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Utopiales 2007 : les compte-rendus !

Par Linaka, le samedi 10 novembre 2007 à 09:05:31

Du jus d'orange au champagne - Un voyage aux Utopiales - 2

11H, Cité des Congrès, le 04/11

Après un réveil en douceur, nous voilà à nouveau au festival. La deuxième conférence à laquelle je dois assister ne se déroule qu'à 13H30; nous avons donc tout notre temps et décidons de commencer par le plus important : prendre notre petit déjeuner. Nous nous installons donc dans la salle presse, déserte à cette heure, pour émerger doucement de notre sommeil. Alors que je reviens au jus d'orange, je vois quelqu'un arriver dans la salle. Il n'y a pas de surprise : c'est encore Greg Keyes, qui nous salue amicalement et prend place parmi nous pour profiter des madeleines mises à disposition. J'avais fais mes préparatifs cette fois-ci, et je sors de mon sac l'Age de la Déraison pour une dédicace à laquelle il convient volontiers. Nous discutons tous trois jusqu'à ce que, sur une proposition de Greg, nous décidions qu'il était bien temps de déjeuner pour de vrai. Ni une ni deux et avant qu'on ait pu le retenir, voilà Greg qui part à l'accueil presse et en revient avec deux tickets bleus. Ceux-ci donnent accès à une grande salle à l'étage, non loin de la pièce où se tenait le brunch. Une table longe tout un côté de la salle, pleine à craquer de victuailles toutes plus appétissantes les unes que les autres et présentées avec art. Tandis que je m'émerveille devant un bol de tarama, Muriel reste fascinée devant le plat de lasagnes, et Greg se sert une bonne tranche de notre pâté français, qu'il est paraît il impossible de trouver en Géorgie. Le tout arrosé d'un bon vin de chez nous, que demander de mieux ?
Mais Greg doit partir une demie heure avant le début de la conférence, afin de la préparer au mieux avec les autres participants. Nous finissons le repas en compagnie d'une de ses amies, qui non contente d'être écrivain de science-fiction est aussi chanteuse d'opéra, et une personne charmante. Nous quittons la table et flânons du côté de l'exposition; j'en profite pour prendre encore des photos. Tout à coup, en revenant vers l'espace Shayol, je tombe sur le groupe des conférenciers en train de discuter : il y a là Greg, Xavier Mauméjean, l'animateur et Pierre Bottero. J'en profite pour leur demander poliment s'il est possible que je prenne une photo, et l'on me répond aisément oui. Une fois la photo prise, je m'apprête à m'en aller mais Greg tapote sur l'épaule de Xavier Mauméjean et me présente à lui, sachant que je voulais l'interviewer. Quoi de mieux qu'une recommandation directe ? Xavier se montre tout à fait prêt à répondre à mes questions (et à celles d'un certain Elbakinien), et se montre à la hauteur de sa réputation de gentillesse.
Après l'avoir vivement remercié, je repars et m'installe avec Muriel dans un des fauteuils de l'espace Shayol, devant la scène. L’intitulé est :

La fantasy : le merveilleux d’aujourd’hui ?
Avec : Xavier Mauméjean, Pierre Bordage, Pierre Bottero
Modérateur : Jérôme Vincent

On la dit souvent héritière des contes de fées, de la mythologie ou des légendes. Si cette identification peut apparaître comme étant réductrice, elle pourrait pourtant expliquer le succès de la fantasy à une époque désenchantée, incertaine de ses valeurs. La fantasy incarnerait-elle d’une certaine façon le merveilleux d’aujourd’hui ?

Une petite singularité rend cette table ronde différente de la première que nous avons suivie; pour ceux qui ne peuvent suivre Greg Keyes quand il prend la parole, on met à notre disposition des casques. Au-dessus de nous, dans un bureau d'où l'on peut voir la scène, des traducteurs font fiévreusement leur travail en simultané afin que les non-anglophones comprennent ce qui se dit.
La conférence se termine, et les écrivains quittent la scène; Greg Keyes et Xavier Mauméjean s'en vont en dédicace, et Pierre Bordage part rejoindre la foule de gens qui l'entoure en permanence.
Quant à nous, nous en profitons pour flâner encore, mais cette fois au Salon du Livre. Il est assez grand, surchargé de livres et son pouvoir d'attraction est quasiment irrésistible. A côté du labyrinthe des tablées croulant sous les ouvrages se trouve la longue table des dédicaces, où Pierre Bordage officie justement lui aussi.
Quelques flâneries plus tard, Muriel file assister à une autre conférence et Greg me rejoint au bar de Mme Spock. Xavier en a encore pour quelques minutes; celles-ci se passeront agréablement autour, comme cela devient une habitude, d'un verre de champagne pour moi et de whisky pour Greg.
Il est enfin l'heure d'y aller. Entre-temps, je me suis renseignée à propos de Jeff Vandermeer; il n'était pas disponible samedi, et le dimanche semblait être à l'avenant. L'interview de Xavier serait donc la dernière, mais non la moins intéressante ! Pétri de politesse et de bon vouloir, il répond sérieusement à mes questions.
Une fois l'interview terminée, nous ne nous quittons pas; le bar nous attend, ainsi que Greg. Avec Muriel qui est de retour, nous nous installons tous les quatre autour d'une table, et Xavier commence à poser moult questions à son collègue américain. Malheureusement l'heure tourne, et soudain Greg annonce qu'il doit prendre son train à 17H, et qu'il est temps qu'il s'en aille s'il veut le prendre. Je m'enquiers alors de son moyen de transport: il est à pied. Je lui explique alors que, s'il ne voit pas d'inconvénient à monter dans une vieille Renault 11, je peux l'emmener à la gare pour lui éviter le trajet et lui permettre de partir plus tard.
C'est ainsi qu'un quart d'heure plus tard, je venais le chercher devant le Novotel. Et quelques vingt minutes après, le TGV emportait Greg Keyes vers Paris, où un avion l'emmènerait à son tour de retour chez lui à Savannah, Géorgie, où il est arrivé sain et sauf.

Quant à nous, pauvres Cendrillons, il nous fallut quitter ces hauts lieux d'échanges pour rentrer dans notre patrie rennaise. Si l'on devait conclure quelque chose à propos de ce festival, ce serait cela: il est véritablement à la hauteur de sa réputation. Les conférences y sont vraiment riches, les expositions vraiment intéressantes, les organisateurs sont prêts à rendre service et les écrivains sont très accessibles. L'ambiance générale était chaleureuse, et il est rare de sentir à ce point que l'on baigne dans la littérature de l'imaginaire. C'est un rendez-vous que je ne conseillerais à personne de manquer l'année prochaine.

  1. Du jus d'orange au champagne - Un voyage aux Utopiales
  2. Du jus d'orange au champagne - Un voyage aux Utopiales - 2
  3. Compte-rendu de conférence n°1

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