Vous êtes ici : Page d'accueil > L'Actualité fantasy > Narnia

10 questions au compositeur de L’Odyssée du Passeur d’Aurore

Par Nak, le lundi 1 novembre 2010 à 07:00:37

RamanduVoici 10 questions posées au compositeur du dernier chapitre en date du Monde de Narnia, sur son travail pour la musique du film, qui arrivera en salles le mois prochain.
David Arnold a été le compositeur pour certains des derniers James Bond, de même que dans des films de science-fiction comme Stargate et Independence Day. Faites attention, il y a quelques spoilers ! Toutefois, rien n’est dit de plus qui n’ait déjà été révélé dans le résumé ou la bande-annonce.
Ci-contre, découvrez au passage un nouveau visuel de l'île de Ramandu, apparu sur le site officiel de la saga.

Discuter de Narnia en musique sur le forum

L'interview traduite

Tout d’abord, dites nous en un peu sur vous, et comment vous en êtes venu à composer la musique de Narnia.
J’écris de la musique depuis que j’ai 10 ou 11 ans… Mais je n’ai jamais eu de boulot payé pour écrire de la musique de films jusqu’à mon premier long métrage en 1993. Le voyage entre les deux a été long et compliqué et vous trouverez normalement tout ce que vous voulez savoir ailleurs. Michael Apted, le metteur en scène, et moi avions travaillé ensemble auparavant sur trois films, Le Monde ne Suffit Pas, Amazing Grace et Enough. Il m’a simplement demandé si je voulais embarquer avec lui sur Le passeur d’aurore. C’est un vrai gentleman et c’est toujours un plaisir de travailler avec lui. Dans ces conditions ça a été une décision facile à prendre.
Vous avez écrit de la musique pour des films de science-fiction par le passé, de même que pour d’autres genres, mais jamais pour de la Fantasy (pour autant que je le sache, selon votre filmographie). Est-ce que l’approche est différente ?
Et bien je suppose que Stargate était un film de fantasy d’aventure avec de l’action et Godzilla ou Independance Day étaient certainement un peu fantastiques… mais je n’avais jamais fait de film de Fantasy dans un autre monde. L’approche est différente d’autant qu’il n’y a pas de règles. Les choses peuvent arriver parfois de façon inexpliquée… les gens sont sauvés grâce à la magie ou vaincus de la même manière. Je voulais donner à L’Odyssée du Passeur d’Aurore une touche d’un autre monde, toujours magique, mystique et inconnu, mais ancré très fermement dans les émotions humaines, la foi, la croyance, la confiance, l’amour et le courage.
Comment avez-vous géré le fait de prendre les rênes auparavant tenues par Harry Gregson-Williams ? Est-ce qu’on peut s’attendre à entendre certains de ses thèmes pré-établis dans votre musique ?
Du fait que le film commence et se termine avec de fortes connections à Narnia avant de voyager dans l’inconnu, j’ai enserré le film dans les thèmes développés par Harry. Ca fonctionne magnifiquement et je les ai aussi joués quand Aslan apparaît, puisqu’il est le point d’ancrage à la fois spirituel et émotionnel du film, donc la musique d’Harry nous rappelle cela. Ca aide également car il y a tant de choses nouvelles dans ce film pour faire le lien musicalement avec les deux films précédents. J’en ai parlé à Harry car nous sommes amis et il était content qu’on inclue son travail si souvent, mais je suis conscient de l’effet que sa musique a sur ceux qui aiment ces films et je pense que ce serait grossier et inculte de la considérer à un degré moindre qu’essentielle. C’est dit très franchement à trois points clés du film, mais une fois qu’on commence le voyage, tout change.
Quel processus employez-vous pour écrire la musique d’un long métrage ?
Ca dépend. Parfois vous devez lire le script et développer des idées, parfois vous recevez un coup de fil qui vous dit que vous n’avez que 4 semaines pour tout faire. J’essaie juste d’écrire la meilleure musique possible dans le temps qui m’est donné. Pour Narnia… j’étais dessus tôt donc j’ai eu le temps d’écrire les thèmes avant de recevoir les images.
Combien de recherches avez-vous fait avant de commencer ? Avez-vous lu le livre ou le scénario pour être sûr d’inclure les thèmes sous-jacents dans la musique (par exemple, des instruments à bois ont été utilisés par Howard Shore pour les Ents dans Les Deux Tours ?
J’ai relu toute la série de Narnia pour pouvoir m’immerger totalement dans le monde. Je n’ai pas re-regardé les films précédents mais je voulais avoir l’esprit des livres en moi. Quand j’ai vu le film j’ai réalisé que, bien évidemment, les choses ne peuvent pas être exactement telles qu’elles sont dans les livres, mais j’espère que la musique parvient à capturer l’esprit de ce que C. S. Lewis voulait. Il y avait tant de choses à jouer que c’était vraiment un cadeau. La chose à faire était de ne pas écrire trop de thèmes car ça serait devenu trop complexe et trop difficile à suivre.
Les chants de Lisbeth Scott sont prééminents dans les deux premiers films, et ajoutent à la magie du voyage vers Narnia de même que l’impression d’être là-bas. Est-elle à nouveau présente, ou devons-nous nous attendre à une nouvelle matière thématiques ?
Lisbeth Scott n’est pas là mais il y a de nombreuses nouvelles matières. Il y a Eustache qui tient une grande part du film et il n’y a ni Peter, ni Susan. Tous ont grandi un peu et appris beaucoup, donc je devais montrer cela. J’ai un thème pour le Passeur d’Aurore lui-même, qui devient de facto une maison pour tous alors qu’ils naviguent pour trouver leurs vraies maisons, à la fois spirituelles et réelles. Il y a un thème pour Ripitchip qui reflète son désir de trouver le pays d’Aslan, son sens des convenances et de la bravoure et par-dessus tout son optimisme sur tout le monde, les Pevensie et lui-même. Il y a un thème pour la mission qui consiste à trouver les Seigneurs disparus et leurs Épées, un thème de la tentation quand les enfants sont tentés et testés l’un après l’autre et bien sur un thème sombre pour la Brume Verte qui symbolise et qui incarne tout ce qui est mauvais dans ce film.
J’ai entendu dire quelque part que vous avez écrit à peu près 90 minutes pour le film, et que la bande originale n’inclura que quelque chose comme 70 minutes (ce qui est normal pour une édition CD). Est-ce que vous voudriez voir sortir une édition longue ?
Je pense que les 72 minutes sont sympas à écouter et ça me paraît bien.
Quels ont été les passages les plus stimulants que vous ayez eu à écrire ?
Tout était stimulant. L’esprit de l’histoire était présent sous différentes formes et bien qu’il y ait beaucoup de nouveaux thèmes, j’espère que l’on sentira qu’ils sont tous nés au même endroit et qu’ils appartiennent tous à l’histoire et à son cœur.
A quel moment savez-vous qu’un passage est parfait ?
Je sais dès le départ qu’aucun d’entre eux ne sera jamais parfait.
Quand avez-vous décidé de devenir compositeur, et quel conseil pouvez-vous donner pour les aspirants compositeurs ?
Je voulais le faire depuis que j’ai eu 8 ans environ quand j’ai commencé à écouter la musique dans les films au cinéma. Donc si vous voulez être compositeur… écrivez de la musique… c’est aussi simple que ça. Vous serez compositeur… après, que vous obteniez du travail, ça c’est un autre problème… mais ne restez pas là à dire combien vous aimeriez faire quelque chose mais ensuite à ne rien faire du tout.

Article originel
Traduction réalisée par NAK


Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :