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Le Merveilleux Magasin De Mr. Magorium en salles aujourd’hui !

Par Gillossen, le mercredi 13 février 2008 à 14:15:00

Le plus extraordinaire des magasins

Dans Le Merveilleux Magasin De Mr. Magorium, le magasin se devait bien évidemment d'être une star. Véritable caverne d'Ali Baba, il est rempli du sol au plafond de jouets tous plus merveilleux et magiques les uns que les autres. En écrivant le scénario du film, Zach Helm savait que la création du magasin serait un des plus gros défis du film, mais aussi une de ses plus belles réussites.
Zach Helm commente : « Nous avons construit un décor de près de 700 mètres carrés. Mr. Magorium explique à un moment qu'il imprègne le magasin des mêmes émotions que celles qui animent les enfants quand ils viennent y jouer. C'est exactement ce que nous avons essayé de faire. Si les murs de notre décor pouvaient expliquer tout ce que nous avons fait pour lui donner vie, cela prendrait des heures ! Nous avons si bien réussi à faire du magasin une sorte de personnage vivant qu'il était parfois très difficile de lui faire faire ce que nous voulions ! Il était vraiment magique, lui aussi ! »

Pour créer un décor qui pourrait presque prendre vie, Zach Helm a travaillé avec la chef décoratrice Thérèse Deprez et l'ensemblier Clive Thomasson.
Zach Helm explique : « Dès le début, je savais exactement ce que je voulais pour le magasin, mais Thérèse lui a beaucoup apporté également. Elle a constitué une documentation impressionnante sur les jouets, et nous avons aussi beaucoup discuté des jouets qui nous rappelaient notre enfance. Travailler avec elle a été une des collaborations les plus productives et agréables de ma carrière. »
Thérèse Deprez raconte : « Quand j'ai entendu parler du film pour la première fois, je n'étais pas disponible parce que j'allais me marier et prendre un peu de vacances. J'étais vraiment très ennuyée parce qu'on m'avait dit que le scénario était fantastique. Par chance, le tournage a été repoussé et j'ai pu y participer. Quand j'ai lu le scénario, j'en suis tombée amoureuse. De tous ceux que j'ai lus ces dix dernières années, c'était vraiment le meilleur. »
La chef décoratrice continue :« Zach et moi avions la même vision du décor : il devait être à la fois réaliste et surréaliste, et empreint d'une certaine nostalgie. Le magasin incarne cette magie qui se produit dans la vie de tous les jours mais que nous ne voyons pas forcément. Zach m'a expliqué qu'il voulait que les enfants puissent penser que cette boutique existe vraiment quelque part.
Elle avait donc besoin d'être rattachée à une histoire et une mythologie. Pour concevoir le magasin, nous nous sommes inspirés de plusieurs courants artistiques et culturels comme l'architecture Art Nouveau que j'ai pu observer à Bruxelles et Amsterdam pendant ma lune de miel, l'architecture victorienne des maisons peintes de San Francisco - les Painted Ladies, et l'atmosphère carnavalesque de l'ancien cirque Barnum & Bailey. Il y a beaucoup de couleurs dans le magasin qui rappellent le Greatest Show on Earth - le nom du spectacle de Barnum en 1872 - et nous avions aussi accroché sur les murs de vieilles affiches du cirque. Cette palette de couleurs était très agréable à l'œil et donnait au magasin un véritable lien avec le passé. »

Parmi les nombreux objets qui font du magasin un lieu étrange et merveilleux, certains se démarquent par leur taille et leur importance.
Thérèse Deprez reprend : « Zach et moi adorons le peintre belge surréaliste René Magritte. Dans la boutique, nous avons donc installé une version gigantesque et inachevée de son tableau “ Le fils de l'homme ” en peinture par numéros. Il y a aussi le “ Good Work Geisel Grandleformer ”, un prototype de machine qui transforme les devoirs d'école bien faits en jouets, et une paire de jambes de 8 mètres de haut avec son pantalon à rayures et ses chaussures à lacets. Tous ces objets sont nés de nos rêves et de nos souvenirs d'enfants. Je me suis souvenue par exemple que tout me paraissait immense quand j'étais petite, cela m'a donné l'idée de créer les jambes qui servent de colonnes au magasin, ainsi que le gros arbre qui se trouve à l'étage sur le balcon de la bibliothèque.
« Notre seule contrainte pour les décors était le temps : les charpentiers n'avaient que neuf semaines pour construire et peindre les 700 mètres carrés du magasin avec ses deux étages et ses plafonds à neuf mètres du sol. Par chance, nous avons travaillé avec une équipe de construction fantastique. Tout le monde a fait son maximum pour que Zach puisse réaliser sa vision. Le test ultime a été le regard des enfants. Les voir se promener dans cet espace avec des yeux émerveillés a été pour moi un grand moment. Même les adultes étaient stupéfaits par ce qu'ils voyaient et on pouvait presque lire la nostalgie sur leurs visages. C'est à ce moment- là que nous avons compris que nous avions créé un endroit vraiment spécial. »

Pour les enfants comme pour les adultes, les jouets devaient être l'attraction principale du magasin. C'est à l'ensemblier Clive Thomasson et son équipe d'acheteurs, d'accessoiristes et de décorateurs qu'est revenue l'excitante tâche de remplir le magasin des quelques 10 000 jouets, livres, bidules et gadgets en tous genres.
Il raconte : « Nous avons cherché ce qui se faisait de plus amusant partout dans le monde et au final, nous nous sommes retrouvés avec des jouets qui venaient de France, d'Allemagne, d'Angleterre et des quatre coins du globe. Parmi eux, il y avait des classiques mais aussi beaucoup de jouets que personne ne connaît.
« Le mélange des styles plaçait d'emblée le magasin hors de toute catégorie. Nous n'étions ni à Toys-R-Us ni dans une boutique de jouets anciens. Zach avait des idées très précises sur la façon dont les jouets devaient être combinés entre eux. Il voulait par exemple qu'un jouet ultramoderne du XXIesiècle soit à côté d'une vieille boîte à musique européenne, d'un vieux chariot Radio Flyer ou d'un baril de bûches Lincoln Logs. Nous avons fait beaucoup d'efforts pour que l'ensemble des jouets reflète la personnalité de Mr. Magorium. »

Un des jouets vedettes du Merveilleux Magasin De Mr. Magorium n'est autre que le yo-yo, le jouet le plus vieux du monde après la poupée, et celui qui étonne les enfants de tous âges depuis l'époque de la Grèce Antique où il était fait en terre cuite.
Pour y jouer, Zach Helm a engagé Aidan Koper, un astrophysicien et mathématicien diplômé de l'université de Toronto qui est aussi contorsionniste, cracheur de feu, rockeur indépendant et le plus important : un professionnel du yo-yo. Aidan Koper s'est fait remarquer dans le « David Letterman Show » en passant de la tête aux pieds dans le cadre d'une raquette de tennis tout en jonglant avec des balles.
Natalie Portman était ce jour-là une autre invitée de l'émission et elle a été très amusée par la performance du jeune homme. Aidan Koper fait dans le film une étourdissante démonstration de yo-yo durant laquelle il enroule littéralement ses bras autour de sa tête.
Aidan Koper note : « Les enfants adorent les yo-yos parce qu'ils peuvent les emporter partout avec eux. Dès qu'ils s'ennuient, ils peuvent le sortir de leur poche et s'amuser avec. Ces dix dernières années, les yo-yos ont profité des nouvelles technologies et sont devenus bien plus maniables. Maintenant on peut faire avec une grande variété de figures vraiment géniales. »
Aidan Koper s'est avoué très impressionné par les acteurs qui évoluaient autour de lui sur le plateau.
Il confie : « Voir Dustin Hoffman et Natalie Portman en train de faire leur métier est une chance qui n'est pas donnée à tout le monde. Les décors étaient aussi incroyables, je n'avais jamais rien vu de la sorte. Je pouvais passer des journées entières à regarder tous les jouets. »

Thérèse Deprez, Clive Thomasson et leurs équipes ont aussi conçu les sous-sols remplis de jouets du magasin et l'appartement de Mr. Magorium. Le sous-sol dans lequel l'énigmatique Bellini, interprété avec malice par Ted Ludzig, vit, travaille et consigne les événements de la vie de Mr. Magorium était un endroit facile à construire et à décorer. L'appartement lui, était un peu plus délicat à concevoir : l'animal domestique de Mr. Magorium, un zèbre nommé Mortimer, devait s'y sentir chez lui.
Clive Thomasson explique : « Le décor devait pouvoir accueillir et supporter un animal aussi gros. Le zèbre est un animal grégaire qui devient nerveux quand il est seul. Nous avions donc un deuxième zèbre qui accompagnait le premier sur le plateau et l'aidait à rester calme. Mais ses techniques de relaxation n'étaient pas très au point et la séance de tournage avec Mortimer s'est terminée par des ruades, un gros trou dans le mur et quelques objets et lampes anciennes brisés. En y repensant, c'était assez drôle, mais sur le moment nous n'avons pas trouvé cela très amusant... »

Les animaux du film ont été entraînés par Mike Hackenberger du zoo de Bowenville, le plus vieux zoo privé du Canada où vivent beaucoup d'animaux célèbres d'Hollywood.
Mike Hackenberger raconte : « Zach Helm a beaucoup insisté sur l'importance d'avoir de vrais animaux et de les laisser se comporter librement pour rendre leurs prestations plus amusantes. Il aurait pu utiliser des animaux en images de synthèse mais il craignait qu'ils ne soient pas assez naturels. C'était très excitant, mais j'ai eu un peu peur au départ parce que d'habitude nous entraînons les animaux à faire des choses en milieu naturel, alors que pour ce film ils allaient devoir travailler sur un plateau et pratiquement jouer la comédie, ce qui était très différent. Au final, nous avons réussi à faire des choses fantastiques avec nos animaux et je crois qu'ils se sont bien amusés. »
Mike Hackenberger continue : « Les zèbres pèsent pas loin de 300 kilos et ce sont des animaux nerveux. La plupart des animaux n'aiment pas les surfaces molles mais pour le film, il fallait les entraîner à monter sur le canapé de Mr. Magorium. Pour les habituer, nous avons placé un canapé dans leur enclos plusieurs mois avant le début du tournage, et nous les avons entraînés à monter dessus grâce aux techniques de renforcement positives, qui consistent à les récompenser quand ils font ce que le soigneur demande. Une fois sur le plateau, il suffisait de leur donner un petit coup de main pour qu'ils s'installent sur le canapé. Les zèbres nous faisaient entièrement confiance, ils ont fait un travail fantastique, je suis très fier d'eux. »
Deux adorables lémuriens à queue annelée ont interprété le turbulent Petey. Echappé d'un gros livre, il sème la panique dans les rayons et termine sur la tête d'un client pendant une crise de colère du magasin.
Mike Hackenberger explique : « Nous avions pensé utiliser un singe, mais les lémuriens sont plus doux et moins dangereux. Quand vous devez tourner des scènes avec des enfants et des animaux, vous devez vous assurer que tout a été soigneusement préparé et que la confiance règne entre eux. Comme mon fils connaît bien nos lémuriens, c'est lui qui a joué le garçon qui se retrouve avec Petey sur la tête. »
Les zèbres et les lémuriens n'ont pas été les seuls animaux du film : dans une scène, une oie poursuit une fillette autour d'enfants en cercle qui jouent au « facteur n'est pas passé ».
Mike Hackenberger raconte : « Ça n'a pas été facile de trouver des oies capables de faire cette scène. Celles que nous avons utilisées étaient habituées aux humains mais il est pratiquement impossible de dresser ces animaux à faire quoi que ce soit. Plusieurs mois avant le début du tournage, j'ai d'abord appris aux oies à courir après des balles de ping-pong, puis mes nièces les ont entraînées à courir après elles en se fixant les balles sur la tête. Elles les ont ensuite retirées progressivement. Pour la scène, elles n'avaient qu'à courir pour que les oies les poursuivent. »
James Garavente se souvient : « Malgré tout le travail de Mike et de ses nièces, l'oie n'en faisait qu'à sa tête et nous avons refait cette scène 24 fois. Les animaux en peluche étaient bien plus coopératifs ! » Les peluches du magasin jouent elles aussi effectivement un grand rôle dans le film grâce à l'équipe de quatorze marionnettistes dirigée par David Powell et sa sœur Ann. Leur travail a consisté à rendre toutes les petites créatures du magasin aussi vivantes que dans l'imagination des enfants.
David Powell commente : « Pour nous, c'était une expérience unique parce que nous sommes à l'origine des marionnettistes de théâtre. C'était aussi un gros défi parce qu'il a fallu modifier beaucoup de peluches avec des pièces de marionnettes afin de leur permettre d'exprimer leur caractère et leurs émotions grâce à leurs mouvements. Nous avons aussi dû apprendre toutes les astuces et les secrets du cinéma pour que nos marionnettistes restent invisibles. »

Les effets spéciaux et visuels ont joué un grand rôle dans une scène très importante du film : celle où le magasin perd toutes ses couleurs, devient tout gris et crache du feu pendant une terrible crise de colère.
Thérèse DePrez explique : « Nous avons utilisé plusieurs techniques pour cette transformation, en combinant des effets physiques, comme des effets de peinture et d'éclairage, mais aussi des effets numériques, parce qu'il était impossible de peindre tous les décors et les jouets en gris, cela aurait pris trop de temps. »
Richard N. Gladstein observe :« Au final, nous avons utilisé très peu d'effets visuels ; pratiquement toute la magie du film repose sur des effets spéciaux réalisés sur le plateau. L'équipe caméra, celle des effets spéciaux et le département décoration ont déployé des trésors d'ingéniosité pour créer les caprices du magasin. Pour les acteurs, c'était très agréable parce qu'ils jouaient toujours en face de choses réelles. Pour Zach Helm, je crois que cette matérialité était aussi très importante. Voir prendre forme sous ses yeux toutes les merveilles qu'il avait imaginées dans son scénario était pour lui une grande source de joie. »
Récemment classé par le magazine Variety dans une liste des « Dix directeurs photo à suivre » pour son travail sur des films comme ORGUEIL ET PREJUGES de Joe Wright et THE WARRIOR d'Asif Kapadia, Roman Osin a mis tout son talent au service de la magie du Merveilleux Magasin De Mr. Magorium.
Zach Helm confie : « C'était fantastique de travailler avec quelqu'un d'aussi polyvalent et créatif que Roman. Il y a par exemple une scène où Molly ouvre une porte qui donne sur une pièce pleine de trains. Après avoir tourné un bouton, elle traverse la pièce jusqu'à l'appartement de Mr. Magorium. La plupart des gens auraient tourné cette scène en plusieurs plans mais Roman a été capable de la faire en une seule prise. Son travail a apporté beaucoup d'énergie au film. »

Le chef costumier Christopher Hargadon s'est amusé à mélanger les styles de plusieurs époques pour concevoir les costumes de Mr. Magorium.
Il explique : « Il y a dans sa garde-robe plein de petits détails qu'il a gardés des siècles précédents. Avec l'énergie que Dustin Hoffman lui a donnée, nous voulions que Mr. Magorium respire la jeunesse et qu'il soit élégant et digne. Sa garde-robe a donc évolué vers un style plus frais et dynamique. Nous voulions aussi qu'il soit fascinant pour les enfants d'aujourd'hui, nous sommes donc partis d'un look très “ Gatsby le Magnifique ” que nous avons modifié en ajoutant des tons clairs, des détails graphiques et des rayures. Pour parfaire l'ensemble, il a toujours un ou deux jouets qui dépassent de sa poche...
« Pour Natalie Portman, nous avons exploité son côté femme-enfant. Molly possède son propre style sans vraiment y faire attention. Ses tenues évoluent beaucoup pendant le film. Elle commence habillée avec des chaussures plates et des tenues décontractées, puis passe à des tons plus sombres quand Mr. Magorium décide de partir, et termine en robe avec des talons hauts quand elle commence à prendre confiance en elle à la fin du film. »
Le chef costumier poursuit : « Le personnage de Zach Mills, le jeune et timide Eric Applebaum, est habillé comme un enfant normal mais il porte un très grand nombre de chapeaux. Nous nous sommes beaucoup amusés pour les trouver et les acheter. Clive Thomasson, notre ensemblier, s'est même procuré 400 chapeaux de plus pour recouvrir les murs de la chambre d'Eric. Nous avions des casquettes de baseball, des bobs, des hauts-de-forme, des chapeaux melons, des casquettes de chauffeur, de golfeur et quelques modèles plus excentriques comme des bicornes à la Napoléon, un gros haut-de-forme comme celui du Chapelier Fou dans Alice Au Pays Des Merveilles, et un énorme sombrero de huit kilos que Zach Mills adorait. Pour chaque apparition d'Eric, Zach Helm choisissait un nouveau chapeau.
« Quant à Henry le comptable, il ne fait pas partie de la boutique et représente le monde extérieur. Nous l'avons donc habillé avec des couleurs ternes comme le marron, le noir, le bleu marine et le gris. En évoluant, ses costumes vont devenir plus clairs et sa cravate prendre de la couleur. A la fin du film, il abandonne même complètement ses costumes et passe à des tenues plus décontractées. »

L'humour et l'enchantement du film ont été renforcés par la bande originale composée par le compositeur français Alexandre Desplat et par Aaron Zigman. Alexandre Desplat a été nommé à l'Oscar pour la musique de The Queen de Stephen Frears, et a obtenu un Golden Globe pour celle du Voile Des Illusions de John Curran. Aaron Zigman est l'auteur de celle du Secret De Terabithia de Gabor Csupo et The Jane Austen Book Club de Robin Swicord.
Zach Helm conclut : « Le film est un mélange de tendresse, d'aventure et de magie. En le réalisant, nous avons tous vécu un rêve. L'énergie de Natalie Portman, l'inventivité de Dustin Hoffman et le plaisir communicatif que Jason Bateman avait à jouer le comptable animaient les fantastiques décors. Tous ceux qui sont venus visiter les plateaux ressemblaient à des enfants découvrant l'atelier du père Noël !
« Réaliser ce film a été encore plus fantastique que ce que j'avais imaginé. Je me sentais comme un gamin dans un magasin de jouets ! Voir ce monde dont j'ai rêvé devenir une réalité a été magique. Je portais cette histoire en moi depuis longtemps, et le plaisir qu'ont pris les acteurs et l'équipe en y participant m'a beaucoup touché. J'espère que les spectateurs s'amuseront autant que nous tous et qu'un peu de la magie du magasin réussira à s'installer dans leur cœur... »

  1. Notes de production
  2. Les personnages
  3. Le plus extraordinaire des magasins
  4. Le synopsis du film
  5. La fiche technique

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