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Le Complot des corbeaux

Tome 1 du cycle : Les Soeurs Carmine
ISBN : 978-235408545-2
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : Ariel Holzl (Proposer une Biographie)

Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…

Critique

Par Erkekjetter, le 17/01/2018

Les sœurs Carmines sont trois : Tristabelle, l’aînée rousse et plantureuse, Merryvère, fine blonde aux cheveux courts, et Dolorine, la petite dernière aux cheveux noirs. Trois sœurs pour trois caractères bien différents. La gentille Merry est une spécialiste de la cambriole abonnée à la malchance, l’insupportable Trista semble plus passionnée par les soirées mondaines et la séduction que par toute autre chose, la surprenante Dolorine n’en peut plus des pommes de terre et se promène constamment accompagnée de sa drôle de peluche aux allures de démon, Monsieur Nyx. Et elle nous fait profiter de ses réflexions et de sa vision des choses par le biais de son journal, dont quelques pages ponctuent le récit.
Dès les premières lignes du roman, le ton est donné : les touches d’humour sont nombreuses et l’auteur se fait volontiers taquin. Entre brumes et corbeaux, nous rencontrons Merry et Trista en plein travail dans un cimetière : elles sont parvenues à convaincre deux jeunes hommes de les aider à ouvrir un caveau, et pas n’importe lequel. Il s’agit de celui du doyen d’une des huit familles proches du pouvoir de Grisaille, la ville dans laquelle nous évoluons ici. Indéniablement une drôle de ville, d’ailleurs, couverte de brume, pleine de cimetières, de saules tragiques et de divers corvidés ; une ville où les morts sont employés pour diverses tâches. Admettez que c’est pratique tout de même : c’est une main d’œuvre économique, qui ne demande ni congés ni pause déjeuner et qui ne se plaint jamais ! Mais passons, si nos deux demoiselles se trouvent en pleine nuit à profaner des tombes, ce n’est pas exactement par vocation ou même par hasard, mais bien pour trouver quelque chose de précis. Quelque chose qui pourrait bien faire empirer la situation, déjà peu glorieuse…
L’auteur nous place essentiellement du côté de Merryvère pour ce premier livre. Si l’histoire trouve bien sa résolution dans les dernières pages, il s’agit bien du premier volume d’une série, le deuxième étant, d’après son résumé, plutôt centré sur Tristabelle. Le Complot des corbeaux fait donc en quelque sorte office de tome d’introduction, tout en proposant une histoire indépendante : nous y découvrons l’univers dans lequel évoluent nos étonnantes demoiselles et nous nous familiarisons avec divers personnages. C’est l’occasion de rencontrer les différentes familles et leurs pouvoirs spécifiques, de se confronter au fonctionnement particulier de la ville et d’en découvrir les habitants, mais aussi de faire connaissance avec les trois sœurs et leurs petites manies. Se mettent également en place des relations que l’on suppose amenées à évoluer, en bien comme en mal, par la suite. Le tout étant allègrement saupoudré de touches humoristiques.
Ariel Holzl signe avec Les Sœurs Carmines son tout premier roman, et si le maniement de l’humour peut s’avérer particulièrement périlleux, l’auteur s’en sort ici tout à fait honorablement : ce n’est jamais lourd, gras ou malvenu, et il nous offre avec ce texte un bon moment de détente. Le récit ne souffre pas d’écueils majeurs, les personnages sont plutôt sympathiques, l’univers tient la route, et si l’on ne rit pas à gorge déployée, on se prend régulièrement à sourire. L’intrigue se suit avec plaisir, et les découvertes qui attendent le lecteur au fil des pages relancent régulièrement le rythme : ça se lit vite et ça se lit bien. Le Complot des corbeaux remplit somme toute son rôle, celui de changer les idées de son lecteur et de le divertir, et l’on en sort avec une certaine curiosité pour ce que la suite nous réserve.
Nous signalerons toutefois que nous soupçonnons un conflit orthographique larvé entre les deux moitiés du roman, la première ayant opté pour « cuiller » alors que la seconde lui préfère « cuillère ».

6.5/10

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