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Max et les Maximonstres, aujourd’hui dans les salles !

Par Gillossen, le mercredi 16 décembre 2009 à 14:00:58

Max et les Maximonstres : Le look, l'ambiance, le souffle, l'ampleur

Jonze était décidé à faire de Max un vrai enfant autant qu’à donner aux éléments fantastiques de l’histoire une réalité tangible.
Spike Jonze : «Je tenais à ce que les maximontres aient un maximum de présence à l’écran. Nous les avons conçus et filmés de telle sorte que Max puisse les toucher, s’appuyer contre eux, les enlacer ou les balancer. Il fallait que les gens sentent le souffle de leur respiration, qu’ils perçoivent leurs dimensions et leur poids. Je ne pouvais imaginer d’y arriver seulement avec l’ordinateur, ni uniquement sur un plateau.»
John Carls : «Chaque histoire dicte l’approche artistique qui la sert au mieux. Spike voulait offrir au spectateur une aventure dotée d’un fort coefficient de réalisme. La meilleure façon d’y parvenir était de faire interagir l’acteur avec des créatures «de chair et de sang», évoluant dans des décors réels. Spike et sa brillante équipe ont donné aux maximontres la densité et les dimensions que nous leur prêtons à la lecture du livre.»
Les producteurs Tom Hanks et Gary Goetzman sont également des fans de longue date de l’oeuvre de Sendak, qu’ils projetaient depuis plusieurs années de porter à l’écran. Gary Goetzman : «Nous avons commencé à développer Max et les Maximonstres il y a douze ans, avec Maurice et John Carls. Cela se passait avant même la création de notre société de production, Playtone, et ce fut un de nos premiers projets après le lancement de celle-ci. Nous pensions encore en termes d’animation et d’images virtuelles avant de trouver en Spike le réalisateur visionnaire capable de donner chair à ce livre culte.» Le film mêle avec une extraordinaire habileté prises de vues réelles, marionnettes de haute technologie et animation numérique pour mettre Max en contact direct avec ces majestueux Maximonstres de 3 mètres de haut, aussi féroces qu’attachants, avec leur pelage à rayures, leurs longs crocs, leurs yeux immenses d’une infinie candeur.
Un casting de stars fut réuni pour donner une âme et une voix à cette faune sans pareille. Lauren Ambrose, Chris Cooper, James Gandolfini, Catherine O’Hara et Forest Whitaker furent ensuite relayés par des acteurs costumés qui fournirent aux Maximonstres une réalité physique, un langage corporel accordé au dialogue préenregistré. Les visages, déjà fort expressifs, des Maximonstres furent ensuite retravaillés en numérique pour enrichir encore la gamme de leurs gestes et mouvements et l’accorder finement à leurs pensées et actions.
Spike Jonze : «Je savais que ce serait un processus complexe. Chacun de nos choix se révéla après coup le plus difficile de tous. La fabrication des monstres prit à elle seule 8 mois, non par suite d’une quelconque indécision de notre part, mais du fait que nous étions décidés à matérialiser très précisément notre vision des personnages.» Vincent Landay (Producteur) : «Pour mener à bien une entreprise aussi énorme, il faut en mettre à plat tous les composants et résoudre leurs problèmes un par un. C’est comme un immense puzzle ou une gigantesque grille de mots croisés. Par chance, nous avons rassemblé au fil des ans une excellente équipe, dotée d’un vocabulaire très riche.» Outre Landay, qui avait déjà travaillé sur Dans La Peau De John Malkovich et Adaptation, l’équipe réunissait plusieurs collaborateurs familiers de Spike Jonze, dont le directeur de la photographie Lance Acord, le chef décorateur K. K. Barrett, le chef monteur Eric Zumbrunnen, le chef costumier Casey Storm, ainsi que les musiciens Karen O et Carter Burwell.

Max est l'âme du film

Le casting du jeune Max était évidemment crucial. Il demanda plus d’un an de recherches sur plusieurs continents, les producteurs ne se contentant pas des services habituels des agences, mais usant également de leurs relations personnelles pour dénicher le candidat idéal.
Spike Jonze : «Je voulais un vrai gosse, pas nécessairement un «gosse de cinéma» au sens classique, mais quelqu’un qui donnerait une interprétation authentique fondée sur des émotions réelles. Au fil de nos investigations, il devint évident que nous aurions du mal à trouver chez un seul interprète les deux facettes de la personnalité de Max – d’un côté, l’enfant secret, réfléchi doté d’une vie intérieure très riche, de l’autre, le gamin extraverti, joueur, qui s’abandonne totalement au bonheur de jouer et de faire le fou.»
Jonze finit par retrouver cette dualité chez un garçon prénommé… Max. Le réalisateur et le jeune Max Records, qui avait déjà tourné dans deux vidéos musicales, nouèrent une complicité immédiate. «C’était fascinant de voir Spike le diriger et instiller en lui son propre «Max» caché», rapporte Landay. «Il n’a jamais renoncé à obtenir de lui le maximum sous prétexte qu’il s’agissait d’un enfant de 9 ans. Il en a exigé autant que d’un James Gandolfini.»
Le tournage se déroula pour Records en deux temps : d’abord Max chez les siens, puis Max sur les mers à la recherche de son nouvel univers. Dave Eggers : «Max n’a pas une vie de tout repos. Ses parents sont divorcés, sa soeur, jeune adolescente, tend à le négliger, personne n’a le temps de s’occuper de lui. Alors, il s’habille d’une peau de loup, fonce droit devant lui à travers la maison… et s’échappe.»
Ces scènes introductives illustrent les myriades d’interrogations, frustrations, émotions et aspirations artistiques qui peuvent hanter l’esprit d’un jeune garçon hyperactif, pressé de comprendre le monde environnant et d’y trouver sa place. Elles montrent aussi pourquoi tant d’enfants rêvent d’un autre monde… un monde sur lequel ils pourraient régner. Spike Jonze : «Durant la préparation, j’ai rencontré quantité d’enfants pour connaître leur point de vue et nourrir mon inspiration. Je leur ai demandé ce qui les mettait en colère, s’ils se disputaient avec leurs parents, comment ils vivaient ces affrontements, qui sont toujours dramatiques à cet âge. «Avant le tournage, j’ai autorisé Max à lire une fois le scénario. Je lui ai ensuite demandé de ne plus y penser et de se présenter simplement sur le plateau pour découvrir d’un oeil neuf ce qu’il aurait à faire le jour même. Je voulais que son jeu soit aussi ressenti et spontané que possible. Le dialogue demandait à lui seul un très gros effort. Obtenir d’un acteur qu’il ne dise pas simplement son texte, mais le pense, le sente, l’extraie de lui-même est difficile, même pour un adulte.»
Catherine Keener, qui interprète la mère affectueuse mais stressée de Max, prit aussi une part active dans la deuxième phase - australienne - du tournage. Productrice associée du film, elle servit de «deuxième paire d’yeux» à Jonze durant les confrontations entre Max et les Maximontres. Catherine Keener : «Ce travail avec Max Records a pris en moi une résonance particulière. Son naturel, sa candeur transparaissent dans chaque scène. Ces mois de dur labeur devinrent avec lui une pure partie de plaisir.» Le jeune comédien trouva aussi un précieux mentor en la personne de Jonze, qui avait vite compris que ce tournage serait beaucoup plus physique que ses précédents.
Spike Jonze: «J’avais très rarement le temps de m’asseoir, j’étais constamment en train de courir tous azimuts. Je ne pouvais pas me contenter d’observer les prises de Max et de lui faire passer mes notes. J’étais toujours à ses côtés, à sauter en l’air, à hurler, à lui parler pour obtenir telle ou telle réaction. C’était hautement participatif !»
Et Jonze n’hésita pas à payer de sa personne, comme le rapporte sa jeune star, hilare. Max Records : «Il exécutait lui-même les cascades les plus dingues et actionnait de grands lance-flammes derrière la caméra pour m’aider à feindre la peur. Il avait aussi engagé des artistes de cirque et s’était mis en tête de jouer les avaleurs de feu. C’était doublement effrayant parce qu’il n’avait pas la technique. J’avais bien moins peur de me faire dévorer par les Maximonstres que de voir Spike se griller la langue !»
Max Records apprécia particulièrement la scène épique où il est bombardé de mottes de terre : «J’avais l’impression de courir dans un champ de mines, avec tous ces projectiles qui explosaient autour de moi : boum, boum, boum !» Il apprécia nettement moins la scène où Max trouve refuge dans le ventre d’un Monstre : «Le pire n’était pas d’être harnaché et de dévaler le long de ses boyaux étroits ; c’était de baigner dans cette espèce de gel gluant qui puait le citron pourri !»
Spike Jonze : «Max m’a toujours été une source de joie. Il travaillait vraiment dur, mais savait aussi s’amuser. Il m’a rappelé que faire des films est censé être un plaisir. Il a été un collaborateur hors pair. Il m’a aidé à faire battre le coeur du film. Il EST ce cœur.»

  1. Synopsis
  2. Nous avons tous en nous quelques chose… d’un Maximonstre
  3. Max et les Maximonstres : Le look, l'ambiance, le souffle, l'ampleur
  4. Les voix et personnalités des Maximontres
  5. Et c’est alors qu’il découvrit le domaine des Maximonstres…
  6. La critique d'Alana Chantelune

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