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La Mosaïque de Sarance

Titre VO: The Sarantine Mosaic (Ce Cycle est En Cours)

Auteur/Autrice : Guy Gavriel Kay

A propos de la Mosaïque de Sarance, il s’agit du dernier roman en date de Kay édité chez nous. Alors, continue-t-il par exemple dans la veine des Lions d’Al-Rassan, ou revient-il vers des eaux plus connues d’une Fantasy classique, à l’image de Fionavar ?

La Mosaïque de Sarance

Le Chemin de Sarance

Sarance est la cité d’or : sacrée aux yeux des fidèles, glorifiée par ses poètes, elle est un joyau universel, au cœur d’un empire. Mais les fondations de cet empire s’élèvent sur les ruines d’un ordre plus ancien, aux confins de l’Ouest, et derrière la magnifique façade de la cité se cache un monde d’intrigues et de conspirations. L’empereur Valérius II de Sarance et sa brillante épouse doivent en même temps lutter contre les païens à l’Est, les tribus barbares de l’Ouest et du Nord, et faire face aux complots au sein même de leur cour. Sagace autant qu’ambitieux, l’empereur cherche à reconquérir les territoires perdus. Il entreprend également la construction du sanctuaire le plus somptueux que le monde ait jamais connu. Dans le même temps, dans les profondes forêts de lointaines provinces, on continue de pratiquer des rites sauvages illégaux et hérétiques. Apparaît alors Crispin. Il entreprend un long et périlleux voyage pour atteindre la cité des cités, ignorant si le véritable danger réside dans le voyage lui-même ou dans sa destination. En effet, répondant à une assignation impériale, chargé d’un message secret, il voyage sous une fausse identité. D’autres hommes sont morts pour moins que ça. Et Crispin, avant d’atteindre Sarance, doit d’abord traverser les terres d’élection des rites païens par une sinistre matinée du jour des Morts…

La Mosaïque de Sarance

Le Seigneur des empereurs

Crispin, maître œuvre de la mosaïque, finit par arriver dans la cité légendaire de Sarance. Son seul désir est d’exercer son art au profit du somptueux dôme du sanctuaire de l’empereur Valérius. Mais des rumeurs de guerre et d’intrigues grondent, tandis que de mystérieux feux s’allument et s’évanouissent dans la nuit. Valérius lutte à l’Ouest contre l’éclatement de l’empire, ce qui pourrait avoir des conséquences directes sur la famille de Crispin et ses amis de Varèna. D’autre part, Crispin est obligé d’entretenir des liens avec l’Empereur et son propre monarque la jeune Reine Gisel, exilée à Sarance. Bien d’autres - amis ou ennemis - compliquent ses tentatives pour rester à l’écart. Il semble qu’à Sarance, personne ne puisse se soustraire aux tumultes de la cour et de la ville. Bientôt, un autre voyageur venu de l’Est arrive dans la cité impériale. Rustem de Kerakek, médecin de son état, apprend que même sauver la vie du Roi des Rois ne suffit pas à assurer la fortune d’un homme. Son voyage à Sarance est plus une mission qu’une récompense, mais dès l’instant où il en touche le sol, sa destinée semble lui échapper. Combattant pour trouver sa place, pour déterminer les loyautés et équilibrer les demandes de guérison et de mort, lui aussi sera happé par l’inextricable réseau de la cité de Sarance.


Critique

Par Gillossen, le 12/05/2005

Pas de suspense, Guy Gavriel-Kay continue dans cet ouvrage sur sa lancée des Lions d’Al-Rassan. C’est-à-dire que le monde qu’il bâtit se fonde sur une réalité quasi-historique, tout en étant hors de tout contexte. Si dans le roman précédemment cité, on songeait fortement à l’Espagne mozarabe, il serait plutôt question ici d’une Byzance mâtinée de touches d’ambiance comme parfois issues des contes des Mille et une nuits.
La Fantasy n’est pas présente à travers des dragons, des Elfes, ou de la Magie, symboles classiques d’une certaine mythologie. Non, elle se sent, comme un parfum qui reste dans l’air longtemps après avoir eu le temps de se dissiper, au détour d’une description, d’une simple remarque, qui fait basculer le récit hors des sentiers et de toutes attaches de l’Histoire… Et pourtant, ce roman en est digne, digne des exploits antiques d’un Mithridate Eupator VI, ou bien encore bien plus tard d’un Justinien rêvant de faire revivre l’Empire Romain, lorsqu’on suit le parcours de Valérius.
Mais qu’il s’agisse d’un empereur ou de gens de basse extraction, tous sont pris au piège de la toile de Sarance. Et Kay fait particulièrement bien ressortir cela, avec délicatesse, subtilité, et surtout, poésie. Le lecteur devient acteur, et rêvera encore longtemps après sa lecture de Sarance et de ses merveilles, qu’elles fussent traîtresses ou non. Avec, parfois, le luxe d’un détour par des chemins de traverse, sans que l’intrigue principale en pâtisse pour autant…
Bref, une franche réussite à lire absolument ! Si l’édition Buchet-Chastel, bien que respectueuse de l’originale, pouvait sembler représenter un investissement de poids, les lecteurs qui n’ont pas peur du format poche seront ravis d’apprendre que le premier tome sort le 17 mai 2005 chez J’ai Lu.

8.5/10


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