Vous êtes ici : Page d'accueil > Fantasy > Romans Fantasy > Les Lumières de septembre


Les Lumières de septembre

Titre VO: Las Luces de Septiembre

ISBN : 978-226621305-9
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : Carlos Ruiz Zafón

1937.
Irène et Dorian déménagent en Normandie. Leur mère a accepté un poste de gouvernante chez l’étrange Lazarus, un fabricant d’automates qui vit dans un immense manoir rempli de ses créations… À peine installée, Irène va devenir l’amie d’Hannah, une fille du village. Et surtout tomber amoureuse d’Ismaël, seize ans, un orphelin qui vit chez son oncle.
Mais une force obscure est à l’œuvre dans la vieille maison… Irène, Ismaël et Hannah arriveront-ils à échapper à l’âme damnée qui semble les poursuivre ?

Critique

Par Gillossen, le 15/07/2012

Avec Les Lumières de septembre, Zafón retrouve en bonne partie l’atmosphère du Prince de la brume, de par son cadre mais aussi grâce à une ambiance toute particulière, sur la côte normande.
Mais nous voilà pour autant loin de la redite, même si certains ressorts sont encore et toujours les mêmes. Zafón est un auteur qui réussit à charmer le lecteur et à lui redonner 13 ans même si celui-ci a quitté les rivages de l’adolescence depuis un certain temps. Il faut dire que ses personnages savent se rendre attachants en quelques lignes et que l’auteur sait comment vous faire frémir ou sourire d’un chapitre à l’autre, quand ce n’est pas au détour d’un même paragraphe.
Dans le cas présent, on retiendra bien sûr Irène et Ismaël, mais tous les protagonistes de cette histoire si simple en apparence et pourtant si juste mériteraient d’être mentionnés au fil de ces quelques lignes. Car Zafón, c’est donc un ton, toujours au plus près du cœur de ses personnages, sans jamais perdre de vue pour autant les rouages de son intrigue.
Et de rouages, il en est d’ailleurs question dans le cadre de ce roman, avec la figure des automates, et la symbolique attachée à ce genre de créations qui en découle. Zafón sait utiliser des ingrédients évidents, sans artifice, pour concocter une histoire qui n’a au final rien de banal, car ses personnages ont su nous toucher et leurs émotions devenir les nôtres.
Alors, bien sûr, pour autant, il ne s’agit pas d’un “grand roman”. L’auteur a su faire mieux, plus abouti, plus ambitieux, plus efficace encore, peut-être. Mais cette tranche de vie, ces quelques semaines de mystère, n’en demeurent pas moins un moment de lecture fort agréable dont certaines scènes ne s’oublient pas, au-delà des mécanismes sous-jacents que l’on devine parfois.
Dans tous les cas, on peut décidément s’estimer chanceux de voir ces œuvres enfin éditées, après avoir été longtemps bloquées pour des questions de droit. Les Lumières de septembre démontre que Zafón a su une fois encore faire preuve d’un véritable talent de conteur, au service d’une intrigue savamment menée.

8.0/10

Discuter de Les Lumières de septembre sur le forum.



Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :