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Le tour des maisons d’édition d’Imaginaire en 2021

Par Gillossen, le vendredi 12 mars 2021 à 11:30:00

Les éditions J'ai Lu - Thibaud Eliroff

Alors que 2020 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud ?: Ce fut une année difficile. Si J’ai lu (la maison dans son ensemble) a plutôt bien tiré son épingle du jeu, avec d’énormes rattrapages en juin et en décembre, J’ai lu Imaginaire (la collection) a bien souffert. Outre le confinement, plusieurs facteurs expliquent ces difficultés. D’abord, les résultats mitigés des deux tomes de Feu & Sang, la préquelle du Trône de fer, dont les résultats n’ont pas été à la hauteur de nos espoirs. Deuxièmement, une grosse partie du programme du second semestre a été reportée sur 2021 – un choix logique, compte tenu du contexte, et qui se révélera payant à terme, mais qui a eu pour effet de plomber les résultats de 2020. Nous avons cependant de bonnes raisons de garder espoir, car le fonds a continué de bien se comporter (certains titres, comme Déracinée de Naomi Novik, ont même surperformé, comme on dit dans le jargon), et nous avons un très beau programme 2021.

Avec la covid19, avez-vous senti un emballement au niveau du numérique par exemple ?: Non, pas particulièrement.

Quelle place pour la fantasy dans votre programme 2021 ?: Il y en aura beaucoup, et d’la bonne ;) Je commence par le poche : en janvier, Diseur de mots, premier tome de l’époustouflant diptyque La lyre et le glaive de Christian Léourier (Prix Elbakin) ; Épées et magie, une anthologie dirigée par Gardner Dozois, qui rassemble des nouvelles de George Martin, Robin Hobb, Joe Abercrombie, Daniel Abraham, Scott Lynch et bien d'autres… En février et en avril (car il était trop gros pour le publier en un seul volume), le très gros morceau de l’année : Le prieuré de l’oranger de Samantha Shannon. En avril, Les veilleurs de Glargh, le dernier opus du Donjon de Naheulbeuk de l’ami John Lang. En mai, le très attendu La fileuse d’argent de Naomi Novik. En juin, le 4e tome du Royaume magique de Landover, La boîte à malice, classique de la fantasy humoristique de Terry Brooks. En août, Les Abysses, le nouveau roman de Rivers Solomon. En septembre, Christian Léourier revient pour le deuxième volet de La lyre et le glaive ; et nous serons très fiers d’accueillir Eoin Colfer, avec Le dernier dragon sur terre. Enfin, sauf nouveau décalage, l’automne devrait voir paraître les Livres IV et V des dialogues de la série Kaamelott.
Je signale par ailleurs la publication de l’intégrale des nouvelles de Jack Vance – dont plusieurs sont de la fantasy – en quatre volumes tout au long de l’année.
Deux séries inédites YA verront le jour en grand format : Les voleurs de fumée de Sally Green, une trilogie de facture assez classique avec des personnages vraiment cool, et Silence de Dylan Farrow, un très beau diptyque qui introduit une héroïne forte aux prises avec des forces qui la dépassent (enfin, au début, parce qu’après elle assure grave ;). Ces deux textes, parfaits pour les adolescents, séduiront aussi, j’en suis sûr, de nombreux lecteurs adultes.
Enfin, en février, nous publierons en Nouveaux Millénaires Genèse de la cité, le premier tome de la nouvelle trilogie de N.K. Jemisin, qu’on peut lire comme de la SF, de la fantasy, de l’urban fantasy, un peu comme on veut… tant qu’on le lit ! On y croise des entités multidimensionnelles à tentacules, des villes-univers, des avatars aux pouvoirs très spéciaux, une ancienne reine du hip-hop, des parapluies magiques… bref, un cocktail assez fou, mais ô combien réjouissant.