le recul du couvre feu nos horaires reviennent quasi à la normale. D'après ce que vous dites, chaque municipalité a sa propre gestion et adapte les horaires. Par contre, 21h la fermeture... Oo
C'est à dire que vous avez potentiellement du monde bien après le couvre feu ?? C'est bizarre non ?

Oui, il n'y a pas de situation idéale, ni miracle, forcément quoi qu'on choisisse, ça créera des tensions d'un côté ou de l'autre. On fait au mieux, et en bib je trouve que nous nous sommes tous bien pliés aux protocoles d'accueil etc.

Et oui, les trois BU qui sont ouvertes jusque 21h (22h en temps normal) sur les campus sont remplies tous les soirs. Il faut dire qu'on est à demi jauge, alors ça va vite. Sur le campus de sciences par ex, on n'a que 250 places assises au lieu des 500 traditionnelles Pas de quoi satisfaire tout le monde, mais c'est mieux que rien...

On fournit aux étudiants des attestations de présence pour qu'ils puissent justifier la case "activité professionnelle enseignement et formation".

Je travaille dans une médiathèque en campagne et nous, on respecte le couvre-feu. Pas de cas à signaler et pourtant on a eu des lecteurs atteints...
Par contre, l'idée d'ouvrir plus longtemps me parait pas si bête que ça. Plus les horaires sont larges, moins le public est concentré en théorie. On est limitrophe d'un autre département qui n'est pas en confinement et du coup, à 20 km, on peut aller des chaussures mais pas dans le magasin du village. Du coup, plus de concentration de personnes dans les magasins du département voisin ? Moi, depuis un an, je ne comprends rien à ce qui est décidé. Bien d'accord que c'est impossible de contenter tout le monde et que les services de santé peuvent être débordés mais toutes ces contraintes me semblent avoir l'effet inverse de celui recherché (cad pas de baisse des contaminations et une lassitude).
Et bon rétablissement aussi, espérons que tu craches des flammes bientôt

En tout cas, depuis un an, ce virus pourrit bien ma vie, et j'ai l'impression de passer mon temps à broyer du noir. Avoir perdu ma mère début mars l'an passé y est sans doute pour quelque chose aussi, mais vivant en Belgique, je n'ai pas pu voir ma famille en France depuis le mois d'août, et même si on fait souvent des apéros en visio, ça n'est vraiment pas pareil. Niveau boulot, c'est le calme plat, à cause de la covid, puisque je bosse en intérim dans un zoo, mais depuis le début d'année, j'ai juste travaillé une journée. J'ai même plus de budget pour m'acheter des livres ou même payer mon adhésion à l'asso . Heureusement, j'ai un super compagnon, et quatre amours de chats .

Bon courage encore à toutes et tous en tout cas !
Il va falloir continuer à serrer les dents.

Yksin a écrit:

Quand on en vient à se dire que les dommages collatéraux (dépressions, chômage, suicides etc.) seront probablement plus importants que l'impact du virus lui-même (taux de létalité, covid long etc.) c'est forcément qu'il y a un problème quelque part.

Le problème, ce sont toutes les professions qui font du lobbying pour ne pas subir les contraintes d'un confinement ; les gens qui se plaignent des restrictions qui leur sont imposés et de leurs impacts sur leurs finances ; les pays européens qui tiennent à leur souveraineté pour ne pas vexer leurs électeurs, et sont donc incapables de se coordonner correctement entre eux.

Quant à la situation des hôpitaux, elle est lié à la situation des finances : la France vit au-dessus de ses moyens et est endettée (comme beaucoup de démocraties d'ailleurs), et les gouvernements de tous bords ont cherché les moyens de faire des économies ou d'augmenter leurs ressources. Sachant qu'ils se trouvent coincés entre deux objectifs contraires : la demande des citoyens d'avoir des boulots, ce qui suppose d'attirer les investisseurs; et de l'autre les citoyens demandent des baisses d'impôts, ou du moins que leurs impôts soient reportés sur d'autres qu'eux.