Si les illustrations de couverture de ce cycle de fantasy signé David  Weber s'améliorent de volume en volume, il n'en va pas forcément de même  des romans, ce troisième tome se retrouvant une fois encore coupé en  deux au passage.
En même temps, la formule Weber n'a jamais vraiment  changé au fil des ans. Dès lors, pourquoi en aurait-il été question ici ?  Mais même sans songer à un complet retournement de situation, on  pouvait toujours espérer mieux. Eh oui, notre éternel optimisme nous  perdra...
Bref, Bahzell continue son petit bonhomme de chemin,  un chemin entrecoupé de révélations qui n'en sont pas, d'apparitions et de  disparitions de personnages dont le lecteur n'a que faire et de  rebondissements aussi inconsistants que le nombre de coups d'épée et  autres distribués au fil des pages... L'ennuie s'abat bien vite sur le  lecteur en question. Vos paupières sont lourdes, écoutez mes  redondances, vos paupières sont lourdes...
Sans aucun véritable  attachement pour les protagonistes de cette histoire, comment éprouver  un réel intérêt pour leurs combats ? S'il s'agit généralement de l'une  des forces de l'auteur, les scènes d'action ne suffisent pas ici à nous  sortir de notre torpeur, d'autant que les dialogues déroulés au  kilomètre ont la part belle.
En abordant le premier tome, désolé, les  deux premiers volumes, nous avions mis en avant l'impression  persistante que l'auteur se voulait presque parodique. On peut à nouveau  se poser la question, en songeant par exemple à la conclusion de de ce Cavaliers du vent. Certaines scènes concernant un certain temple sont à tout le moins... surprenantes.
Au final, Le dieu de la guerre reste avant tout réservé aux amateurs ardents de David Weber. On ne  voit pas qui pourrait être véritablement intéressé autrement par de tels  romans, plats.
                                                                                            — Gillossen