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Les Portes de la Maison des Morts

Titre VO: Deadhouse Gates

Tome 2 du cycle : Le Livre des Martyrs
ISBN : 979-109727024-7
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Steven Erikson
Traduction : Nicolas Merrien (Proposer une Biographie)

Deuxième tome de la saga épique de Steven Erikson, Les Portes de la Maison des Morts nous emmènent sur le vaste continent de Sept-Cités, au cœur du Saint-Désert de Raraku où l’oracle Sha’ik rassemble son armée pour une rébellion des plus sanglantes : un maelström de fanatisme et de férocité qui façonnera des destinées et enfantera des légendes…
Félisine, la plus jeune fille de la Maison Paran, tombée en disgrâce, rêve de vengeance dans les mines d’Otataral. Pendant ce temps, le sapeur Violain et l’assassin Kalam, deux Brûleurs de Ponts devenus hors-la-loi, se sont fixé comme mission de ramener la jeune Apsalar chez elle et, ce faisant, de confronter l’Impératrice Laseen. Tandis qu’à Hissar, Coltaine, commandant de la 7ème Armée de Malaz, s’apprête à lancer ses fidèles Wickiens et ses troupes dans une ultime bataille pour sauver les populations jetées sur les routes par le chaos de la rébellion. C’est ce moment que choisissent deux vagabonds séculaires pour revenir : Mappo le Trell et son compagnon Icarium de demi-sang Jaghut, porteurs d’un secret dévastateur qui menace de rompre ses chaînes à tout instant…

Critique

Par Belgarion, le 05/02/2005

Après avoir suivi dans le premier tome les aventures de Ganoes Paran, Toc et des Brûleurs de Ponts sur le continent de Genabackis, Les Portes de la Maison des Morts se concentre désormais sur le problématique continent de Sept-Cités placé sous la domination de l’Empire Malazéen. En effet, suite à l’étirement des forces de l’empire dans sa guerre meurtrière sur Genabackis, les habitants de Sept-Cités menés par l’oracle Sha’ik se sont révoltés dans une guerre sainte pour briser le joug des Malazéens. Avec une situation de départ aussi tendue et tragique, l’auteur s’est lancé dans un récit brillant et haletant relatant les événements en question du point de vue de plusieurs personnages principaux. Ce deuxième tome crée une coupure par rapport au premier car très peu des personnages des Jardins de la Lune apparaissent dans l’histoire, orientée vers un tout autre conflit.
Le changement brutal d’orientation du récit effectué par Steven Erikson aurait pu être perturbant pour une bonne compréhension, mais il n’en est rien et très vite le lecteur s’attache à ces nouveaux héros qui contribuent à faire avancer le conflit - en bien ou en mal.
Une pléthore d’événements se succèdent, entrecoupés de moments calmes avec des trahisons, des batailles rangées et de longs cheminements personnels qui aboutissent à une histoire intense, qui touche profondément le lecteur. Ainsi, la fuite brillante et désespérée de Coltaine et de son armée sur toute la largeur du continent de Sept-Cités reste pour moi le moment le plus poignant qu’il m’ait été donné de lire en fantasy. En effet, dans ce monde ravagé par la guerre et les ennemis millénaires, Steven Erikson réussit à donner à son histoire un ton juste et vrai en nous permettant d’apercevoir l’ampleur du conflit à travers les émotions de ces hommes naïfs ou désabusés, sans pour autant verser dans des épopées lyriques ou un enchaînement de termes crus.
L’auteur a aussi réussi à recréer un vaste conflit s’étendant sur plusieurs continents sans pour autant délaisser ses héros qui acquièrent rapidement leur personnalité propre et marquante avec leurs propres expressions, leurs peurs et leurs qualités. Il y a peu de personnages ternes dans Les Portes de la Maison des Morts, tout simplement car l’époque et la guerre ne le permettent pas. De plus, le fait que les héros ne soient pas tous humains constitue une nouveauté bienvenue qui donne là encore un point de vue très différent adapté à la race d’appartenance du personnage, comme le gigantesque Trell Mappo et sa ligne de conduite particulière par rapport à son protégé Icarium.
Toutefois, ce livre n’est certes pas exempt de tout défaut avec notamment quelques passages trop longs à l’instar du cheminement de Félisine dans les mines d’Otataral et dans le dur Saint-Désert. De même, la complexité des termes et du récit en rebutera peut-être certains. Mais ces quelques imperfections ne gâchent en rien la beauté et l’intérêt de l’histoire.
Les Portes de la Maison des Morts s’avère donc un livre très riche avec une écriture recherchée qui a instantanément constitué un coup de cœur au sein de mes lectures comme l’avait fait la Roue du temps de Robert Jordan en son temps. A recommander sans réserve aux amateurs de High Fantasy mais aussi à tous ceux qui aiment les scénarios complexes aux multiples retournements de situation et aux personnages forts et attachants.

Mise à jour du 16 novembre 2018 : 
Sortie de la nouvelle édition/traduction de ce tome 2 (en un seul volume) aux éditions Leha

8.5/10

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