Un Monde sans elfes

ISBN : 978-284990062-8
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Jean-Louis Sevilla

Syriane et Marek sont des elfes, espèce rivale des hommes, autrefois décimée par la peste. Aujourd’hui, les elfes sont traqués par la Ligue, organisation qui recourt aux épidémies, aux conflits internationaux et aux manipulations médiatiques pour les éliminer. Comme les Kennedy, Jim Morrison, Kurt Cobain et tant d’autres, Marek et Syriane sont la proie des limiers, la police secrète de la Ligue.
En quelques heures, ils deviennent des fugitifs, abandonnant tout pour échapper aux assassins lancés à leurs trousses et rejoindre les derniers survivants de leur peuple. Qui sont les elfes ? Des anges ? Des résistants ? Des envahisseurs ? Une menace ou un espoir ? Les elfes naissent de plus en plus nombreux parmi les hommes. Ils veulent s’unir pour imposer à l’humanité le droit de vivre à ses côtés.
Face à cette résurgence, la Ligue déclenche une guerre totale contre les elfes, contre Marek et Syriane.

Critique

Par Gillossen, le 05/07/2007

Un thriller elfique !
Voilà comment certains ont déjà surnommé cet ouvrage, premier roman né de la plume de Jean-Louis Sevilla, un français ! Au départ, il n’y a pas grand chose en commun avec le genre qui nous intéresse. De toute façon, il ne sera jamais vraiment question d’heroïc fantasy, évidemment. Nous nous trouvons plus dans le domaine urbain des choses (avec des références à la pop-culture, avec Kurt Cobain, Jim Morrison…), quand bien même le début se présente comme un bon vieux polar, très orienté lecture estivale sur la plage.
Nul doute d’ailleurs que le roman devrait bien se vendre, pour peu que les gens ne supportant pas la mention des elfes s’affranchissent de leurs réticences. Après quelques chapitres pour lancer la machine, il est vrai que, sur ce plan-là du moins, il est difficile de lâcher le livre des mains, car, après tout, on veut connaître la suite, et le sort des différents personnages. Sort qui reste en suspens, puisqu’il semblerait que l’on ait droit en préparation à… une trilogie !
Pour le reste… Si le style de l’auteur est assez discret mais efficace, si les bonnes idées sont là, dominant les plus discutables, le mélange entre action et réflexion se révèlant plutôt harmonieux, le roman ne parvient toutefois pas à se hisser au-delà du vite lu, vite oublié.
Agréable et rafraichissant, à la manière d’un verre de limonade par un après-midi chaud et lourd, il nous reste par moments un petit-arrière goût amer, correspondant aux passages plus sombres du roman, qui n’en manque pas. Le final d’ailleurs se permet d’éviter les trames cousus de fil blanc, copiant les recettes d’un blockbuster hollywoodien, et pourrait même déconcerter certains lecteurs.
Toujours plus original qu’une copie du Seigneur des anneaux, voilà un roman - que l’on aurait pu imaginer en BD - qui a de quoi plaire, surprendre, sans pour autant marquer les esprits.

7.0/10

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