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Le Fléau des rois

Titre VO: The Ruin of Kings

Tome 1 du cycle : A Chorus of Dragons
ISBN : 979-102810759-8
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Lyons, Jenn
Traduction : Malagoli, Louise

Kihrin a grandi dans les quartiers pauvres de la Cité capitale. Voleur et fils de ménestrel élevé dans une maison close, il a été bercé par les fables évoquant des princes disparus et des aventures trépidantes. Lorsqu’il est malgré lui désigné comme le fils perdu d’un seigneur cruel et corrompu, Kihrin se retrouve à la merci des querelles de pouvoir et des ambitions politiques qui animent sa nouvelle famille.
Quasi prisonnier, Kihrin découvre qu’être un prince disparu n’a pas grand-chose à voir avec les histoires des ménestrels. D’ailleurs, il s’avère que celles-ci lui ont bien menti : sur les dragons, les démons, les dieux, les prophéties… et l’idée que le héros gagne toujours à la fin.
Peut-être Kihrin n’est-il pas ce héros, finalement. Car il n’a pas pour destin de sauver le monde… mais de le détruire.

Critique

Par Gillossen, le 22/04/2019

C’est peu dire que souligner que l’éditeur américain Tor Books en a fait “des tonnes” avec le premier tome de ce cycle. Mais avons-nous donc sous les yeux le renouveau de la fantasy épique ? 
Non. 
S’agit-il d’un mauvais roman de fantasy pour autant ? 
Non plus. 
Il fallait juste prendre un peu de recul avant de se pencher dessus. The Ruin of Kings est un roman qui tente d’offrir beaucoup, mais le fait maladroitement à plus d’un titre. Trop souvent en cours de route, une fois lancé dans le récit, on se dit que tout de même, le hasard fait bien les choses ou que Jenn Lyons a voulu inutilement compliquer des éléments qui n’avaient pas besoin de l’être (à commencer par la narration éclatée temporellement - Pourquoi ? On cherche encore une réponse), soit pour donner une histoire en apparence plus complexe, soit par crainte justement de livrer trop de clés à ses lecteurs. 
Malheureusement, cette façon de procéder produit l’effet inverse chez le lecteur : à force de multiplier les rebondissements et les changements intempestifs, on finit par ne plus rien éprouver pour le personnage central du récit, alors que l’on ne peut pas dire que la capacité à donner vie à ses protagonistes soit l’un des points forts du roman, pour commencer. Si l’on ajoute à cela un univers trop souvent simplement esquissé, là encore avant tout de manière quasiment artificielle, comme si entretenir le mystère était la notion la plus importante de toutes, avant de raconter une bonne histoire, avant de créer des personnages profonds, ou même des dialogues qui ne “sonnent” pas du tout naturels en bouche, et on ne peut pas dire que l’on ressorte emballé d’une lecture comptant tout de même plus de 500 pages en grand format. 
Et pourtant, ce cher Lev Grossman le recommandait… En réalité, on a à plusieurs reprises le sentiment de se retrouver à lire un roman avec un certain potentiel, mais dont le travail éditorial aurait été négligé, pour rester poli. Sans parler d’un diamant brut à polir, il y avait sans doute des choses à corriger sans nécessiter trop de modifications, et le tout pour obtenir un résultat nettement plus cohérent et surtout engageant. En l’état, The Ruin of Kings paraît tout bonnement inachevé, avec trop de personnages, trop de twists, trop de tout, mais sans vision d’ensemble.
Mais le roman a l’air de bien se vendre, alors l’éditeur doit être content… 

Mise à jour de mai 2020 :
Le roman est désormais disponible en France, aux éditions Bragelonne. 

5.0/10

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