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Kinslayer
ISBN : 978-235294832-2
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Kristoff, Jay
En assassinant le shogun, Yukiko a libéré son peuple d’un dirigeant cruel.
Alors que la menace d’une guerre civile gronde, la puissante Guilde du lotus complote afin de placer un homme de son choix à la tête de l’empire, et de nouveaux ennemis rassemblent leurs forces aux frontières du pays fragilisé. Propulsés au rang de héros par les rebelles, Yukiko et son tigre de tonnerre voient croître leur nombre d’adversaires.
Mais l’ultime menace pourrait bien venir de plus loin, au-delà des océans en furie…
Critique
Par Gilthanas, le 08/04/2015
Deuxième tome de la trilogie de la Guerre du Lotus, Kinslayer met l’accent sur la psychologie des personnages, là où son prédécesseur, Stormdancer, mettait en place le décor et les protagonistes. Si l’évolution des personnages est sensible, notamment dans les rapports qu’ils ont entre eux, l’intrigue, quant à elle, avance très (trop?) lentement.
En effet, on a l’impression que Jay Kristoff, à vouloir trop développer la psyché de ses héros, en oublie presque de faire avancer le monde dans lequel ils évoluent. Pire, cela donne le sentiment que le monde n’évolue pas quand les personnages ne posent pas les yeux sur lui. Ce roman souffre des défauts classiques que l’on retrouve dans de nombreux « tomes de transition » de trilogie : le rythme est lent, et l’accent mis sur la progression des relations entre les personnages.
C’est d’ailleurs le point fort de ce tome : on sent que Yukiko, Kin et les autres ont maintenant une véritable profondeur, et leurs rapports deviennent plus ambigus, plus profonds. L’auteur nous réserve d’ailleurs de nombreuses surprises de ce côté-ci, avec l’ajout de nouveaux protagonistes bien sentis. D’ailleurs, ceux-ci seront la cause de rebondissements bénéfiques à l’histoire. De plus, Jay Kristoff révèle de nouveaux aspects de Shima, construction toujours aussi originale et plaisante à explorer.
Mais là où le premier tome avait réussi à instaurer un souffle épique à l’intrigue, le second s’enlise, laissant de côté l’action pour des descriptions à rallonge, qui, si elles enrichissent l’univers steampunk mis en place par Jay Kristoff, alourdissent vraiment la lecture, qui en devient parfois pénible.
Alors non Kinslayer n’est pas un mauvais roman, puisqu’il donne envie de découvrir la fin de cette aventure, et de ce qu’il adviendra du Japon mécanique imaginé par l’auteur. Si vous avez aimé le premier tome pour son univers, celui-là devrait vous plaire, car il développe des aspects de ce dernier de manière originale. Mais si Stormdancer vous a laissé sur votre faim, vous pouvez passer votre chemin, ce roman ne vous réconciliera pas avec la Guerre du Lotus.
6.5/10
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