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Le Rêve de l'architecte

Tome 4 du cycle : Le Dernier apprenti-sorcier
ISBN : 978-229007569-2
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Ben Aaronovitch

La découverte d’un corps mutilé dans la banlieue de Londres fait monter d’un cran la paranoïa ambiante, d’autant que la méthode rappelle furieusement celle de l’Homme sans visage, ce magicien fou déjà connu des services de police.
Enfin, pas de tous les services, juste de celui des affaires surnaturelles, dont le représentant le plus actif, l’agent Peter Grant, est aussi le dernier apprenti sorcier de Londres. À peine débutée, son enquête va s’enrichir de nouveaux éléments à première vue sans rapport avec le crime, mais qui tous mènent au quartier d’Elephant and Castle ; plus précisément à un ensemble d’immeubles conçu par un architecte dérangé et habité par tout ce que la capitale britannique compte de désespérés…

Critique

Par Saffron, le 13/10/2015

Parce que tous les sujets ne peuvent pas être aussi fascinants que le métro londonien, et parce que le concept même de fantasy urbaine implique forcément son lot de béton et de macadam, Ben Aaronovitch nous entraîne avec ce quatrième tome sur un terrain un peu aride et guère glamour : l’architecture. Pas celle des châteaux anglais et des maisons de maître victoriennes, non – celle des barres d’immeubles et des logements sociaux.
C’est enfin l’occasion pour Peter Grant, toujours policier et toujours apprenti à la Folie, d’exploiter ses connaissances encyclopédiques en matière d’architecture (le personnage nous rappelle régulièrement qu’il avait prévu de devenir architecte avant d’entrer dans la police). Ni l’architecte Eric Stromberg ni le complexe de Skygarden décrits dans le livre ne sont réels, mais Aaronovitch parvient à les rendre crédibles et authentiques grâce à une abondance de détails et de descriptions.
Sur la forme, ce tome 4 marque un léger tournant dans la série : les références à la culture britannique touchent davantage à la politique et au social qu’à la pop-culture, ce qui les rend forcément moins accessibles pour un lectorat français. Peter, dans son rôle de narrateur, étant en outre absorbé par son enquête (qui tourne cette fois entièrement autour du fil rouge de l’Homme sans visage), on y perd un peu au niveau des relations entre les personnages et de l’humour.
Le duo Peter/Lesley fonctionne toujours aussi bien, mais l’inspecteur Nightingale se fait plus présent que dans le tome précédent, avec une scène d’anthologie digne d’un James Bond qui rappelle que le dernier sorcier (officiel) d’Angleterre n’est pas connu comme « Le » Nightingale pour rien.
Sur le fond, à présent, même si l’enquête est bien construite et que le déroulement de l’histoire ne peut être pris en défaut, le lecteur a affaire à une série de saynètes longtemps décousues et pas clairement reliées les unes aux autres. Certaines arrivent même carrément comme un cheveu sur la soupe, comme la Cour du Printemps, dont le seul objectif semble être de rappeler que les genus locii sont toujours là, même si leur rôle dans le reste du roman est limité. Quant au tiers final du livre, qui voit nos deux apprentis jouer les policiers sous couverture à Skygarden, il s’étire un peu en longueur et pêche par son peu d’intérêt. Au bout du compte, même si le scénario se tient parfaitement et que le grand coup d’accélérateur final compense les longueurs des pages précédentes, tout cela manque un peu de liant.Toutefois, même si ce quatrième tome n’est pas aussi solide ou digeste que ces prédécesseurs, la lecture reste un moment agréable, et le roman mérite tout de même le titre de pivot de la série pour son final… inattendu. À partir de maintenant, les choses ne peuvent que s’accélérer dans la vie et la carrière magique de l’apprenti sorcier du Met.

6.5/10

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