Vous êtes ici : Page d'accueil > L'Actualité fantasy

Max et les Maximonstres, aujourd’hui dans les salles !

Par Gillossen, le mercredi 16 décembre 2009 à 14:00:58

Et c’est alors qu’il découvrit le domaine des Maximonstres…

«Le livre évoque chez son lecteur l’image d’une île, d’une plage, d’une forêt», explique le chef décorateur K. K. Barrett, dont c’est la troisième collaboration avec Spike Jonze. «Nous voulions un environnement réaliste et naturel, censé n’avoir été visité par aucun être humain avant Max.»
Après avoir étudié divers sites (Argentine, Hawaii, Nouvelle-Zélande, Californie, Sud des États- Unis), la production sélectionna la région côtière de Melbourne. «Du haut de cette falaise, on avait l’impression d’être au bout du monde», dit Jonze. L’aride forêt locale, les collines et les carrières constituaient un arrière-plan de rêve, parfaitement accordé à la palette du film.
Pour donner au spectateur l’impression de découvrir cet habitat naturel en même temps que Max, Jonze et son directeur de la photographie Lance Acord donnèrent aux scènes de l’île un look légèrement désaturé, renforçant les ombres, et tournèrent le plus souvent caméra à l’épaule pour restituer le point de vue subjectif de l’enfant. La notion de «point de vue» s’étend aussi au décor du Fort Suprême dont Max trace les plans et ordonne la construction aux maximonstres afin d’y être entouré de ses fidèles sujets. Barrett reçut une double mission : construire un fort résistant, mais susceptible d’avoir été conçu par un enfant et bâti par des monstres indisciplinés et aussi peu qualifiés que possible.
Après avoir envisagé diverses formes, qui leur parurent trop sophistiquées, Barrett et Jonze optèrent pour… le cercle. «Il nous a fallu du temps pour arriver à cette idée toute simple», reconnaît Jonze. «La hutte circulaire, la porte toute ronde, le sol en forme de cercle… quoi de plus simple ?» Et Barrett d’observer : «L’oiseau donne à son nid une forme circulaire, et si un simple volatile parvient à ce résultat, Max et ses Maximonstres pouvaient eux aussi y parvenir.»
Haut d’une quinzaine de mètres le fort représenta un énorme chantier – et même DEUX énormes chantiers. «Nous en avons construit deux en Australie : le premier pour les extérieurs, le second en studio pour les intérieurs», indique Jonze. Pour compenser l’énormité de l’édifice, le fort fut construit en mousse synthétique et peint d’un revêtement en trompe-l’oeil imitant des brindilles. (De vraies brindilles furent utilisées pour les plans rapprochés.) La production employa jusqu’à 400 personnes occupant trois plateaux et un décor extérieur, le plan de travail se répartissant entre première équipe, deuxième équipe, équipe réduite et équipe marionnettes.
De nouveaux challenges ne cessaient de surgir, comme on pouvait s’y attendre avec des acteurs à têtes géantes évoluant sur un terrain accidenté. Il fallait environ 45 minutes de préparation avant chaque plan pour tracer une manière de sentier, que le comédien emprunterait à l’aveuglette. «Mais, précise Jonze, ce sentier ne devait pas apparaître en tant que tel à la caméra. Nous nous limitions donc à enlever les racines et les pierres et à remplir les trous qui auraient pu faire trébucher les comédiens.» Le directeur artistique permanent Tim Disney cite d’autres défis techniques : «éliminer en quelques heures les traces de pas laissées par 250 personnes sur une dune… dégager une centaine de tonnes de varech empêchant le départ en mer de Max, etc.» Pour accompagner l’aventure de Max dans ses aspects tour à tour grandioses et intimistes, Jonze fit appel à deux musiciens qu’il compte parmi ses collaborateurs les plus doués : Carter Burwell (Dans La Peau De John Malkovich, Adaptation) et Karen O, du groupe Yeah Yeah Yeah’s. «La musique du film est davantage une suite de thème qu’une partition classique», observe le réalisateur. «J’ai essayé d’être aux côtés de Max dans cette aventure émotionnelle, et non de l’y guider», explique Burwell. «Cela pouvait consister, par exemple, à illustrer en une ou deux minutes de film son passage de la curiosité à la fanfaronnade, à la peur, à l’émerveillement et enfin à la glorieuse affirmation de son pouvoir. Toutes émotions que j’avais bien sûr perçues chez mes enfants.» «Mon travail consista à écrire des mélodies simples, très enfantines, rappelant les accroches de ces grandes chansons pop que vous n’arrivez pas à vous sortir de la tête», explique Karen O, qui rassembla pour ce projet des musiciens de divers groupes qu’elle affectionne. «Il s’agissait de faire directement appel à l’émotion, de devenir la voix intérieure de Max. Nous avons écrit ces musiques en cinq séances, étalées sur deux ans. C’était extrêmement stimulant de travailler sur des rushes sans avoir à se soumettre aux contraintes du montage. Cela a permis de se focaliser vraiment sur le feeling des scènes. Sur le cœur.»
Et tout le film tient finalement dans ce simple mot. «J’adore ce livre depuis toujours», conclut Spike Jonze. «Je voulais surtout ne pas trahir Maurice. Son œuvre est tellement importante ! Il m’a dit : «Fais un film qui t’appartienne, qui te soit personnel» Mais nous avons que ce livre est SA création, qu’il l’accompagne depuis 40 ans. Je me devais de respecter cela en faisant un film fidèle à ses valeurs. Et c’est ce que nous avons fait.»

  1. Synopsis
  2. Nous avons tous en nous quelques chose… d’un Maximonstre
  3. Max et les Maximonstres : Le look, l'ambiance, le souffle, l'ampleur
  4. Les voix et personnalités des Maximontres
  5. Et c’est alors qu’il découvrit le domaine des Maximonstres…
  6. La critique d'Alana Chantelune

Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :