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Starless

ISBN : 978-076538682-3
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Jacqueline Carey

J’avais neuf ans la première fois que j’ai essayé de tuer un homme…
Destiné dès sa naissance à servir de protecteur à la princesse Zariya, Khai est formé aux arts du meurtre par une secte guerrière au coeur du désert ; pourtant, une vérité profonde lui a été cachée.
Dans la cour du Béni du Soleil, Khai doit apprendre à faire face aux intrigues et à lui-même, mais dans les profondeurs des mers occidentales, le dieu noir Miasmus se lève, ne cherchant pas moins à la destruction totale du monde.

Critique

Par Siriane, le 20/12/2018

Starless signe le retour de Jacqueline Carey à la fantasy. En effet l’auteur après s’être fait remarquer dans les années 2000 pour ces trois trilogies situées dans l’univers de Terre d’Ange n’avait depuis plus écrit de roman de ce genre. Malheureusement, on ne pourra pas vraiment parler de grand retour, le roman s’avérant moyennement convaincant.
Pourtant, on se dit que ça commence plutôt bien. L’auteur met en scène un univers assez ambitieux et complexe qui à première vue semble intéressant. Mais assez vite on déchante. En effet tout est asséné trop rapidement sans approfondissement ou détails. Du coup on a l’impression d’un monde qui sonne faux et artificiel. 
De même, l’auteur crée une mythologie avec toute une histoire de dieux déchus qui parait à la base plutôt riche mais qu’elle présente aussi trop abruptement pour qu’on y croie vraiment. C’est donc plus la forme qui fait défaut que le fond, ce qui est assez frustrant car on sent bien que l’imagination de l’auteur est toujours là. 
La trame narrative quant à elle aurait pu être plaisante si elle aussi ne souffrait pas d’un problème de rythme. Ainsi, le moment que l’on attend avec impatience est la rencontre entre la princesse Zariya et Khai qui a été entraîné depuis sa naissance pour lui servir de « super » garde du corps. Or, il faut attendre pratiquement la moitié du roman pour que cette rencontre se fasse et que l’on arrive finalement au vif du sujet. Le roman faisant un peu moins de 600 pages cela fait donc pratiquement 300 pages d’une sorte d’introduction centrée sur l’entrainement de Khai suivi d’environ 100 pages qui se déroulent à la Cour une fois la rencontre entre les deux personnages faite pour finir par 200 pages de quête. 
Ce découpage donne au livre un tempo bancal, trop lent au début trop rapide à la fin. On aurait préféré que la première partie soit beaucoup moins longue et que la dernière partie, la plus intéressante, soit la plus importante. Du coup, cette dernière partie donne une impression de bâclé, les nombreuses péripéties ayant toujours tendance à se résoudre un peu trop facilement.  
Du côté des personnages, le livre est principalement centré sur Khai, la narration se faisant de son point de vue comme c’est souvent le cas chez Jacqueline Carey, ainsi que sur Zariya. Au travers des caractéristiques de ces deux personnages, on sent que l’auteur veut toucher un certain public. Il n’est déjà pas très courant en fantasy d’avoir un livre centré sur des personnages homosexuels mais il est encore plus rare d’avoir un des personnages principal handicapé. Mais là aussi on pourra regretter que l’auteur n’ait pas fait preuve de plus de subtilité. Ainsi pour Khai on pourra être un peu dubitatif sur la façon dont est introduite la « profonde vérité qui lui a été caché » comme cela est annoncé dans le résumé. Quant aux autres personnages, ils ne sont malheureusement pas assez développés pour retenir l’attention.
En revanche, la plume de Jacqueline Carey reste toujours aussi élégante et agréable ce qui sauve en partie le roman et qui fait qu’il reste lisible malgré tout. Son écriture donne à certaines situations une réelle intensité et profondeur.
Au bout du compte, un roman qu’on qualifiera plus de maladroit que vraiment mauvais mais que l’on ne conseillera pas à un lecteur voulant découvrir cet auteur. Aucune comparaison possible avec la trilogie Kushiel ou Imriel ou encore le plus méconnu diptyque Sundering, non traduit en français.

5.5/10

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