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La Marque du corbeau

Titre VO: Raven's Mark

Tome 1 du cycle : Blackwing
ISBN : 979-102810404-7
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : McDonald, Ed
Traduction : Kuntzer Benjamin

Sous son ciel brisé et hurlant, la Désolation est une vaste étendue de terre ravagée, née quand la Machine, l’arme la plus puissante du monde, fut utilisée contre les immortels Rois profonds. 
De l’autre côté de ce désert, grouillant de magie corrompue et de spectres malveillants, les Rois et leurs armées observent encore – et attendent leur heure… Pour Ryhalt Galharrow, la Désolation n’a pas de secrets. Chasseur de primes armé pour affronter les hommes comme les monstres, il la traverse en quête d’une jeune femme aux mystérieux pouvoirs. Quand il se retrouve pris dans une attaque qui n’aurait jamais dû être possible, émanant des Rois profonds eux-mêmes, seule l’intervention inattendue de celle qu’il recherche lui sauve la vie. Jadis, cette femme et lui se connaissaient bien. 
Voilà qu’ils se redécouvrent au milieu d’une conspiration qui menace de détruire tout ce qui leur est cher, et qui pourrait mettre un terme à la trêve fragile de la Machine…

Critique

Par Gillossen, le 12/04/2018

On peut considérer sans tergiverser outre mesure que La Marque du corbeau constitue LA grosse sortie fantasy de Bragelonne au premier semestre, à jeter un coup d’œil à la ribambelle d’avis positifs qui accompagne son argumentaire. Il s’agit aussi là d’un premier roman de son auteur, et, évidemment serait-on tenté de dire, du premier tome d’une trilogie… 
Autant le préciser tout de suite, dans la foulée : s’il n’est pas aussi décevant que certaines parutions récentes labellisées de la sorte (chez cet éditeur ou d’autres), loin de là même, ce texte ne constitue pas une claque majeure pour autant. Revenons d’abord sur ce qui peut déranger, à commencer par l’ambiguïté morale de notre “héros” (et d’une partie de la distribution qui l’entoure), qui paraît tout de même souvent forcée. Oui, c’est une donnée à la mode, que l’on retrouve dans nombre de romans récents, mais faire toujours plus sombre et/ou ambigu ne représente pas un point positif en tant que tel. On se demande parfois si ce n’est pas une démarche plus volontaire que naturelle de la part de l’auteur. 
Le rythme du roman n’est quant à lui pas toujours bien géré. L’univers est intéressant mais l’auteur prend parfois certains détours inutiles quand il nous offre des éléments de développements côté cadre, pas forcément au bon moment ou bien trop longs, alors qu’en parallèle, certaines descriptions se voulant évocatrices paraissent bien succinctes. 
Il n’en reste pas moins que l’intrigue principale s’avère plaisante de bout en bout (même si le début n’a rien de bien enlevé), les antagonistes à la hauteur et l’ambiance globale, qui lorgne parfois un peu sur l’horreur (un peu ou même ouvertement) a un petit côté rafraîchissant, même si l’on n’évite pas toujours l’outrancier. J’aimerais également mentionner tout ce qui touche à la magie, tout comme la dimension post-apo de l’univers, que l’on peut là aussi ranger dans la catégorie des points positifs à ne pas négliger. 
Mais voilà, si l’ensemble est solide, il demeure sans génie, à l’image d’un style (j’ai lu le roman en anglais) assez neutre. Si les bons romans ne manquent pas ces temps-ci, il s’avère d’autant plus difficile, peut-être, de sortir du lot.
Le tome 2 est attendu à la fin de l’été en VO. Autant dire que si jamais vous hésitez, pourquoi ne pas attendre de voir la tournure prise par la trilogie elle-même à ce moment-là. 

7.5/10

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