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Le Troisième Royaume

Titre VO: The Third Kingdom

Tome 13 du cycle : L' Épée de vérité
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Terry Goodkind

Après leur combat victorieux contre la Pythie-Silence, Richard et Kahlan, contaminés par une mortelle souillure, sont tous deux plongés dans une inconscience proche du coma. Par bonheur, Zedd, Nicci et leurs compagnons arrivent à temps pour sortir leurs amis de la tanière de Jit. À présent, il faut les ramener le plus vite possible au Palais du Peuple, où Zedd et Nicci pourront mobiliser leur magie afin de les arracher à la mort. Mais une attaque inattendue et brutale, sur le chemin du retour, change la donne.
Lorsque Richard se réveille aux côtés de Kahlan, toujours inconsciente, c’est pour entendre deux voix se demander s’il faut les dévorer tout de suite ou les garder pour plus tard…

Critique

Par Gillossen, le 22/10/2013

En relisant les dernières chroniques en date de ce cycle avant de commencer la rédaction de celle-ci, on s’aperçoit que beaucoup d’éléments négatifs reviennent encore et encore. De quoi entraîner d’ailleurs une certaine redondance dans les reproches pointés du doigt. Mais, au bout du compte, c’est tout de même davantage la faute de l’auteur que la nôtre…
Terry Goodkind a-t-il cherché à se renouveler avec ce treizième (!) tome ? On serait tenté de se demander pourquoi, quand une formule fonctionne aussi bien dans les listes de ventes. Et, sans surprise là encore, on s’aperçoit bien vite que rien n’a changé au fil des pages, si ce n’est que cette fois l’auteur choisit d’inclure des demi-humains et des cadavres ranimés (comprendre, des zombies…) en tant que menace principale mettant le monde en péril. Autant dire que le changement n’est pas franchement palpable sur le fond.
Comme avec le tome précédent, Goodkind propose un roman bien plus court que certains volumes passés, mais surtout un roman qui lorgne de plus en plus sur la série Z, ou disons les direct-to-video fauchés que l’on retrouve dans les bacs à soldes des hypermarchés. Les mêmes défauts répondent évidemment à l’appel. Exemple type : au lieu de résumer des évènements passés en quelques lignes voire quelques paragraphes, l’auteur nous inflige des pages et des pages de dialogue où un personnage se retrouve interrogé par Richard de façon tout sauf naturelle.
Ce tome nous permet d’ailleurs de prendre pleinement conscience du caractère horripilant du duo Richard/Kahlan. Pour un héros sans peur et sans reproche, le Sourcier se comporte le plus souvent comme une petite brute de cour d’école, y compris à l’égard d’une gamine de quinze ans ! Quant à Kahlan, non seulement elle passe les deux tiers du roman dans le coma, mais ses apparitions ultérieures se résument pour l’essentiel à être torturée dans de sinistres geôles, impuissante et en sanglots, comme d’habitude. Bon, évidemment, on peut compter dans tous les cas sur un petit massacre plus ou moins gore pour finir, histoire de souligner à quel point le destin de nos héros est — en apparence — désespéré.
Mais voilà ! Au bout de 500 pages (501 pour être tout à fait précis), qu’est-ce qui a réellement évolué sur le plan de l’intrigue globale ? Rien ou presque. L’auteur semble de toute évidence tirer à la ligne. Que l’on soit d’accord ou pas avec son discours ou la façon de le mettre en scène, Terry Goodkind avait manifestement des choses à dire par le passé. Ici, en étirant sur 500 pages un récit d’aventures bas de gamme qui n’en demanderait même pas 200 si l’on était un tant soit peu exigeant, on se demande tout de même qui peut encore prendre du plaisir à la lecture de cette histoire sans queue ni tête, avec un abbé dément comme « grand méchant », évidemment dépeint sans aucune subtilité et balayé bien vite. L’auteur se moque ouvertement du monde et son récent appel demandant à ses fans de se manifester sur Amazon n’en est que plus culotté quand on considère la « qualité » toute relative de ce volume. Et, pour finir, si Goodkind ne s’est jamais distingué pour sa plume, ce tome 13 s’avère tout de même particulièrement faible sur ce plan-là, avec d’innombrables phrases à la structure maladroite et des dialogues qui sonnent le plus souvent faux. Au moins, le fond et la forme vont de pair.    
« Richard aurait voulu être mort, histoire d’en avoir fini avec tout ça. » On le comprend…  

 

2.5/10

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