Les Soeurs de l'ordre rouge

Tome 2 du cycle : La Croisée des chemins
ISBN : 978-226507884-0
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Chris Wooding

Une guerre civile a secoué le royaume de Saramyr suite à l’annonce de l’Impératrice qui exige l’accession au trône de sa fille Aberrant, Lucia. Les Tisserands veillaient pourtant à entretenir le dégoût et la crainte de tout individu né avec des pouvoirs magiques.
Cinq ans après le soulèvement du pays, la résistance contre la caste des Tisserands s’organise autour de Lucia. Kaiku est devenue une véritable guerrière mais a toujours du mal à accepter ses pouvoirs.
Mishani les a rejoints et fait preuve d’une efficacité redoutable en matière de complots politiques.
Enfin, les mystérieuses et puissantes soeurs de l’Ordre rouge détiennent de précieuses connaissances sur le Tissage, l’art magique des Tisserands. Parviendront-elles, ensemble, à découvrir les secrets que renferment les masques des Tisserands et surtout les étranges pierres qui confèrent le pouvoir des Aberrants ? Quel est l’objectif ou la mission des Tisserands ?

Critique

Par Gillossen, le 27/05/2008

5 ans se sont écoulés entre les deux tomes… Pour un peu, il nous aura fallu attendre également tout aussi longtemps au niveau de la parution ! Et de toute évidence, nous nous en serions bien passés, tout comme sans doute l’éditeur.
Toujours est-il qu’après quelques pages difficiles le temps de retrouver nos repères dans cet univers, le lecteur reprend très vite goût à cette étrange tapisserie. Évidemment, le monde coloré brodé par Chris Wooding, son penchant pour les scènes d’action, voire quelques excès gratuits dans un domaine un peu plus adulte, tout cela nous avait laissés avec l’impression d’un roman original et dynamique, mais possédant un petit côté “adolescent rebelle”.
Une chose est sûre avec ce deuxième tome : l’auteur fait avant tout avancer son histoire, et a mis le frein à quelques unes de ses scories : des scènes d’action toujours présentes mais mieux pensées, une noirceur qui éloigne le roman de tout rivage gentiment naïf, et enfin une prose avant tout là encore au service de son récit, et qui ne se perd plus de temps à autre à quelques circonvolutions inutiles.
Wooding nous propose également un monde avant tout vivant, qui respire, qui évolue, chargé de menaces de tous ordres mais aussi de promesses. Il est dommage toutefois qu’il fasse parfois un usage si prononcé de l’ellipse, y compris en plein milieu du roman. Qui plus est, en dehors de son cadre et de ses personnages - Certes, voilà qui n’est déjà pas mal ! - l’auteur nous offre un récit qui demeure assez classique, envisagé dans son ensemble.
Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit là d’un roman qu’il est difficile de poser une fois entamé, bourrré de rythme, et légèrement plus abouti et étoffé que le précédent.

8.0/10

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