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La Cité de Satan

ISBN : 978-291515985-1
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Fabien Clavel

En 2614 après la fondation de Rome, on s’apprête à célébrer le mille cinq centième anniversaire de l’accession au trône de l’Empereur Julien.
L’édile Sergiolus, ancien gladiateur, est bien décidé à utiliser les techniques les plus modernes pour organiser à Lutèce des jeux du cirque qui éclipseront les souvenirs glorieux de la Rome d’antan…
Mais il doit faire face à la fronde des galiléens, secte mise au ban de la société romaine et réfugiée sur l’île du centre de la cité, surnommée le Cloaque. Le Cloaque s’est même trouvé un champion en la personne du Colosse, hors-la-loi insaisissable à l’identité mystérieuse…

Critique

Par Belgarion, le 09/11/2006

Que ce serait-il passé si l’empereur romain Julien l’Apostat n’était pas mort au début de son règne et si les galiléens (chrétiens) n’avaient pu alors obtenir l’influence qui devint la leur ? C’est sur cette hypothèse de base que Fabien Clavel a créé son uchronie qui mêle habilement péplum, roman policier et fantasy.
Bien documenté, le livre se trouve ainsi être à la croisée de plusieurs sources d’inspiration très différentes dont la principale reste selon moi le livre Quo Vadis, avec même en prime une référence marquée aux trois mousquetaires d’Alexandre Dumas au regard des personnages Aetius, Portius et Agorix.
L’intrigue complexe aborde la question de l’avenir de la ville de Lutèce dans l’empire romain avec des luttes de faction entre les galiléens, les druides, les indépendantistes et les pro-romains. Cet ensemble vivant et coloré aboutit à une histoire bien menée jusqu’à la fin, avec très peu d’incohérences et de multiples rebondissements inattendus. La conclusion est particulièrement bien traitée car le suspense reste présent jusqu’au bout. Il est néanmoins dommage que les différentes factions ne soient pas abordées avec moins de manichéisme, car cela donne parfois l’impression que l’auteur règle ses comptes.
L’histoire est mise en valeur par des personnages aussi sympathiques qu’intéressants, avec une préférence pour l’affranchi Gélasime qui s’exprime d’une manière féconde pleine de faconde. Cependant, les motivations des personnages principaux sont assez floues, même à la fin, et cette lacune rend artificielles certaines de leurs actions. C’est particulièrement vrai pour le héros Dumnacos dont le comportement m’a étonné à plusieurs passages.
Enfin, je tiens à souligner la très belle description de cette Lutèce romaine du future qui parvient à conserver ses particularités tout en accueillant des voyageurs de tous les pays. Ville à la fois de merveilles et d’horreur, de poésie et de violence, l’auteur nous en fait un dessin imagé des plus réussis et des plus enthousiasmants.
La Cité de Satan possède suffisamment d’atouts pour prétendre à être plus qu’une simple lecture agréable. Les quelques défauts qui peuvent passer pour des défauts de jeunesse sont peu nombreux et le résultat obtenu ne peut qu’inciter à se pencher avec intérêt sur les prochains travaux de son auteur.

7.5/10

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