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Lune d'ombre
Titre VO: Shadow Moon
ISBN : 978-230201940-9
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Chris Claremont (Proposer une Biographie)
Auteur/Autrice : George Lucas (Proposer une Biographie)
Une année s’est écoulée depuis que Willow a sauvé Elora Danan des griffes de la reine Bavmorda. Depuis son retour, le Nelwyn est tiraillé entre sa vie de fermier et la magie qu’il sent grandir en lui. Une nuit, il retrouve en rêve Madmartigan et Sorsha à Tir Asleen. Les deux guerriers lui donnent alors un nouveau nom, Thorn Drumheller, pour qu’il devienne le « champion » d’Elora. Mais au même moment, la splendide cité est détruite et une ère de désolation et de malheur s’étend sur le monde. Une nouvelle quête débute alors pour Thorn Drumheller et ses compagnons à travers la Terre d’Ombre pour que la Prophétie se réalise enfin. Après treize ans d’errance son chemin croise à nouveau celui d’Elora Danan…
Critique
Par Gillossen, le 24/09/2011
Annoncée il y a déjà plus d’un an sans faire grand bruit malgré le poids de l’éditeur dans le domaine de la BD, la collection “romans” de Soleil, Arkhanes, voit enfin le jour en cette rentrée de septembre 2011, et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle semble beaucoup miser sur la trilogie Willow, au point que ce premier tome semble effacer toute autre parution envisagée précédemment. Espérons tout de même qu’il ne s’agisse pas là de la seule et unique publication rattachée à cette collection en cas d’échec ou de semi-échec…
Car, au-delà des qualités et des défauts du roman signé Chris Claremont, à qui s’adresse Willow aujourd’hui ? A quel public ? Beaucoup d’adolescents âgés de 14-15 ans ne doivent même pas/plus connaître le film de Ron Howard produit par George Lucas. Et s’ils l’ont déjà vu, ce sont probablement ses effet spéciaux datés qui risquent de les avoir fait rire, et non pas les facéties de Franjean et Raoul ! Quant aux trentenaires installés, celles et ceux qui ont découvert émerveillés le long métrage au cinéma ou un mardi soir sur FR3, une bouffée de nostalgie peut-elle suffire à les pousser à l’achat ? Il n’est donc pas certain que le nom Willow représente encore une véritable marque, capable d’attirer les foules.
Mais, après tout, si le roman est bon… Les premières pages nous replongent d’ailleurs dans l’ambiance du roman, avec un soupçon de gravité en plus. Willow bien sûr, MadMartigan, Sorsha… Et puis, tout bascule : Willow/Thorn n’est pas un personnage très sympathique et l’univers tout comme les personnages qui le peuplent prennent alors des accents sombres et mélancoliques qui ne collent guère à nos souvenirs. Un parti pris audacieux, aux allures de contre-pied, qui bouscule le lecteur. Un parti pris assumé par Chris Claremont, que les amateurs de comics connaissent bien et qui n’est pas le dernier venu.
Mais un parti pris qui ne prend pas. La faute à une intrigue parfois tout simplement confuse (on en arrive à se demander parfois si l’on n’a pas sauté une page…), à des résolutions de conflit ternes qui ne font que pointer du doigt le manque de cohérence du tout, à l’image du final, et une caractérisation des personnages nettement plus… juvénile que le récit ne le laisserait penser (Elora est insupportable, littéralement).
Et ce n’est pas le retour de seconds rôles comme Franjean et Rool (eh oui, oubliez Raoul !) qui changera quelque chose au constat. Willow, qu’il s’agisse du personnage lui-même ou de l’univers auquel il prête son nom, n’a plus le charme d’antan. Si cette trilogie n’a jamais été précédée d’une réputation particulière, il est difficile de cacher notre étonnement devant un résultat finalement aussi peu abouti, froid.
Au passage, si l’édition Soleil est plutôt agréable à prendre en main, précisons un bémol concernant la traduction, assurée par un “studio”. Elle est souvent trop proche du texte et donc de temps en temps clairement maladroite, ce qui n’aide pas non plus à se faire à un récit plombé par de lourdes descriptions et de nombreux retours en arrière par trop présents.
Bref, ce premier tome nous laisse une impression pour le moins mitigée. Magie de la nostalgie ou pas, là n’est pas la question. On en vient même à se demander si l’utilisation de la licence Willow n’a pas été “plaquée” sur une intrigue qui ne le demandait pas.
Bon, il reste encore deux tomes après tout…
5.0/10
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