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Raiponce, aujourd’hui dans les salles !

Par Gillossen, le mercredi 1 décembre 2010 à 13:43:18

Conception

Depuis longtemps, l’histoire de Raiponce fascine les maîtres conteurs de chez Disney. les réalisateurs Nathan Greno et Byron Howard ont littéralement revisité le conte des frères Grimm pour le porter à l’écran.

Byron Howard raconte : « Tout est venu de notre première conversation à propos du film, quand nous cherchions qui était cette jeune fille et quel était son destin. On pressentait qu’elle était le moteur de l’histoire mais que, cinématographiquement parlant, elle ne pouvait rester indéfiniment emprisonnée dans sa tour. Nathan, qui travaillait sur l’adaptation du conte depuis longtemps, a eu une véritable étincelle en la lui faisant quitter en cours de récit et en donnant ainsi à l’histoire une nouvelle dimension. »

Nathan Greno précise : « Comme nous voulions faire de Raipnce un personnage beaucoup plus dynamique que celui du conte original, il nous fallait faire du second protagoniste quelqu’un à même d’être son faire-valoir et son égal, un personnage qui puisse tenir tête à cette fille futée et plutôt excentrique. Elle est très intelligente, mais elle ne connaît rien ! Elle a une vision du monde extérieur très limitée car elle ne sait pas ce qui s’y passe. Elle sait seulement qu’elle veut voir ces lumières volantes de près, savoir enfin ce qu’elles représentent. C’est là que Flynn intervient. Le monde n’a aucun secret pour lui. C’est un garçon intelligent lui aussi et ça fait un moment qu’il roule sa bosse un peu partout. Tout au long du film, chacun vient apporter ce qui manque à l’autre. »

Deux personnes ont aidé Nathan Greno et Byron Howard à façonner leur histoire : Mark Kennedy, le responsable du storyboard, et Dan Fogelman, le scénariste (Volt, Star Malgré Lui, Cars). à travers leur collaboration avec les réalisateurs, avec l’appui et des apports significatifs en matière de création de la part de John Lasseter, le film a pris une nouvelle direction passionnante, devenant l’odyssée « échevelée » de deux personnages.

Mark Kennedy se souvient : « John Lasseter tenait à ce que le film soit léger et divertissant. Il était important pour lui que Raiponce soit un personnage au caractère affirmé et que sa vie dans la tour ne soit ni déplaisante, ni effrayante. Il nous a expliqué qu’il était dans sa nature d’être hardie et intrépide malgré sa condition.Nous avons cherché à créer des personnages amusants et intéressants que nous ayons envie de suivre dans leurs aventures. »

Dan Fogelman raconte : « Nathan et Byron ont tout de suite su très clairement ce qu’ils désiraient construire. Ils voulaient une histoire classique à la Disney racontée d’une manière totalement nouvelle qui épouserait parfaitement le style des images de synthèse. Cela voulait dire pousser la comédie et les personnages vers une sensibilité d’aujourd’hui tout en conservant les éléments que les gens ont toujours aimés dans les films Disney à travers les âges. La difficulté était de trouver le bon équilibre. »

« Trouver le ton juste pour Flynn et le rendre drôle a sans doute été le plus difficile, continue Fogelman. Il est au mieux de lui-même lorsqu’il se livre à de petits jeux d’esprit. C’est le genre de personnage qui s’amuse toujours, que les autres apprécient ou non ses jeux de mots ! Personne, sans doute, ne les aime autant que lui. Il y a du Cary Grant chez Flynn. Mais au fond de lui-même, il est un peu perdu et ne sait pas vraiment ce qu’il veut ni qui il est. »

Byron Howard précise : « Au fur et à mesure que l’histoire se développait, elle s’est recentrée progressivement sur Raiponce et Flynn, entre lesquels naît une véritable alchimie. Tous deux vont grandir, s’épanouir et, en s’épaulant mutuellement, vont devenir meilleurs. »

Nathan Greno reprend : « Raiponce est un personnage passionnant, et pour que Flynn existe face à elle, il fallait lui donner une réelle consistance. à force de remaniements dans le scénario, nous avons renforcé le rôle de chacun et avons fini par obtenir deux protagonistes vraiment très forts. Il est évident que ce film ne peut pas fonctionner sans Raiponce, mais il s’écroule aussi si vous retirez Flynn. Les deux personnages sont nécessaires pour que l’équation fonctionne ! »

Nathan Greno a eu une grande influence sur le personnage de Flynn. Nombreux sont ceux dans l’équipe qui retrouvaient chez Flynn certains traits de caractère du réalisateur... Byron Howard raconte : « Dès qu’il fallait peaufiner le jeu ou les expressions de Flynn Rider, Nathan était le premier à montrer au groupe ce qu’il sentait. Et parce que le personnage lui venait très naturellement, il lui a aussi prêté sa voix dans les premiers enregistrements. Quand Zachary Levi est arrivé pour faire la voix définitive dans la version originale, il a encore apporté de l’épaisseur au sympathique brigand. On retournait alors à notre planche à dessin, on retravaillait, on réécrivait. »

Le producteur Roy Conli ajoute : « Travailler avec Nathan et Byron était passionnant. Ils sont partis d’une histoire qu’il fallait complètement réinventer et ils ont su la rendre exceptionnelle. Le talent de conteur inné de Nathan et le sens du spectacle et de l’animation de Byron ont fait d’eux l’équipe idéale. C’était très enrichissant de travailler avec de jeunes réalisateurs si doués. »

Le producteur Roy Conli ajoute : « C’est la magnifique histoire de deux êtres qui se cherchent, qui n’ont pas encore trouvé leur place dans le monde et qui vont découvrir leur destin au fil de l’aventure. Nous avons voulu briser certains stéréotypes trop souvent vus au cinéma. Flynn est un homme qui est allé partout, qui a tout vu, tout connu. Raiponce est toujours restée à l’abri ; C’est une jeune fille naïve mais intelligente qui n’est allée nulle part, n’a rien vu et ne connaît pas grand-chose. Lui va l’amener à comprendre plus de choses et à voir plus clairement en elle-même ; elle va le conduire à réparer certaines erreurs qu’il a commises dans sa vie. Chacun comble un manque chez l’autre et tous deux se complètent. »

Pour diriger ce long métrage d’animation, John Lasseter a fait appel à deux des artistes les plus doués du studio : Nathan Greno et Byron Howard. John Lasseter, lauréat de deux oscars (Toy Story, Tin Toy), et réalisateur entre autres de 1001 Pattes et Cars confie : « Ce sont deux des meilleurs jeunes réalisateurs qu’il m’ait été donné de rencontrer. Nathan et Byron sont des conteurs exceptionnels, et ce que j’aime aussi chez eux, c’est leur sens de l’humour. Ils ont aussi vraiment su comprendre ce qui fait la marque d’un Disney : le cœur. Walt Disney disait toujours : « Pour chaque éclat de rire, il faut une larme. » Ils ont donné une tournure très contemporaine à quelque chose de fondamentalement disneyien.»

Byron Howard est le réalisateur de Volt, Star Malgré Lui qui a rapporté plus de 300 millions de dollars au box office et a reçu deux nominations aux Golden Globes (meilleur film d’animation et meilleure chanson originale) et une citation à l’oscar du meilleur film d’animation. Nathan Greno, qui a quatorze ans d’expérience dans l’animation chez Disney, était responsable du storyboard du film. il a par ailleurs participé à l’animation et/ou au storyboard de Mulan, Frère Des Ours et Bienvenue Chez Les Robinson.

Avec son incroyable galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres, ses fantastiques décors - châteaux, tours, forêts et auberges - et ses effets visuels spectaculaires (incluant notamment une scène époustouflante avec pas moins de 46 000 lanternes illuminées), Raiponce représente une étape majeure tant technique qu’artistique pour les studios Disney et l’art de l’animation par ordinateur.

Nathan Greno commente : « Byron et moi adorons les grands classiques Disney, et nous voulions revenir vers ce style visuel génial qui a connu une première apogée dans les années 50, et le mélanger à un rythme, une narration, de l’action et de l’humour tels qu’on les aime aujourd’hui. Nous avons cherché à surprendre le public en renversant tous les codes qu’il connaît et en lui offrant un univers frais et décalé. Cela apporte une profondeur supplémentaire à l’histoire. »

Byron Howard ajoute : « Ce film a énormément d’ampleur. Il y a des poursuites à cheval, des combats à l’épée, des évasions de prison, des inondations... Raiponce nous a donné la chance d’appliquer une sensibilité cinématographique moderne à une histoire classique. Nous avons aussi eu le bonheur d’avoir Dan Fogelman à l’écriture du scénario. Il est remarquablement drôle et très intelligent. Il a insufflé une merveilleuse personnalité à Flynn, une finesse d’esprit à Raiponce et le côté sarcastique qui donne tout son sel au personnage de Mère Gothel. »

Si vous pénétrez dans le bureau de Glen Keane, vous y verrez des esquisses au crayon des personnages qu’il a contribué à créer pour la renaissance des Studios Disney à la fin des années 80, mais vous y remarquerez aussi deux maximes encadrées. la première est une expression qui fut la devise d’une vieille famille francophone, « Plus est en vous ». Glen Keane commente : « Cette devise symbolise l’idée de potentiel. C’est exactement ce dont parle Raiponce. Cette jeune fille est née pour régner sur un royaume, mais elle est prisonnière de cet endroit isolé. Il semble que plus on veuille la retenir, plus elle désire s’échapper. Cette notion a joué un grand rôle pour m’aider à définir et à comprendre le personnage. » la seconde maxime qui orne les murs du bureau de Keane est attribuée à Michel-Ange : « Le dessin, que d’un autre nom nous appelons trait, est ce en quoi consiste et ce qui constitue la source et le corps de la peinture, de l’architecture et de tous les autres genres d’art, et la racine de toutes les sciences. Celui qui en a atteint la maîtrise est assuré de posséder un grand trésor. »
Ces deux maximes permettent de mieux comprendre l’approche qu’a Glen Keane de l’art et de la technologie et son désir de toujours combiner les deux. il remarque : « Tout ce que John Lasseter et les cinéastes de chez Pixar ont créé nous rappelle que nous pouvons nous déplacer dans l’espace et faire évoluer nos personnages en totale liberté dans l’univers des images de synthèse. Je n’étais pas tant en quête d’un progrès technique que de satisfaire le désir de concrétiser cette idée de « dessin-sculpture ». C’est ce que je fais : du dessin sculptural. Chaque fois que j’anime quelque chose, c’est comme si j’essayais de prouver que ce n’est pas un dessin à plat. Dès que j’en ai l’occasion, je fais tourner le personnage dans l’espace et je montre son dos ! J’ombre mes dessins pour les rendre plus réalistes. L’infographie nous apporte ce graal qu’est la dimension.
Et pourtant, j’aime avant tout dessiner. Raiponce nous a vraiment amenés à nous poser cette question : qu’est-ce que le dessin ? » Pour aider Glen Keane et ses collègues cinéastes à y répondre, une réunion a été organisée sur le thème « le meilleur des deux mondes ». D’un côté de la salle ont été rassemblés tous les meilleurs exemples de l’image de synthèse. et de l’autre, le meilleur de l’animation traditionnelle à la main. Glen Keane explique : « Le dessin à la main possède cette qualité intuitive, organique, qui confère naturellement une beauté esthétique au trait et au graphisme. L’image de synthèse a de la dimension et de la crédibilité - une vraisemblance à l’intérieur d’un monde. Ce monde offrait tellement plus de possibilités en termes de texture, et de tout le reste... Nous nous sommes organisés en petits groupes et nous avons réfléchi sur la meilleure manière de faire notre film. Nombre des principes issus de ces séances de travail ont servi de base pour créer Raiponce. Nathan et Byron, en raison de leur expérience dans le dessin à la main, ont été d’un grand soutien. » Glen Keane ajoute : « Je suis très fier du niveau de qualité atteint par les artistes qui ont travaillé sur ce film. Jamais encore l’art n’avait été si développé dans l’infographie. »

  1. Synopsis
  2. En savoir plus sur Raiponce
  3. Personnages
  4. Conception
  5. L'histoire d'une chevelure...
  6. La 3D au menu
  7. Couples de légende
  8. Et grands méchants...
  9. La chronique de Witch
  10. Quelques extraits supplémentaires

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