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Le Dit de la Terre plate

Titre VO: Tales of the Flat Earth (Ce Cycle est En Cours)

Auteur/Autrice : Tanith Lee
Le Dit de la Terre plate

Le Maître des ténèbres

Sivesh, l’enfant mortel, a bien de la chance : le Maître des Ténèbres en personne l’aime comme un fils et lui donne tout ce qu’un simple humain peut souhaiter. Pour le satisfaire, il a fait pousser la belle Ferajin, Fille-de-Fleur. Mais Sivesh grandit, il veut connaître la Terre des hommes et vivre sa propre vie. Le Maître des ténèbres accepte ; il n’oubliera pas de se venger. Comme tous les démons, il aime torturer les hommes par des enchantements et des cauchemars ; pour lui, c’est un jeu. Bientôt il ne reste plus à Ferajin que ses yeux pour pleurer. De là naît le collier des sept larmes, qu’on ne peut voir sans le désirer et qu’on ne peut désirer sans tuer celui que le détient. Alors, la malédiction se répand de proche en proche, dansant sur toute la Terre une sarabande endiablée. Pour les hommes, la vie n’est plus qu’un long supplice ; en eux grandit la Haine – pas l’art de la haine que les démons cultivent pour s’amuser, mais la Haine insatiable qui dévore tout et peut détruire le monde. Le Maître des Ténèbres a-t-il voulu cela ? Comprendra-t-il qu’il ne peut se passer des hommes ?

Le Dit de la Terre plate

Le Maître de la mort

Simmu, né d’une vivante et d’un mort, peut devenir tour à tour fille ou garçon. Sous la forme d’une fille, il séduit Jirem, un jeune prêtre qui ne se pardonne pas d’avoir succombé à l’horreur de la chair et qui, reniant ses vœux, demande à servir Ajrarn, prince des Démons. Mais Ajrarn lui préfère Simmu. Mieux : il lui offre une occasion de conquérir l’eau d’Immortalité échappée de la Terre des Dieux ; il construit pour lui Simmurad, la cité des immortels. Triste cité, dont les habitants ont oublié le désir et vivent dans une morne apathie : Ajrarn a une façon perverse et bien à lui de combler ses favoris de cadeaux désespérants. Pourtant Uhlumé, le Seigneur de la Mort, ne s’en satisfait pas : il veut retrouver son pouvoir sur les hommes ; il refuse l’impossible suicide de Jirem et le lance à l’assaut de Simmurad. Les deux amants – l’invulnérable et l’immortel – s’affrontent dans un combat dantesque où il ne peut y avoir de vaincu.

Le Dit de la Terre plate

Le Maître des illusions

Chuz, Prince de la Folie, a-t-il le droit de traiter les hommes comme des jouets ? Ce n’est pas l’avis d’Ajrarn, le plus beau et le plus cruel des seigneurs démons, qui se réserve ce plaisir pour lui tout seul. Or, Chuz choisit un roi ambitieux, le souille de sa démence et le pousse à construire une tour géante qui importune les dieux. Contre cet édifice délirant, leur courroux sera terrible – ce qui d’ailleurs n’est pas pour déplaire au Maître de la Folie. Mais Ajrarn, irrité, entre en guerre contre lui. De là cent ans de carnage, où Ajrarn connaît l’amour avec une mortelle, Ame-de-Lune, et lui fait un enfant : une petite fille aux cheveux noirs comme l’âme de son père et à la peau pâle comme la clarté lunaire. Ame-de-Lune, fille parfaite, est protégée par les sortilèges de son amant et semble immortel. Mais Chuz veille : il a recueilli une goutte de sang cristallisé d’Ajrarn et saura en faire usage. Au risque de provoquer une terrible vengeance…

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La Maîtresse des délires

Ajriaz est fille d’Ajrarn, le Maître des Ténèbres, et d’une mortelle, Ame-de-Lune. Elle a grandi dans une île voilée de brume, gardée par des esprits, destinée à vivre en rêve. Mais sa beauté attire le Prince Chuz, Maître des Illusions, qui la libère de sa prison et fait d’elle la Maîtresse des Délires. A la fois démoniaque et humaine, elle peut supporter le jour fatal aux démons et la nuit qu’ils chérissent. Pourtant elle ne sait pas que son amant est à la fois son oncle, son parrain, et le meurtrier de sa mère ; elle ne se doute pas qu’Ajrarn prépare une terrible vengeance. Tour à tour déesse, reine, fugitive, championne et prophétesse, elle affrontera l’ultime alternative : devenir une pure démone, immortelle mais condamnée à vivre une seule vie ; opter pour la condition humaine, cycle éternel de morts et de réincarnations. Chuz lui a donné le pouvoir de se suicider – un choix sur lequel on ne revient pas…

Le Dit de la Terre plate

Les Sortilèges de la nuit

Le Prince Chuz, Maître des Illusions, a enlevé Ajriaz, la fille du Maître des Ténèbres. Les deux amants se sont enfuis chez les hommes pour échapper à la vengeance du Seigneur du Mal réduit à l’état de père outragé. Mais tous ces démons, au plus fort de leur vendetta, n’oublient ni leurs pouvoirs ni leur malice ; les hommes qu’ils rencontrent vont d’enchantement en enchantement, de malédiction en malédiction. La forêt des sortilèges comble les vœux d’un petit esclave persécuté mais châtie cruellement ses maîtres. Un prince charmant et une belle princesse, à la suite d’un message lu, s’attendent l’un l’autre en vain pendant des siècles. Ajriaz elle-même trouve le moyen de renaître dans une enveloppe charnelle où elle pourra finalement se vouer à l’amour, à son impossible amour pour Chuz – le tout sous le signe du cinquième seigneur démon. Mais qui est donc ce mystérieux personnage ?


Critique

Par Thys, le 29/09/2004

S’il fallait trouver un mot pour décrire Le Dit de la Terre plate, ce serait « poétique » sans hésitation, mais cela nous obligerait à réduire injustement un monde riche et coloré à une seule de ses qualités. En effet, cette terre plate soignée par son auteur, Tanith Lee, est parfumée d’une ambiance suave, musquée, épicée d’orient et emportée par une mythologie qui lui est propre et dans laquelle se déploie librement l’imagination de l’auteur. On a parfois parlé des Milles et unes nuits en comparaison, et pas vraiment à tort, notamment pour ce qui est de la forme puisque les cinq tomes qui composent Le Dit de la Terre plate se divisent en nouvelles, autant de contes qui adoptent un ton mythologique et font de nous les témoins des aventures de cinq personnages surnaturels qui croisent le destin des mortels dans un monde oublié par ses Dieux. Ce sont ces personnages qui constituent réellement le liant du récit et nous baladent à travers les âges : Ajrarn, le Maître des Ténèbres, qui règne sur la cité souterraine nommée Druhim Vanashta et sur ses habitants, tel le Diable de nombreux contes qui nous sont familiers, il se permet des incursions dans le monde des mortels pour y conclure pactes et marchés qu’il aimerait être toujours à son avantage, mais on constate, au fil du récit, que même celui qui voudrait être adoré par tous comme un Dieu, et qui en possède d’ailleurs bien des pouvoirs, se fait parfois prendre à son propre jeu, il est le véritable héros de ces livres, fascinant, émouvant, attachant et parfois plus humain qu’il ne voudrait l’admettre ; dans ce monde mystérieux se promène aussi Chuz, Le Maître des Illusions, la Folie pour parler plus clairement, jeune homme aux deux visages mais qui ne se révèle entièrement qu’au prix de votre santé mentale ; Kheshmet, le Destin, personnage aussi énigmatique que la notion qu’il personnifie, apparaît parfois au détour d’une route, jamais par hasard ; Uhlumé, Le Maître de la Mort, homme froid en apparence, il règne sur un royaume statique mais n’est pas, lui non plus, à l’abri de se laisser émouvoir par les mortels ; et enfin Ajriaz, fille du prince du Maître des Ténèbres et d’une mortelle, et qui ne cède rien à son père en mystère. Bien qu’il y ait une progression dans le récit, le format de ces livres ne vous empêche pas de les lire dans le désordre, j’ai d’ailleurs, personnellement, un gros faible pour le troisième tome, qui nous conte une histoire d’amour si poignante que je la classe sans hésiter parmi les plus belles de la fantasy.
Autre élément toujours présent dans cet univers et qui nous rappelle une nouvelle fois les Milles et Unes Nuits, l’érotisme, un érotisme cru et sans tabous, mais fondu dans cette ambiance poétique (toujours cette poésie !) de telle manière qu’il fait partie intégrante des sentiments des personnages et de l’évolution de récit, il se justifie en somme.
Que dire d’autre, la poésie, toujours cette poésie non dénuée d’une certaine cruauté ou de violence et qui vous transporte à travers ces contes, parfois de qualité inégale et manquant un peu de cohérence, mais on le pardonne aisément devant une ambiance générale qui vaut le détour et des personnages séduisants et attachants. Seul point vraiment noir, cette série est épuisée chez Pocket, mais si vous tombez sur l’un des tomes en flânant chez un libraire, surtout n’hésitez pas une seconde, vous n’aurez peut-être pas d’autre chance de le lire !

8.0/10


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