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L'Exil

Tome 1 du cycle : Les Kerns de l'oubli
ISBN : 978-235291086-2
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Feldrik Rivat (Proposer une Biographie)

Il ne fallait pas. Non. Définitivement, il ne fallait pas. Cacher à Roch, le plus valeureux des guerriers de la Cité d’Almenarc’h, le Grand Gardien, la disparition de son fils. Le tromper, le voler, usurper son trône passent encore, mais lui prendre son fils ? Jamais ! Mais sur quels chemins les vents du Nord poussent notre homme ? Et qui est ce trouble Cataxak ? Ce fourbe, ce manipulateur ! Lui qui a l’oreille d’un Roi, sait-il que dans les ombres de cette Cité millénaire, se tapit une force qui dépasse les Hommes, et les Dieux !

Critique

Par Zaebas, le 12/05/2013

Feldrik Rivat a connu une aventure éditoriale assez chaotique ; avant d’être édité chez l’Homme sans Nom, celui-ci était publié par les éditions du Pierregord, qui ont depuis déposé le bilan. L’auteur a donc dû retravailler intégralement son texte, ce qui se ressent à la lecture. Mais pour son premier roman, il nous livre un univers intéressant et dense, sans jamais prendre son lecteur par la main.
Avec un ouvrage construit à la manière d’un livre chorale basé sur l’alternance des personnages et une narration à la première personne, l’auteur réussit à nous faire entrer de plain-pied dans son histoire. Ici, pas de scène d’exposition, on est directement happé par l’aventure avec des personnages iconoclastes lors d’une tentative d’invasion de la ville d’Almenarc’h, qui constitue le cadre principal de l’aventure.
L’auteur ne fait aucune concession à son lecteur, l’écriture et le vocabulaire sont maîtrisés et fouillés, ce qui s’avère plaisant pour le lecteur. Mais cela se paie aussi car on en vient à perdre en rythme. Et c’est peut-être là que se situe le plus gros défaut du roman. En effet, quand l’écrivain lâche sa plume et se laisse guider par son histoire, la lecture en devient plus plaisante et plus fluide. Mais c’est un défaut courant des premiers romans ; l’auteur veut montrer ce qu’il sait faire, l’étendue de son talent et de son érudition. Le talent il l’a, c’est certain mais la trop grande maîtrise ou le manque de respiration dans son texte nous fait passer à côté d’informations qui pourraient aider son intrigue.
Ses personnages en premier lieu sont assez inégaux, ce sont surtout le héros principal Erkan ainsi que celui qui est présenté comme l’ennemi à abattre Cataxak qui se retrouvent très travaillés dans leurs chapitres dédiés alors qu’on aimerait avoir une psychologie des personnages aussi fouillés pour d’autres protagonistes.
Mais l’auteur est aussi piégé par sa narration à la première personne, qui l’empêche de se lancer dans des descriptions de lieux ou dans une introspection sur ces personnages, et c’est dommage car l’on sent que cela ne demande qu’à sortir et à prendre forme.
En tous cas, l’histoire est plaisante mais à réserver à un public exigeant tant sur la forme que sur le fond, et l’on guettera le second tome qui est à paraître en septembre 2013 pour découvrir si l’auteur a réussi à transformer l’essai et ainsi laisser libre cours à son talent, car talent il y a.
A n’en pas douter.

6.0/10

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