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Forteresse Draconis

Titre VO: Fortress Draconis

Tome 1 du cycle : La Guerre de la couronne
ISBN : 978-281120114-2
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Michael A. Stackpole (Proposer une Biographie)

Lorsque le jeune Will dérobe aux elfes un étrange objet, il n’imagine pas qu’il sera entraîné dans les filets d’une incroyable prophétie. Peut-être est-il la dernière chance de sauver le monde de la tyrannie de Chytrine, la terrible reine du Nord. Ayant eu vent de son existence, la souveraine envoie à ses trousses ses Lanciers Noies. Will doit fuir pour sauver sa vie, mais il n’est pas seul. Ailleurs, d’autres se lèvent contre Chytrine. Comme Alexia, princesse d’une nation disparue, qui, à la tête de son armée, défie les royaumes du Nord, ou les sorciers de Vilwan qui ont créé leur propre héros aux pouvoirs surhumains. Tous vont converger vers la mystérieuse Forteresse Draconis et tenter d’empêcher Chytrine de reconstituer la Couronne du Dragon, un puissant artefact qui, s’il tombait entre ses mains, garantirait son règne éternel… Et la fin du monde…

Critique

Par Zedd, le 12/01/2010

La Guerre de la Couronne, première parution hors Star Wars de l’auteur en France, commence très mal. Après une prophétie qui ressemble à s’y méprendre à celle d’un certain Seigneur des Anneaux, le début du livre ne tord malheureusement pas le cou à cette mauvaise impression, celle de lire une « tolkiennade de plus ». Vorquelfes, baragouinneurs, sullanciris, pour ne parler que des races, présentent en effet  des ressemblances flagrantes avec l’oeuvre de Tolkien. Mais il y a bien pire…
Dès les premières pages, on est submergé par la quantité de néologismes et de toponymes qu’il faut ingérer sous peine de s’y perdre. On se croirait presque dans un mauvais Donjons & Dragons. Quel est l’intérêt de remplacer le terme “magie” par “magick” (on dirait la recette magique du Nesquick) ? Et le coup de l’adolescent emporté par une prophétie qui le dépasse ; à chaque fois qu’il tente de savoir les tenants et les aboutissants, sa place dans la prophétie, on le rabroue – et nous par la même occasion : « Tu sauras tout quand tu seras plus grand ». Rien de plus énervant !
Et pourtant, sans être maso, on continue à tourner les pages, parce que, malgré tout, on a envie de savoir ce qui va leur arriver, à Will et à ses compagnons…
… et sans crier gare, on ne peut plus le refermer, ce livre au préambule très moyen. Voilà un roman qui présente à tout point de vue le syndrome du “diesel” : après un démarrage poussif, il gagne en régime pour terminer en beauté ! Petit à petit, l’auteur dévoile d’autres trames, d’autres personnages. Et si l’influence de Tolkien se fait encore ressentir par certains moments, elle se fait plus discrète. En réutilisant avec beaucoup de métier et de talent des ficelles usées jusqu’à la corde, l’auteur ne prend pas le parti de nous surprendre, bien au contraire, mais celui de nous divertir et de nous amuser dans un monde où presque tous les codes et les stéréotypes de la fantasy sont réunis. Et le plus étonnant, c’est que ça marche !
Au centre de l’ouragan qui menace de bouleverser le monde, on retrouve trois adolescents : Will, Alexia et Kerrigan donc. Les deux premiers ne brillent pas par leur originalité : l’un est un voleur capable de faire toutes les poches, l’autre une belle princesse guerrière au tempérament d’amazone. Kerrigan est un peu plus intéressant : adolescent obèse enfanté et entraîné à devenir le plus grand magicien de tous les temps dans le cocon d’une école de magick (!), il se révèle vite être LE personnage le plus intéressant du livre. Très maladroit, il change du sempiternel jeune magicien -ou magicienne- amené(e) à devenir de plus en plus puissant(e). Lui, il l’est dès le départ mais son plus grand défi consiste à prendre confiance en lui et à se trouver. Du côté des personnages secondaires, quelques têtes arrivent à sortir du lot comme le général Markus Adrogans ou la magicienne Orla, bien plus en tout cas que certains personnages de la compagnie –communauté (sic !) - comme le pâle Corbeau ou le résolu Résolu pour ne citer qu’eux.
Le style de l’auteur est à l’image du livre : classique, un peu impersonnel même mais étrangement efficace. Il s’affirme de plus en plus au fur et à mesure que le livre gagne en ampleur. A l’inverse d’un Chris Bunch, par exemple, Stackpole arrive à donner du souffle à ses batailles, du suspense à son récit (il suffit de regarder la fin) et du rythme à son livre.
Au final, passé un premier quart assez moyen, Forteresse Draconis se révèle être une fantasy très classique mais rondement menée. Indéniablement influencé par l’oeuvre de Tolkie, le roman de l’américain Michael Stackpole ne cesse de s’améliorer au fil des pages ; la seconde moitié – toujours très classique - est de haut niveau. A lire !

7.5/10



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