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L' Ombre pourpre
Titre VO: The Crimson Shadow (Ce Cycle est En Cours)
R.A Salvatore est un auteur de Fantasy pour le moins prolifique. Mais quantité et qualité ne font pas toujours bon ménage, la preuve encore avec cette trilogie des plus faibles.
L' Épée de Bebwyr
Luthien Bedwyr ignore tout des dures réalités de l’existence, il ne sait que sa contrée d’Eriador subit le joug du roi-sorcier Greensparrow. Jusqu’au jour où l’un de ses amis est assassiné. En le vengeant, il devient un hors-la-loi. Pourchassé par les cyclopes à la solde du despote, il se lie d’amitié avec un bandit de grand chemin. C’est alors qu’un vieux magicien les charge d’une étrange quête… Luthien ne se doute pas que le destin a décidé de faire de lui un personnage légendaire : la mystérieuse Ombre pourpre !
Le Pari de Luthien
Jouet de la destinée et des intrigues du sorcier Brind-d’Amour, Luthien Bedwyr a endossé la cape de l’Ombre pourpre. Défenseur des opprimés, il a conduit les habitants de Montfort à la révolte contre le redoutable Greensparrow et ses cyclopes, retranchés dans la cathédrale qui surplombe la cité. Mais la soif de vengeance des insurgés est telle qu’ils décident de s’en emparer avant que l’armée envoyée par le despote ne reprenne la ville. Tâche d’autant plus difficile qu’ils sont confrontés à la trahison et à des alliances démoniaques.
Le Roi des dragons
Bafouant le traité de paix signé entre les royaumes d’Eriador et d’Avon, le roi Greensparrow et ses cyclopes attaquent les villages frontaliers. Une nouvelle guerre est inévitable, sur terre, sur mer et dans les airs. Malgré l’aide des nains de DunDarrow, des elfes et des cavaliers d’Eradoch, l’armée de Luthiern Bedwyr manque cruellement d’effectifs face aux Gardes Praetoriens. La ruse et la bravoure légendaires de l’Ombre pourpre seront-elles suffisantes pour terrasser le plus redoutable des adversaires - un dragon !
Critique
Par Gillossen, le 24/02/2002
Alors, là, mes amis… Voici la première œuvre de R.A Salvatore a être critiquée sur le site. Un grand moment. Oui, certains sauront que j’emploie d’ores et déjà l’ironie. Car on ne peut pas dire qu’il entre ici par la grande porte ! La trilogie de L’Ombre pourpre est en effet l’une des sagas les plus faibles que j’ai jamais lues, si tant est qu’elle puisse encore mériter ce nom de saga. Il y a de quoi être perplexe à sa lecture… On en vient à se demander ce qu’il en est : est-ce là une oeuvre parodique ? Un pamphlet ? Une course aux clins d’oeil tolkienniens ? Il est ardu de se prononcer. Au départ portée par une certaine ambition, chaque page devient plus pénible à lire, malgré de trop rares sursauts. Le parcours initiatique de Luthien Bedwyr n’est traversé par le moindre souffle, la plus infime brise épique. C’est une sorte de vide absolu, de nivellement par le bas des grands classiques de la Fantasy. On retrouve toutes les figures possibles et imaginables : le jeune héros qui ne connaît rien à rien mais qui se distingue par son courage, la jeune fille aventureuse, mais amoureuse, le vieux magicien, le grand méchant, le dragon… Ajoutez à cette galerie de portraits loin d’être exhaustives, un second rôle typique (le nabot Oliver) tout simplement horripilant, pour ne pas dire plus, un humour qui tombe totalement à plat (en partie à cause du mauvais traitement de ce personnage) et une intrigue pour le moins lâche… Vous l’aurez je l’espère compris, il n’y a pas grand chose à sauver dans cette trilogie. C’est à peine si l’on rentre dans l’histoire, tant les péripéties nous importent peu. Aucune tension ne se dégage du scénario. Le rythme est trop tranquille, redondant, et les angles de vue développés, choisis par l’auteur y sont pour beaucoup. On sait que tout finira bien, quels que que soient les dangers en face, et les travers endurés par les personnages nous laissent de marbre. Salvatore essaie tant bien que mal dans les second et troisième opus de relever sa sauce en faisant intervenir des manoeuvres guerrières et autres notions tactiques dont la simplicité et la banalité sont à mourir de rire, et ne provoque en conséquence aucunes interrogations de la part du lecteur, aucune crainte. Nous ne sommes pas dans l’Art de la Guerre de Sun Tzu, c’est certain ! Et tellement loin d’un Eddings, d’un Tolkien, et encore plus d’un Jordan à ce niveau ! C’est pourtant Tolkien le maître-étalon. N’est-ce pas lui qui a donné envie à Salvatore d’écrire ? On le perçoit en permanence. Avec les noms empruntés à son univers, certaines similitudes entre différents personnages (Brin-d’Amour), ou encore les troupes composées de Cyclopes, vagues resucées parfaitement ridicules des Orques, c’est un véritable hommage, peut-être son unique mérite. Et encore, tout cela est si mal mené, du début à la fin. En bref, un ratage honteux, la Bible de la Médiocrité, le “Guide de ce qu’il ne faut pas faire en Fantasy”… Appelez-le comme vous le voulez, mais surtout, ne l’achetez pas, ô grand jamais !
0.5/10
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