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Le sang que l'on verse

ISBN : 978-235408163-8
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : De Saint-Rat, Yann (Proposer une Biographie)

Je suis le guerrier le plus doué de tout l’empire Pryaméen.

« Je me nomme Étréham et j’aurai bientôt dix-neuf ans. J’ai appris seul à tuer, combattre, abattre. Une sève funèbre coule en moi, mon talent pour la guerre, mon Art comme je l’appelle. Personne ne répand mieux le sang.
J’ai délaissé tant de rêves au profit de macabres conquêtes. Alors la divine Asa m’a choisi pour affronter le dernier dieu que porte cette terre. Elle m’a fait don d’une force ancienne et ténébreuse, elle m’a rendu plus puissant encore.
Peu m’importent ses motivations, les plans des dieux maudits ne m’interessent pas. Je marche vers mon plus grand combat. Je vais braver les ténèbres sous Pryamée et défier cette créature de cauchemar. Je briserai ses armées enragées et lui arracherai son dernier souffle. Je n’y réchapperai pas, mais c’est un beau jour pour mourir.»

Critique

Par Asavar, le 08/01/2014

Avec un titre comme celui-ci, on pouvait logiquement s’attendre à du lourd qui tache.
Plongés dès le début au cœur de l’action, ce roman nous entraine dans un récit bourré d’aventures et de combats hauts en couleurs racontant l’histoire d’un homme s’opposant à un Dieu. Bien que ce point de départ soit assez basique en lui-même, la force de l’écriture de l’auteur nous fait voyager au fil des pages à un rythme effréné, voulant toujours en savoir plus sur cette histoire. Car on retrouve dans la plume de De Saint-Rat une puissance visuelle qui nous fera littéralement vivre les scènes qu’il nous décrit au fil du roman. On le sent d’ailleurs plus habile dans l’action et la création de son monde que dans les dialogues parfois bancals et n’ajoutant pas grand-chose à l’histoire.
De plus, l’alternance de narration à la première personne entre le héros Etréham, jeune guerrier au talent inouï pour tout ce qui touche au combat, et celui de l’envoyé du Dieu Mélopès, Eyll, démon à l’âge et à la dévotion à son maître incommensurable, ajoute un réel plus au récit. On découvre ainsi au gré des pages les motivations de chacun, et bien que cela puisse au final se résumer par un affrontement très manichéen, il est toujours sympathique de voir que les « méchants » ont aussi des motivations qui leur sont propres.
L’un des seuls bémols à noter, outre les dialogues mentionnés plus haut, reste la couverture. Mais cela ne concerne pas que le livre en lui-même mais bien toute la collection. Nous avons été nombreux à ne pas comprendre le changement de maquette que nous a offert Mnémos et qui donne désormais aux récits qu’ils nous offrent des allures de romans historiques. Eux qui possédaient un visuel si particulier et si reconnaissable, leur changement de politique risque éventuellement de leur porter tort.
Mais avec ce roman, on ne cherche clairement pas à nous en mettre plein la vue avec une trame scénaristique complexe à l’extrême qui sera développée sur X tomes, chacun généreusement pourvu en retournements de situation. On ne nous promet pas des personnages aux multiples facettes qui nous seront dévoilées aux cours des pages. On n’essaye pas de nous vendre LA nouvelle révélation de la Fantasy française ou LE roman de l’année. Non ! Ce roman veut juste nous raconter une histoire sans prétention d’heroïc fantasy musclée. Et bon sang, qu’est-ce que ça fait du bien.
Si vous voulez faire une petite pause dans vos cycles aux (trop) nombreux tomes ou juste envie de passer un excellent moment, alors ce titre est fait pour vous. A découvrir.

 

7.5/10

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