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La Conspiration de la Couronne

Titre VO: The Crown Conspiracy

Tome 1 du cycle : Les Révélations de Riyria
ISBN : 978-281120667-3
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Michael J. Sullivan (Proposer une Biographie)

Royce et Hadrian, voleur et mercenaire, n’ont jamais reculé devant une mission. Le danger, c’est leur fonds de commerce. Alors, quand on leur propose la fortune servie sur un plateau d’argent, ils pensent n’en faire qu’une bouchée.
Ils n’avaient pas prévu qu’on leur tendrait un ignoble piège. Les voilà accusés du pire des crimes : l’assassinat du roi !
Pour sauver leur peau, ils n’auront pas le choix. Il leur faudra dénouer les fils d’un mystère qui, depuis des générations, renverse les monarques et bouscule les empires.

 

Critique

Par Gillossen, le 30/03/2012

Michael J. Sullivan n’est pas un cas banal. L’auteur a fêté ses 50 ans voilà quelques mois et ne peut donc pas être présenté comme le jeune prodige du moment. Il avait tout d’abord lui-même publié ses romans au format électronique faute d’avoir trouvé un éditeur, avant d’être repéré par Orbit. Des romans écrits dans un premier temps pour sa fille dyslexique, afin de favoriser son apprentissage de la lecture. Enfin, Sullivan cite des références que l’on ne croise pas forcément tous les jours en fantasy, tel que Hemingway ou Steinbeck (On passera sur Ayn Rand, qui compte déjà au moins un défenseur zélé avec Terry Goodkind…).  
Pour autant, ce phénomène internet en est-il vraiment un ? Et surtout, s’avère-t-il à hauteur de notre curiosité, sans parler de nos attentes ? Oui et non.
Parmi les points positifs, on peut citer tout d’abord le ton global du roman, qui saute aux yeux dès les premières pages. L’auteur n’hésite pas à manier l’ironie ou à avoir recours à l’humour, notamment dans ses dialogues. Si le fond de l’intrigue reste sérieux, les répliques d’un personnage comme le prince Alric placent tout de suite le récit dans une ambiance loin d’être aussi sombre que l’on aurait pu le croire. 
De même, fatalement, le duo formé par Hadrian et Royce évoque Farhrd et le Souricier Gris. On retrouve deux mercenaires aux talents complémentaires volontiers mystérieux et qui fondamentalement semblent avoir bon cœur, tout en s’arrangeant avec la loi sans éprouver le moindre scrupule. Et ce n’est rien de le dire.  
Enfin, les rebondissements sont légion et l’intrigue se suit avec plaisir jusqu’à sa conclusion, l’auteur évitant savamment les temps morts. Il faut bien dire que les histoires de conspiration justement marchent toujours, pour peu que l’instigateur, que l’on parle du créateur de cet univers ou des membres du complot à l’intérieur du récit proprement dit, s’avère un minimum efficace.  
En parlant d’univers, le roman de Michael J. Sullivan recèle quelques touches d’originalité bien trouvées, notamment concernant les lieux où se déroulent les aventures contrariées de ses héros. 
Toutefois, c’est aussi du côté de son univers que le roman pèche. Pour l’essentiel, on se retrouve en effet avec un monde de fantasy médiévale lambda, qui n’hésite pas à mélanger ses ingrédients sans aucune réelle cohérence d’ensemble. On doit par exemple supporter ce bon vieux mélange de noms à consonance anglo-saxonne et de patronymes totalement inventés. Un détail sans doute pour bon nombre de lecteurs mais caractéristique d’un classicisme ambiant tout de même un brin décevant.
Car le roman ne réinvente rien, c’est une certitude. Son intrigue est plus efficace qu’originale. Ses personnages plus sympathiques que travaillés, à l’image d’un Archibald Ballentyne qu’on aurait presque pu imaginer en méchant de Princess Bride. Le style de l’auteur, en dehors de son goût pour une certaine dose d’humour dans ses dialogues, brille avant tout par… sa discrétion. Autant dire donc que vous ne reviendrez pas en arrière pour relire une description particulièrement évocatrice et que la forme n’a pas vraiment d’importance.
Bref, bien que très agréable, notamment du fait de sa dimension “à l’ancienne”, La Conspiration de la Couronne demeure une lecture de pur divertissement, prenante sans être captivante, du genre de celle que l’on lit dans le train pour s’occuper et oublier son voisin écoutant sa musique trop fort. A ce titre, la parution directement au format poche est une bonne idée.
On attendra tout de même le tome 2, en juin, avec une certaine curiosité. 

6.0/10

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