Ca avait l'air sympa tout ça!

Je suis allée jeter un oeil à la gallerie du coup et il y en a de vraiment beaux, je crois que je préfère quand même les crayonnés en général.

Pour Clair de Terre, j'avoue, je sèche! Mais le prix : 1400€ quand même!

Shinji ar Barzh,dimanche 18 septembre 2005, 13:47 a écrit:

Héhé Ce découpage des côtes ne m'est pas inconnu Ce ne serait pas Arda que l'on voit au second plan par le plus grand des hasards ? ;

Whaaaa respect Shinji Tu as utilisé une loupe ? Eh oui il ne s'agit pas de l'Amérique du Sud, mais bien de la Terre du milieu. D'ailleurs l'artiste nous a dit qu'il y a même un petit point orange dans le coin sombre pour représenter... la montagne du destin.

Nouvelle mise à jour !!

http://www.elbakin.net/agenda/

Regardez autour de chez vous, il y a surement des tas de choses intéressantes organisées dans le cadre de "Lire en fête"

Je me laisserais bien tenter par ce qui se passe à Plougastel personnellement !

Avec du retard (mais c'est l'intention qui compte, non ? ), encore une mise à jour

Cette fois-ci, il s'agit du Monde du Jeu à Paris

http://www.elbakin.net/agenda/

Les éditions Octobre à l'honneur

http://www.elbakin.net/agenda/#novembre05

Bonsoir ou bonjour à tous et toutes,

J’ai aujourd’hui vu l’exposition « dragons » au château de Malbrouck (à Manderen, en Moselle). Je vais essayer de retranscrire ce que j’ai vu, en sachant que cela va être exhaustif et subjectif. J’espère être la plus fidèle possible et ne pas faire de bêtises dans ma retranscription (sinon je m’excuse d’avance). Malheureusement, je n’ai pas pu prendre de photo à l’intérieur de l’exposition, les photographies et les caméras étant interdites…

Bienvenue au château de Malbrouck !! Afin de mieux comprendre le sens de la visite, voici le plan de l’exposition. En fait, l’exposition est répartie dans les différentes tours du château, cela permet d’admirer le paysage quand l’on passe sur le chemin de ronde pour se diriger vers la suite de la visite.

D’abord, nous sommes allés dans une salle au sous-sol, qui représentait le château en miniature. Il y avait des ombres chinoises qui bougeaient en contrebas.

Puis nous sommes entrés dans la Tour de la Lanterne.

Dans chaque salle, il y a un triptyque en bois, qui explique les grandes lignes du thème de la salle. Ce triptyque comprend un panneau en français, un autre en anglais et le dernier en allemand (les 3 langues sont présentes tout au long du parcours).

Niveau 0 : « Aux sources du dragon »
La pièce dans laquelle nous entrons, se compose de tons chauds, le rouge et l’orange étant prédominants.
On apprend que Tiamat était un dragon féminin et le symbole du tumulte des eaux. Un peu d’étymologie : « le drakôn » est un dérivé du grec « derkomai », soit « regarder fixement ». Le dragon est celui qui ne dort jamais, l’archétype du gardien de trésor.

« Cet animal a,  dit-on, de la tendresse pour l’or ; tout ce qui est doré, il l’aime avec passion et le couvre de son corps » : Philostrate (3ème siècle après J.C)

Mais le dragon incarne aussi le chaos.
Sont rassemblés des sculptures, des céramiques, des tableaux, des manuscrits, des bronzes, des bas-reliefs… Un écran tactile permet de feuilleter virtuellement de vieux manuscrits ou d’admirer des peintures, de plus tout ceci est projeté sur le mur.

En montant l’escalier, nous pouvons regarder des images de Saints combattant des dragons, ce qui annonce la suite.

Niveau 1 : « Saints et Saintes versus Dragon »
La salle est dans les tons mauves, avec en fond sonore de la musique sacrée.
Plusieurs manuscrits présentent le combat de ces Saints. Les dragons sont souvent plus petits que les Saints pour faire bien comprendre que ce sont des créatures misérables. A remarquer que sur un bas-relief du 16ème siècle « Saint – Georges et le dragon », le dragon est représenté avec des mamelles, l’animal (du mal) serait un monstre féminin…
A Metz, c’est le dragon Graouilly qui aurait terrorisé les villageois au Moyen – Age. Ils en faisaient des effigies qu’ils détruisaient à la fin de processions. Une reproduction des ailes de ce faux Graouilly était exposée. Un enfant allemand qui se trouvait près de moi, a demandé sur un ton horrifié à sa mère, s'il s'agissait de vraies ailes

Niveau 2 : « Les facettes du Dragon »
Nous entrons dans un auditorium. Il y a un « squelette de dragon » qui est exposé. Un film documentaire « Les dragons font leur cinéma » est projeté. On entend d’abord le bruit d’un dragon qui crache du feu, puis cela commence. Chaque séquence de films ou de dessins animés est précédée d’un court texte qui permet d’expliquer ce qui va suivre.
Au programme, des extraits de : Cœur de Dragon, Merlin l’enchanteur, Le Règne de feu, la Belle au Bois Dormant, Merlin l’enchanteur, Princes et Princesses (de Michel Ocelot), les Niebelungen, Peter et Eliot le Dragon, et Mulan. Les enfants présents dans la salle ont particulièrement bien ri lors de l’extrait de Princes et Princesses, car il s’agissait d’un dragon mécanique qui avalait les boulets de canon et les renvoyait… par son derrière.



On sort sur le chemin de ronde direction la Tour de la Sorcière.

Niveau 2 : « Dragons de mille feux »
La salle est obscure, plongée dans le noir. Seuls les panneaux et les vitrines sont illuminés. En levant la tête, nous pouvons apercevoir un dragon qui tire la langue vers nous.

« L’homme semble fasciné par la puissance symbolique de l’animal mythique »

Cette salle présente la façon dont le dragon a été utilisé pour orner des objets, en décoration et en joaillerie. J’ai été impressionnée par les bijoux, notamment ceux de Cartier. La salle méritait bien son nom, au vu des diamants ou autres rubis composant les différents dragons.

Niveau 2 mezzanine : « Le double jeu du dragon »
Toujours la même ambiance au niveau de l’aménagement de la salle.
Pourquoi est – il question de double jeu ? Le dragon est souvent considéré comme étant maléfique en Occident, alors qu’il est bienfaisant et protecteur en Asie. Toutefois, en Occident, on en trouve sur des portails d’église pour protéger « la cité de Dieu » du Diable. Le dragon est aussi un symbole militaire.
Il y a un magnifique casque d’apparat « Bourguignotte » du 16ème siècle. Il est en fer forgé ciselé, doré et damasquiné d’or et d’argent. Un gros dragon s’étale sur le sommet de la crête du casque. On retrouve le dragon sur des lances, des sabres et bien d’autres armes.



Direction la Tour du Rocher Chauve.

Niveau 1 « Le dragon caché des arabesques »
La salle est à nouveau plongée dans l’obscurité, toutefois il y a des panneaux ajourés, ce qui permet d’apercevoir au sol des tâches de lumières. Une musique asiatique nous introduit en Orient. Les murs sont vert émeraude.
Ici, des objets provenant d’Iran, d’Inde, de Perse sont rassemblés. Le dragon apparaît dans l’art islamique au 12ème siècle. Il a aussi une place importante en astronomie et dans les enluminures persanes.

Niveau 2 : « L’empire du Dragon »
Les murs sont maintenant rouges et noirs, de plus ils sont ornés par – ci par – là de calligraphies chinoises.
En Chine, le dragon est lié à la fertilité et à l’abondance.

« Le dragon peut détenir la perle miraculeuse renfermant sagesse et connaissance, symbole de  perfection spirituelle et d’immortalité. »

Seuls les empereurs avaient le privilège d’arborer un dragon à 5 griffes.
Un film documentaire permet de voir la manière dont les dragons sont incorporés aux monuments et temples chinois. La muraille de Chine, qui serpente comme la queue d’un dragon, n’est pas la seule illustration de ce film documentaire.
En grimpant un autre escalier, nous apercevons la tête d’un dragon qui est utilisée lors de carnavals, puis un théâtre d’ombres qui est tout à fait magnifique. Un cerf-volant en forme de dragon est accroché au - dessus de nos têtes. Deux exemplaires originaux de Tintin et le Lotus Bleu sont présentés. Et puis il faut souligner aussi que normalement seuls les hommes nobles masculins pouvaient porter l’emblème du dragon, toutefois une femme l’a fait : l’impératrice Cixi. Sa robe d’impératrice est en vitrine, on peut y voir 2 dragons dorés brodés.



Nous continuons de marcher sur le chemin de ronde, histoire d’apercevoir la centrale de Cattenom. Nous entrons dans le
Corps du Logis .

Le thème de la salle est « Le dragon des îles d’Extrême – Orient » . Un portique en bois d’un théâtre d’ombre d’Indonésie marque le début de cette salle. Les murs sont bleu turquoise et une musique aux accents japonais se fait entendre.
Le Naga, soit le dragon indonésien, se retrouve dans beaucoup d’ustensiles. Petits et grands sont ébahis par le pectoral d’Indonésie composé d’un dragon décoré en rubis, diamants et tout ceci sur de l’or. Le « japonisme » est abordé. Ainsi, après l’ouverture du Japon à l’Occident, l’art d’Occident va s’inspirer du Japon. Le dragon devient notamment un motif très présent. L’Ecole de Nancy s’en est inspiré, comme par exemple dans le Vase dragon d’Emile Gallé. Divers objets japonais sont présentés : un casque de voyage, un éventail de guerre, de la vaisselle etc… Il y avait aussi les « Quatre Tsuba », car

« le dragon lové sur les gardes de sabres de samouraïs était le symbole protecteur. »

Maintenant, direction la Tour des Dames.

Niveau 2 : « Le dragon céleste et volatil »
L’astrologie, l’astronomie et l’alchimie sont ici mises en avant. J’ai bien aimé l’explication des tuiles en terre cuite (2ème siècle après J.C). Ainsi, quatre tuiles décoratives sont placées aux points cardinaux de la maison. Le dragon de printemps, qui représente la période de renouveau, est à l’Est, où naît le jour. Dans cette salle, on trouve des boussoles, des manuscrits, un globe céleste et de la poudre d’os de dragon. Cette poudre aurait des vertus aphrodisiaques, toutefois il s’agirait en fait d’os de bovidés broyés. Il y a également un film documentaire sur les lézards, les varans de komodo et autres reptiles.

Niveau 3 : « Histoire naturelle des dragons »
Le coin des horreurs… Des serpents dans des bocaux de formol, des crânes, des pierres, des spécimens de dragons (fabriqués par des naturalistes).
La zoologie du dragon va être rejetée au 18ème siècle, le dragon redevient une fable. J’ai pu contempler deux manuscrits du 17ème siècle qui consacraient de longs passages sur les dragons. Mais il y avait aussi une reproduction d’une planche de Loisel consacrée à Crochet et au crocodile. Car le crocodile est le gardien, une espèce de dragon en somme. Tic tac tic tac.

Niveau 4 : « Les Dragonsaures »
La découverte des dinosaures et sa présentation au public ont contribué à modifier l’image du dragon, ce qui a été repris au cinéma, dans les BD ou les jeux vidéo.
Un squelette de Ptérosaure se balance dans les airs. L’édition originale de Voyage au centre de la Terre côtoie des planches du tome 4 de Trolls de Troy et un film d’animation Pourquoi les dragons n’existent plus.

Un petit tour à l’extérieur de la Tour et nous descendons vers la dernière salle de l’exposition.

Niveau 0 : « Cousins et Cousines du dragon »
Le vert est la couleur dominante de la salle… allez savoir pourquoi . Les dragons au Moyen Age portaient des noms imagés, ce qui permettait de les identifier plus facilement, par exemple : la Grand’Goule de Poitiers, la Chair salée de Troyes, La Gargouille de Rouen, le Graouilly de Metz. Cette salle présente aussi le bestiaire d’autres animaux légendaires qui s’apparentent aux dragons, comme le Basilic ou la Salamandre (qui n’est pas un reptile, mais un batracien, toutefois qui aurait la faculté de survivre au feu).

Et voilà la visite touche à sa fin. J’ai beaucoup apprécié cette exposition ()#i . Il faut dire que les thèmes abordés étaient intéressants. De plus, on note un effort pour présenter une multiplicité de documents, d’objets, d’œuvres d’art consacrés aux dragons. J’ai beaucoup marché, mais en partie comme le lieu d’exposition est le château de Malbrouck, je faisais plus attention à l’exposition et au paysage, qu’à mes pieds en compote. Par contre, il n’est pas fait mention de l’impact des dragons dans la littérature de Fantasy, peut-être pour une prochaine fois ?

Il me semble avoir vu sur le site de la fnac je crois que cette expo siégera ensuite au muséum d'histoire naturelle de Paris, quelqu'un a-t-il eu confirmation de ça?

L’exposition se finit au Château de Malbrouck le 31 octobre 2005, mais elle connaîtra un second volet au Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris, d’avril à novembre 2006 (Grande galerie de l’évolution).

Frêne



[size=8]P.S : j'ai eu quelques petits problèmes avec la taille des images, si elles sont trop grosses, je mettrais juste un lien. Désolée.[/size]

Il est trop bien ton compte-rendu !!
Merci beaucoup !!
ça donne vraiment envie d'aller voir cette expo!

Bravo et encore merci !

Wahouh comme c'est bien fait C'est sur que ca a dû te prendre du temps. Mais le résultat est vraiment très bien. Je pense que ca mériterait presque la création d'un article en première page d'Elbakin, non? On ne s'est jamais lancé dans le journalisme encore. C'est l'occasion

Bravo à Frêne, reporter free lance pour Elbakin

Ce compte rendu est une belle surprise, merci pour le boulot, ça met l'eau à la bouche ! Et la cerise sur le gâteau, savoir que je pourrais en profiter à Paris au printemps,

Y avait-il quelque chose sur l'origine du mythe du dragon et sur les points communs (tu nous as parlé des différences ) entre les différentes civilisations et époques qui l'ont représenté ?

Vivement avril !!

Luigi Brosse,dimanche 30 octobre 2005, 12:23 a écrit:

Bravo à Frêne, reporter free lance pour Elbakin

C'est gentil Luigi

C'est bien que cela ait plu, si en plus cela donne envie d'aller voir l'expo à Paris, tant mieux !! Merci à tous et toutes.

gilraen,dimanche 30 octobre 2005, 13:44 a écrit:

Y avait-il quelque chose sur l'origine du mythe du dragon et sur les points communs (tu nous as parlé des différences ) entre les différentes civilisations et époques qui l'ont représenté ?

Vivement avril !!

Oui, il y avait quelque chose sur les origines du mythe du dragon ainsi que les différences, mais aussi les ressemblances entre les différentes civilisations. Mais je t'invite à aller voir l'exposition à Paris (comment entretenir le suspense ou l'intérêt... ). De plus d'après ce qui était marqué à la fin de l'exposition, d'autres aspects vont être développés à Paris.