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Le Concile de Fer

Titre VO: Iron Council

ISBN : 978-226508309-7
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : China Miéville

La révolution gronde aux portes de Nouvelle-Crobuzon. Le gouvernement se fait de plus en plus répressif, l’économie est en plein chaos, et ses habitants luttent pour survivre. Bientôt, un complot est mené pour assassiner le maire, protégé par la Milice aux pouvoirs surnaturels. De son côté, un groupe de rebelles décident de trouver le maître des golems, Judas Bezalle, et le mystérieux Concile de Fer, un train mythique qui traverse les contrées désertiques loin de la ville. Seul le Concile de Fer pourra aider les révolutionnaires à prendre le contrôle de la cité. Mais la Milice veille. Judas et ses compagnons, humains et non humains, s’organisent autour du « train perpétuel » dont l’existence semble tant effrayer le maire et ses sbires…

Critique

Par K, le 10/08/2015

Troisième ouvrage de China Miéville appartenant au cycle de Bas-Lag, Le Concile de fer, paru en 2008 aux éditions Fleuve Noir, est un ouvrage de 560 pages existant également en poche depuis 2011.
Les points forts des volumes précédents apparaissent une fois encore à commencer par la richesse, l’étrangeté et l’originalité d’un monde qui se dévoile peu à peu. Si Nouvelle-Crobuzon, lieu-phare de Perdido Street Station, garde une place prépondérante dans l’intrigue, l’auteur nous fait découvrir ici des terres intérieures lui permettant encore une fois de laisser entrevoir la fertilité de son imagination, des étranges troupeaux des pâtrevins aux villages d’éleveurs de chitine ou aux chéloniens qui rejoignent un bestiaire devenu familier, peuplé de cactacés, garudas et autres vodyanoi. Le style demeure de qualité et si la division en parties peut quelquefois casser le rythme, elles sont particulièrement bien entremêlées et conçues de manière à emmener l’intrigue vers un final intense et poignant. China Miéville se montre brillant dans les scènes de guérilla urbaine, cadre se prêtant à merveille à son univers bigarré et tourmenté où thaumaturges, recréés et mainmises s’affrontent de part et d’autre dans le cadre d’une révolution industrielle charriant son lot d’exploités, de miséreux et de révoltés. Si l’auteur n’a jamais caché ses opinions, ce livre est avant tout, contrairement aux précédents, l’histoire d’une révolution, superbe hommage à la Semaine Sanglante et aux espoirs et peurs nés pendant la Commune. Le parcours personnel de Miéville se ressent lors de ces débats et divisions parsemant les différents courants des activistes de Nouvelle-Crobuzon, dépeints avec justesse et non sans une certaine lucidité ironique.
Fantasy sociale, politique, intelligente et fantasque, à la structure assurément ambitieuse et complexe, bien que pouvant paraître décousue, Le Concile de fer ressort assurément grandi d’une relecture tenant en haleine le lecteur voyant les pièces s’imbriquer inexorablement vers une fin restant dans les mémoires.

8.0/10

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