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L'Ile sans sourire
Catégorie : Bd
Auteur/Autrice : Enrique Fernandez (Proposer une Biographie)
Milander Dean, triste sire un peu trop terre à terre, accoste un soir sur l’île de Yulkukany, patrie de pêcheurs qui connaît régulièrement son lot de malheurs. Il aspire au calme promis par l’isolement du lieu pour travailler, mais c’est sans compter sur la nièce de sa logeuse : Eli, une petite fille pleine d’énergie et de bonne humeur. Bon gré, mal gré, l’homme supporte l’enfant qui voit en lui une distraction bienvenue et un nouveau compagnon de jeu. Pendant ce temps, dans les bois et à l’insu de tous, de mystérieuses forces sont à l’œuvre.
Critique
Par Erkekjetter, le 04/02/2018
Yulkukany, l’île aux baleiniers, est un morceau de terre perdu au milieu de l’océan, battu par les vents et les embruns, situé trop près des côtes pour paraître exotique et trop éloigné pour être facile d’accès. Une île où la vie est rude et dont les habitants sont à l’image de cette dureté. Voilà la destination choisie par M. Dean, géologue de son état, pour y passer deux semaines. Pas vraiment l’idée qu’on se fait de vacances de rêve… et pourtant, cela lui convient parfaitement car il est aussi venu ici pour s’isoler du monde.
A son arrivée, il rencontre Elianor, la nièce de sa logeuse. Native de l’île, la petite fille est pleine de vie et dégage une énergie solaire, à l’exact opposé de l’ambiance qui pèse sur l’île et de l’humeur massacrante de ce curieux visiteur. Elle est bavarde, joueuse, joyeuse, débordante d’imagination… soit le cocktail parfait pour renfrogner encore un peu plus notre géologue à l’humeur d’ursidé mal réveillé. L’île sans sourire, c’est l’histoire de cette rencontre. Celle d’une insondable tristesse et d’une joie de vivre contagieuse. Car Milander n’est plus qu’un puits de douleur, dont Eli va peu à peu soulever le couvercle pour faire entrer la lumière. Eli raconte des histoires, elle voit des créatures magiques partout, peuple la mer d’animaux fantastiques et appelle son chat le Prince Yemi. Et si cela agace prodigieusement notre homme, il ne peut guère éviter de croiser cette petite impertinente qui loge au même endroit que lui…
Servi par un dessin qui joue sur les différences d’éclairage, la lumière et l’ombre, les traits plus doux et plus ronds d’Eli contre ceux plus anguleux des adultes, c’est un récit sensible et plein d’émotions, aux accents de conte moderne : on pense aux films de Miyazaki, mais aussi, plus largement, aux légendes traditionnelles qui peuplent le monde d’animaux et d’esprits fabuleux. C’est l’histoire d’une opposition, d’une rencontre, d’une lutte aussi, mâtinée d’une réflexion sur le bonheur et la tristesse. Comment retenir la joie quand tout pousse au désespoir ? Il se pourrait qu’Eli se révèle une aide précieuse pour trouver la réponse. Une très belle découverte, portée par une histoire certes classique mais finement contée et remarquablement mise en scène.
8.0/10
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