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La fille de l'eau

Titre VO: Sorairo Magatama

Tome 1 du cycle : Les contes du Magatama
ISBN : 978-280943989-2
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Ogiwara, Noriko

Le dieu de la lumière et la déesse des ténèbres s’affrontent depuis des temps immémoriaux dans des combats impitoyables qui ravagent les contrées de Toyoashihara.
Saya a quinze ans. Elle est bien loin de se soucier de cette guerre, jusqu’au jour où elle apprend qu’elle est la réincarnation de la fille de l’eau et la princesse du peuple des ténèbres. Son destin sera alors déchiré entre Tsukishiro, le prince de la lumière qui veut l’épouser, et les membres de son peuple qui l’exhortent à revenir parmi eux pour les sauver.
Saya, éduquée dans l’amour de la lumière et la haine des ténèbres, peut-elle accepter un tel héritage et se retrouver sans l’avoir voulu au cœur de ce conflit destructeur ? Elle est aussi la seule mortelle capable d’éveiller la légendaire épée du dragon, une arme terrifiante qui, selon les légendes, doit mettre fin à cette guerre millénaire.
Parviendra-t-elle à faire le bon choix ou bien connaîtra-t-elle un sort funeste, comme toutes les filles de l’eau qui l’ont précédée ?

Critique

Par Gillossen, le 04/08/2014

Premier roman de Noriko Ogiwara, La fille de l’eau constitue par ailleurs le point de départ d’une trilogie qui puise largement dans le légendaire japonais.
Une fois encore, c’est le label Eclipse qui est allé piocher du côté des parutions encore jamais traduites en français et on peut saluer leur flair. Seul petit regret au passage, si cette traduction ne souffre d’aucun problème particulier, on aurait aimé que le roman soit traduit directement du japonais et non pas à partir de la version anglaise.
Toutefois, ce n’est pas cela qui nous empêche de toucher du doigt l’agréable ambiance de conte et l’atmosphère plongeant au cœur du folklore que l’on retrouve ici au fil des pages. Cet univers va visiblement de pair avec un certain nombre de questions qui resteront parfois sans réponse ou s’appuie en partie sur des éléments que l’on aurait souhaité voir développés ou tout bonnement explicités. Se cacher derrière le fait de nous trouver dans un conte pour justifier par exemple les réactions de tel ou tel personnage ou tel ou tel rebondissement ne suffit pas.
Mais gardons-nous d’insister trop lourdement sur ce point : l’ensemble de l’histoire se suit avec un plaisir certain, dans les pas de la jeune Saya. Si la princesse du peuple des ténèbres – un terme à ne pas vraiment prendre au sens « classique » du terme, notamment comme dans la plupart des romans de fantasy épique – n’est pas forcément très charismatique, pour ne pas dire un peu effacée, elle n’en demeure pas moins un vecteur important de l’intrigue. Et si vous avez peur que celle-ci s’avère trop proche d’une mythologie qui ne vous touche pas, sachez que l’auteur a cherché à ne pas restreindre son univers au Japon, malgré les inspirations shinto évidentes de son récit. On peut estimer qu’Ogiwara a réussi son pari, sans parler de la présence d’un petit glossaire en fin de volume, toujours utile.
Quoi qu’il en soit, c’est au-delà des mots et des termes spécifiques à la culture nippone que La Fille de l’eau trouve sa spécificité et surtout le creuset de son âme. Des thèmes comme l’amour, la guerre ou la mort parlent évidemment à tous et transcendent le temps ou les cultures. Le tout se révèle d’ailleurs souvent bien plus héroïque dans son déroulement qu’on ne pourrait le croire en se fiant à la seule première partie du roman.
Particulièrement agréables, la narration de même que la plume de l’auteur ne peuvent masquer les défauts déjà mentionnés, auxquels on pourrait rajouter certaines « pièces rapportées » dont l’intrigue principale aurait pu faire abstraction, notamment dans la seconde moitié du texte. Néanmoins, cette lecture courte, prenante et surtout dépaysante (mais pas forcément faite pour les plus jeunes malgré les apparences) possède suffisamment de charme pour nous pousser à fermer les yeux, au moins le temps de parvenir jusqu’à sa conclusion.       
A découvrir !

7.5/10

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