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La reine du Tearling

Titre VO: Queen of the Tearling

ISBN : 978-270964470-9
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : Johansen, Erika

Après la mort de sa mère la Reine Elyssa, Kelsea Raleigh a grandi en exil, loin des intrigues du Donjon royal où son oncle diabolique a pris le pouvoir. Le jour de ses dix-neuf ans, une garde dévouée l’escorte de son repaire à la capitale, où elle devra reconquérir la place qui lui revient de droit et devenir Reine du Tearling.
Kelsea ne s’est jamais sentie aussi peu capable de gouverner. Pourtant, les atrocités qu’elle découvre vont la pousser à commettre un acte d’une incroyable audace, qui jette tout le pays dans la tourmente et déchaîne la vengeance de la Reine rouge.
La quête de Kelsea pour sauver son royaume et aller vers son destin ne fait que commencer. Long périple semé d’embûches, empli de bruit et de fureur, de trahisons et de combats farouches. Une épreuve du feu, qui forgera sa légende… ou la détruira.

Critique

Par Gillossen, le 10/08/2014

Sorti il y a un mois maintenant, ce premier roman signé Erika Johansen s’était déjà fait remarquer à plus d’un titre. Déjà, concernant sa genèse un peu particulière, l’auteur ayant été inspirée par Barack Obama himself ! Et puis car… Emma Watson pourrait bien incarner le rôle titre d’une adaptation d’ores et déjà prévue sur les agendas et produite par la Warner.
Et à bien y réfléchir, il est vrai que le rôle de la jeune Kelsea, héritière du trône de Tearling (un royaume fondé par des réfugiés venus… de la Terre et où on retrouve même les Harry Potter à lire d’ailleurs), semble taillé pour elle : on se retrouve en effet avec une héroïne décidée, entreprenante, qui n’hésite pas à se battre pour ses idées et qui rêve de voir son peuple s’intéresser par exemple davantage… aux livres !
Pour autant, l’ambiance se montre loin d’être toujours légère, mais si c’est avant tout le fun qui prédomine et si le plus gros des passages sordides ne se déroulent pas à l’écran, pour poursuivre la métaphore cinématographique que nous avons choisie de filer dans le cadre de cette chronique. On mentionnait une notion de fun et Queen of the Tearling représente une véritable lecture estivale, pleine d’entrain et au fort parfum de conte de fées  misant avant tout sur le plaisir et l’enthousiasme. Car même si le cocktail entre le destin de Kelsea et les épreuves qui se dressent devant elle fonctionne bien, ne commençons pas à y voir plus que ça. Ce n’est pas que le roman manque d’ambition à propre parler : seulement qu’il ne cherche pas forcément à proposer quelque chose de plus abouti mais avant tout à soigner sa mise en scène, et tant pis si vous recherchez avant tout de la subtilité, plusieurs niveaux de lecture ou un récit métaphorique, ce qui cela dit n’a rien d’un gage de réussite de toute façon. Les aventures de cette jeune héroïne qui réussit peu à peu à gagner le cœur et le respect d’autrui ont beau concerner l’esclavage, la guerre ou bien encore la corruption à l’échelle d’une cour, le récit reste avant tout à hauteur de ses personnages, sans plus. De nombreux seconds rôles possèdent même un côté “cartoon” et on ne doute pour ainsi dire jamais de la réussite de Kelsea, qui, même si elle doute souvent d’elle-même, ce qui semble logique à 19 ans, n’en demeure pas moins toujours à même de faire le bon choix. Bref, peu de suspense en tant que tel !
Mais si justement vous avez aussi envie d’une lecture distrayante mettant en scène une héroïne à forte tête capable de déjouer tous les complots que de grands méchants très méchants tentent d’abattre, sans compter bien sûr un peu de magie et un soupçon de romance, Queen of the Tearling a de quoi remplir largement cet office. 
Encore une fois, il ne faut pas en espérer plus et certainement pas un mélange entre Hunger Games et Le Trône de Fer comme on peut le lire ici ou là, du côté de la mise en avant de l’ouvrage. L’auteur a trop souvent recours à des ficelles parfois énormes pour faire avancer son intrigue et son univers demeure encore trop nébuleux.
Deux autres tomes sont prévus et le roman a été acheté en vue d’une traduction française.

6.5/10

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