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Les Derynis

Titre VO: Deryni novels (Ce Cycle est En Cours)

Auteur/Autrice : Katherine Kurtz

Voici un cycle (de taille déjà conséquente ; 12 volumes en tout) qui date des années 70 préfigurant tout un pan de la Fantasy des années 80 et même une bonne partie de celle de nos jours, la “high fantasy”. Signé Katherine Kurtz les Derynis ont été publiés chez Press Pocket.

Les quatre trilogies qui constituent le Cycle des Derynis sont proposées ici dans l’ordre chronologique de lecture (qui diffère de celui de parution).

Il est à noter par ailleurs, que ces quatre trilogies ont été regroupées dans quatre omnibus (toujours chez Pocket) : La Trilogie des rois, La Trilogie des héritiers, La Trilogie des magiciens et La Trilogie du roi Kelson.

Les Derynis

Roi de folie

Gwynedd tremble sous la folie du roi Imre Festyl, héritier d’une famille de Derynis qui a mis fin au règne des Haldane.
Camber MacRorie, comte de Culdi, sait qu’il ne pourra servir Imre, comme il a servi ses prédécesseurs. Car il est deryni, et des plus puissants ; et il sait que les abus du nouveau roi rendent la race des Derynis haïssable aux humains.
Mais la dynastie des Haldane n’est peut-être pas éteinte. S’il y a un héritier, il faut le retrouver, lui donner le pouvoir de reprendre le trône et au besoin le convaincre d’user de ce pouvoir. Ce qui n’est pas forcément facile.
Et surtout Imre sent le danger. Tout bascule soudain, il tue ceux qu’il croit faire partie du complot, ses fêtes somptueuses tournent au cauchemar, il se réfugie dans les bras de sa sœur et se laisse aller à un amour dévorant et interdit ; les châteaux de ses ennemis sont brûlés, leurs terres parsemées de sel… Le roi s’enfonce dans un délire éthylique où ne demeure qu’une lumière : sa sœur.

Les Derynis

Roi de douleur

Imre est mort. Sa soeur Ariella, qui a consommé l’inceste avec lui, s’est enfuie du royaume pour mettre au monde le fruit de leur passion. Mais elle n’attend qu’une chose : reprendre le trône pour y placer son fils. Face à elle, le roi accepte mal les conseils de Camber. Et dans le carnage qui s’ensuit, c’est Allister, grand maître de l’ordre des Michaelites, qui affronte Ariella. Quand la nuit tombe sur le champ de bataille, Camber retrouve le corps d’Allister et un plan fou jaillit dans son esprit. Le roi appréciait le grand maître… Et c’est le corps de Camber qu’Allister ramène tristement à la capitale, entre deux haies d’hommes et de femmes en pleurs. Une vie difficile commence alors pour le survivant. On n’absorbe pas impunément l’esprit d’un autre homme. D’ailleurs les intimes du moine-soldat s’inquiètent de ses attitudes inhabituelles, et la situation devient vite intenable : un roi qui se vêt des habits sacrés du prêtre, un évêque qui cache le visage d’un comte mort au combat, un saint qui assiste à sa propre béatification… tous avancent masqués, tout est faux semblant, partout règnent la magie et la tromperie.

Les Derynis

Roi de mort

Depuis douze ans Camber est… mort. En outre, il est inquiet.
Sous les traits d’Allister Cullen, évêque et conseiller du roi Cinhil, il n’a cessé de lutter pour instaurer une vraie paix entre les Derynis et les humains.
Mais le roi est mourant, une régence s’annonce et Camber sait que plusieurs des membres du Conseil portent en eux la haine. La noblesse prépare de longue date l’éviction de ceux qui ont le tort d’utiliser leur pouvoir pour déjouer les conspirations. Et, parmi les Derynis, on trouve des jeunes prêts à tout, mais incapables de comprendre que leurs provocations ne feront que servir leurs adversaires.
Allons, les temps sont venus, le roi se meurt, Camber et ses enfants tentent de sauver l’unité du royaume. Mais son jeune fils, montant sur le trône, est déjà encadré : il signe tout ce qu’on veut, bannit, condamne, sème la désolation et le carnage, vrai roi de paille et de mort…

Les Derynis

Le Calvaire de Gwynedd

Le roi est bien jeune, et les régents ont les mains libres. Au sein du conseil de régence, les humains se sont débarrassés des Derynis et peuvent mettre Gwynedd en coupe réglée. Animés d’une folie sanguinaire, ils ne reculent devant rien, et seul Javan, jumeau du Roi, tente de leur résister. Mais que peut-il contre des armées entières, un ordre religieux créé pour exterminer, des seigneurs prêts à s’entre-égorger pour une parcelle de pouvoir, des assassins sans conscience qui tuent femmes et enfants ? Infirme de naissance, héritier des pouvoirs magiques des Haldanes, isolé au milieu de ses ennemis, craignant à chaque instant pour sa liberté et sa vie, Javan va jouer un jeu dangereux. Ses talents naissants, il en fait une arme pour aider les Derynis qui s’organisent, pour abriter sa lutte sous le masque du religieux (puisque c’est le sort qu’on lui réserve). Hors des châteaux où on le tient enfermé, il sait que Gwynedd souffre et n’est plus qu’une terre couverte de sang qu’il doit sauver à tout prix.

Les Derynis

L' Année du roi Javan

Le Roi est mort, alors que vive un autre Roi !
Mais pour les régents il devra s’agir d’un autre pantin, qui les laisse amasser à leur guise terres et titres, pouvoir et fortune, aux dépens de tout un pays.
Alroy est mort, victime de la maladie qui avait déjà emporté son père, achevé par les drogues que les régents lui dispensaient pour rester ses maîtres. Couronné, Javan a ses propres plans, et, même s’ils sont dangereux, il va jouer la partie difficile qui se présente à lui, fort du soutien des Derynis cachés et des jeunes chevaliers de la cour.
Mais ses ennemis sont nombreux et avec eux ils ont les Gardiens de la foi.

Les Derynis

Le Prince félon

Ils étaient trois frères, héritiers d’une longue dynastie ; Alroy, mort au bout de quatre ans de règne, achevé par la maladie et par les drogues qu’on lui infligeait ; Javan, disparu tragiquement au bout d’un an de règne, exécuté par les Seigneurs du royaume ; Rhys, seul survivant. Pour combien de temps ? Tant qu’il ne résistera pas à son conseil ? Tant qu’il ne dévoilera pas ses pouvoirs ? Tant que son deuxième fils ne sera pas né ? Tant que son premier-né ne sera pas jugé capable de garantir aux régents d’assurer un nouvel interim ?
Mais Rhys veut lutter contre ceux qui l’écrasent. Il veut savoir ce que lui promettent ses alliés derynis, partager leurs pouvoirs. Il est pris entre son amour pour sa famille, les risques qu’il ne peut leur faire prendre, et sa haine des anciens régents. Il sait que sous l’emprise des ex-régents Gwynedd soufre, saigné à blanc par leur avidité, écrasé par leur intolérance.
Alors il va tenter le tout pour le tout, risquer sa vie et sa raison, pour sauver l’idée qu’il se fait du rôle d’un Roi. Mais contre lui les traîtres, les assassins, les faux dévots sont nombreux, et sa vie n’est pour eux qu’une gêne.

Les Derynis

Le Réveil des magiciens

Dans l’excitation d’une chasse à courre, le roi Brion d’Haldane sent une main invisible lui broyer le cœur. En apparence, il a eu un malaise mortel. Mais quelqu’un, dans l’ombre, travaille à l’extinction de sa lignée, à la subversion de son royaume, à l’asservissement de son peuple.
Kelson, le jeune fils du roi, se retrouve seul pour recueillir son héritage. Les assassins ont le champ libre : les couloirs secrets d’une citadelle de pierre aux cryptes enchâssées dans les sous-sols d’une cathédrale, ils vont tuer des innocents, violer des sépultures, évoquer des monstres…
Jusqu’au réveil des Derynis, ces sorciers craints et haïs pour leurs pouvoirs magiques, pourchassés par l’Église, mais fidèles au roi et au royaume, et capables d’aller jusqu’à la mort pour défendre leurs idéaux.

Les Derynis

La Chasse aux magiciens

Un guérisseur, Warin de Grey, se  croit envoyé par Dieu pour exterminer les Derynis et ceux qui les soutiennent. Seigneur d’une troupe de gueux, héros du petit peuple des villages, il finit par ébranler le pouvoir du jeune duc Alaric Morgan.
Or Alaric est le champion du roi Kelson, qui vient de monter sur le trône de ses pères, et dont les ennemis n’ont pas désarmé. L’évêque Loris, obsédé par la haine qu’il voue aux magiciens, veut entraîner toute l’Église du royaume dans une chasse meurtrière. Pour lui, la rébellion de Warin est une occasion inespérée.
La magie est la meilleure et la pire des choses : une vieille sorcière à moitié folle va jeter un sort monstrueux contre deux jeunes fiancés. L’évêque n’a pas tous les torts. Mais pourquoi diable ce saint homme est-il si avide de massacres ? L’amour, la rage, la mort forment le piège fatal où se débattent les Derynis traqués.

Les Derynis

Le Triomphe des magiciens

Kelson, le jeune roi de Gwynedd, est en grand péril. Alaric Morgan et Duncan McLain, ses amis fidèles, ont été excommuniés par des évêques félons et doivent se cacher pour le servir. Le duché d’Alaric est frappé d’interdit ; ses campagnes sont livrées aux bandes de Warin de Grey, ce guérisseur fanatique qui se croit chargé par Dieu d’exterminer les Derynis. Kelson et son royaume sont menacés du même sort.
Mais Wencit, roi de Torenth, rassemble ses armées pour frapper Gwynedd dès que les cols deviendront praticables. Le temps n’est plus aux querelles : Kelson doit sauver son royaume, rallier les évêques, restaurer l’unité de son peuple.
Dans l’ombre de mystérieux conseils se décide le sort des onze royaumes. Chacun poursuit ses propres fins, quitte à trahir et à tuer pour les atteindre. Les vies d’Alaric et de Duncan sont en jeu sans qu’ils le sachent. Pour échapper aux maléfices des magiciens, ils devront aller jusqu’au bout de leurs pouvoirs et de leur courage.

Les Derynis

Le Bâtard de l'évêque

La guerre est finie, mais la trahison couve au royaume de Gwynedd et Kelson va devoir reprendre les armes pour défendre sa couronne. Il peut compter sur deux Derynis : Morgan le magicien, Duncan le futur évêque. Mais ses ennemis sont innombrables et prêts à tout : l’ex-primat de Gwynedd, emprisonné pour haute trahison ; nobles de Méara, isolés par l’hiver, réclamant l’indépendance. Chacun voit en l’autre un hérétique à brûler, un tueur à abattre à toutes fins utiles, et la lutte sera âpre et sans pitié dans des paysages où la neige se mêle de boue et de sang. Pour que Gwynedd survive, pour que les races restent en paix, le roi Kelson doit encaisser les coups et les rendre, oh oui ! les rendre au centuple.

Les Derynis

La Justice du roi

Entre l’armée de l’évêque Duncan, duc de Cassan, qui arrive du nord, et celle de Kelson, roi de Gwynedd, qui vient de l’est au travers de cols encore enneigés, les dents de la tenaille se referment sur le vide. Le chasseur devient proie. Duncan se trouve bientôt acculé devant des armées surgies de nulle part. Fait prisonnier, il ne peut espérer aucune pitié. Pour Loris, l’archevêque renégat, il n’est qu’un Deryni, sacrilège dans sa foi et dans son titre, et ne mérite que la souffrance. Au bout du chemin, il y a la justice rendue par le vainqueur, la torture, la mort brutale, douloureuse…
Alors, tandis que Kelson et Morgan avancent à marches forcées pour tenter de répondre aux appels magiques lancés par Dhugal, le fils bâtard de Duncan, miraculeusement échappé aux soldats ennemis, l’évêque Deryni va entamer un long calvaire. et quand sur son bûcher il croira sa fin venue, se déchaîneront autour de lui les armées rebelles enfin dévoilées, dans un déluge de fer, de feu et de sang.

Les Derynis

La Quête de Saint Camber

Un Deryni, membre du mystérieux Conseil Cambérien, cherche à établir qu’un autre Haldane que le Roi peut gagner des pouvoirs magiques ; il ne sait pas que ses expériences sont dangereuses, pour lui comme pour les autres.
Une jeune fille pure souhaite renoncer à ses vœux pour l’amour d’un Roi, sans se douter du malheur qui la guette.
Un évêque révèle qu’il est Deryni d’origine, risquant les foudres de tout l’appareil religieux et la peur irraisonnée des fidèles.
Les menaces planent, et quand Kelson et son frère de sang Dhugal disparaissent, tombés d’une falaise dans les eaux d’un torrent déchaîné, leurs compagnons de quête perdent l’espoir. Jamais ils ne les retrouveront. Parmi eux, Conall, fils du Prince Nigel, deviendra roi si l’on ne retrouve pas Kelson vivant. Et Conall se sent heureux, il est enfin plus près du trône, plus près de Rothana, la belle princesse étrangère que Kelson allait épouser. Et il n’est même pas coupable, le destin l’a pris de vitesse.


Critique

Par Macros, le 27/12/2001

Dans un monde très fortement inspiré du Pays de Galles médiéval - ce n’est pas cependant le caractère celtique de cet univers qui est remarquable mais son caractère essentiellement chrétien -, on suit les épreuves - magiques, politiques, militaires… - que traverse le jeune Kelson dont les capacités à être roi sont durement testées. Il est heureusement épaulé par le duc Alaric et le religieux Duncan, derynis tout deux. Son royaume est en crise, menacé rien moins que par le royaume voisin, par des rebelles fanatiques et par certains membres d’une Eglise tout aussi fanatiques - un fanatisme qu’incarne tout entier le primat, ennemi récurrent de Kelson - qui veulent exterminer tous les Derynis, ces magiciens considérés comme hérétiques et durement persécutés deux siècles plus tôt. Une histoire sur fond de complots sanglants, de fanatisme religieux, qui se révèle être à la lecture bien distrayante, mais assez simple et banale finalement quant au thèmes traités au regard de ce que produit la fantasy de nos jours ; une œuvre qui a cependant posé les principales pierres d’un courant de la fantasy faisant suite au Seigneur des Anneaux et que certains nomment high fantasy ; les Brooks, Eddings, Jordan et autres lui sont en cela grandement redevables. On retrouve en effet ici tous les ressorts qui font le succès de la fantasy d’aventure (disparitions, intrigues de palais, conflits militaro-religieux, complots et autres rebondissments dans le style des romans de cape et d’épée…). Le livre est écrit dans une langue facile, bien rythmée.

7.0/10


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