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"Le Dragon des Mers - La dernière légende" en salles !

Par Gillossen, le jeudi 14 février 2008 à 12:59:32

Décors et costumes

Le chef décorateur Tony Burrough raconte : « Le plus important était de bien montrer que le film se déroule en Ecosse en 1942. La créature fantastique qu’est Crusoé devait être crédible, mais les décors devaient l’être tout autant. Il fallait que le spectateur pense que le film avait été entièrement tourné en Ecosse. J’ai déjà fait plusieurs films avec Jay et je sais ce qu’il attend de moi et de mes décors. Il adore créer une atmosphère et exploiter le côté magique d’un film. Il aime raconter une histoire aussi bien avec des images qu’avec des dialogues, et mon travail est de lui permettre de créer ses images.
« Pour la création des intérieurs de Killin Lodge en studio, Jay m’a laissé une entière liberté. J’ai fait des recherches pour savoir à quoi ressemblent les manoirs anglais et les grands pavillons de chasse écossais, et puis j’ai conçu une sorte de mélange entre les deux. J’ai pris une superbe cheminée que j’avais vue dans une maison, un escalier absolument fantastique et une porte pleine de détails intéressants. Je voulais donner une certaine histoire à cette maison, mais il fallait aussi que les intérieurs soient assortis à l’extérieur. Je savais que la vraie maison n’était pas très ancienne, alors j’ai créé un intérieur victorien rappelant un peu l’époque élisabéthaine et l’époque jacobéenne, et j’ai ajouté quelques petits détails de maçonnerie médiévale. J’ai procédé de la même façon que les architectes victoriens : j’ai pris des éléments des époques passées et je les ai adaptés en fonction de mes goûts et de mes besoins. »
Tony Burrough continue : « Comme la maison d’Ardkinglas, qui a servi pour les extérieurs, est très grande, nous avons construit de vastes pièces pour les intérieurs. Il fallait aussi garder à l’esprit qu’une grande scène de poursuite allait y être tournée : les caméras devaient pouvoir circuler à travers toutes les pièces, jusque dans la salle à manger où la poursuite perturbe quelque peu le dîner... Les détails étaient importants parce que nous allions devoir filmer une créature de 15 à 20 centimètres poursuivie dans toute la maison par un chien. La caméra allait filmer très bas et montrer le parquet, le sol du couloir en pierre et celui de la cuisine. La texture de ces surfaces était donc très importante. »

La création d’un détail que les spectateurs ne remarqueront peut-être pas a beaucoup intéressé Tony Burrough : les armoiries de la famille. Il explique : « Encore une fois, il s’agissait de donner un passé à cette demeure. Comme elle est située près du loch, et que ce dernier mène à la mer, il est fait mention de la mer dans la devise de la famille et des monstres marins figurent sur ses armoiries. Mon idée était de montrer que par le passé, cette maison avait peut-être déjà vu des créatures marines légendaires. Pour moi, c’était l’occasion d’utiliser un peu l’imagerie du dragon des mers.
« L’atelier était aussi un décor important : c’est celui du père d’Angus et le repaire secret du jeune garçon. Angus a accroché sur les murs des photos de son père, des cartes et un calendrier. C’est une sorte de sanctuaire, un monde à lui où il peut échapper à la réalité. »

Pour le directeur de la photo Oliver Stapleton, Le dragon des mers représentait la chance de travailler avec Weta Digital. Il déclare : « C’était très différent de ce que j’avais pu faire auparavant en raison des effets visuels et des nombreuses séquences très techniques qu’il fallait mettre en place. L’imagerie virtuelle permet de faire énormément de choses, mais le danger de cette liberté est qu’elle peut vous amener à devenir moins vigilant sur la qualité de ce que vous filmez. Le risque est de se dire qu’on va filmer les choses « en vrai » sans trop fignoler et qu’on arrangera ce qui ne va pas en postproduction… Avec l’expérience, je me suis rendu compte que ce n’était pas toujours possible : il faut donc veiller à ce que tout soit parfait quand vous tournez. »
Oliver Stapleton continue : « Avec Jay Russell, nous avons beaucoup parlé du style visuel. Comme c’est une histoire déjà pleine d’émotions et d’images spectaculaires, nous sommes restés assez traditionnels dans notre façon de la filmer : c’était le meilleur moyen de la mettre encore plus en valeur. »

John Bloomfield, le chef costumier, observe : « Le plus important dans cette histoire était de faire croire que Crusoé était réel. Pour y parvenir, tous les éléments du décor, ainsi que les costumes, devaient être parfaits afin que le monde du film paraisse réel aux spectateurs. Il existe beaucoup de documents sur l’année 1942 - je la connais bien en plus parce que c’est l’année de ma naissance ! À cette époque, on n’utilisait pas beaucoup de couleurs en Ecosse. Les gens avaient peu d’argent à dépenser et se contentaient pour la plupart de vêtements fonctionnels. Je ne me suis donc pas intéressé aux illustrations de mode de 1942, mais plutôt aux vêtements que les gens achetaient en 1935. Il fallait habiller les acteurs avec des costumes pratiques et de couleur unie et sobre. »
John Bloomfield continue : « Quand je suis arrivé en Nouvelle-Zélande, j’ai découvert que les gens faisaient des tissus fantastiques. Leur laine est d’une incroyable qualité et leurs tricots incomparables. Les tricoteuses avec qui j’ai travaillé ont fait un travail merveilleux. Les costumes avaient vraiment l’apparence et le poids de ceux que portaient les gens dans les années 30. Je me souviens d’ailleurs d’une anecdote amusante avec Alex Etel. Il a été difficile de le convaincre que son costume n’était pas « amusant » ! Quand il a découvert sa tenue, avec le pantalon fixé haut autour de la taille, la chemise ample et les bottes avec les grosses chaussettes en laine, il a trouvé ça rigolo… Je lui ai alors montré des photos de vrais habits d’époque, je lui ai expliqué à quel point c’était désagréable de porter de la laine au contact direct de la peau, et il a compris. La scène sur la plage en dit long sur son personnage. Alors qu’il porte un pantalon court, un pull, des bottes et de grosses chaussettes, les autres enfants sur la plage s’amusent dans leurs maillots de bain. Cela montre qu’Angus est différent et isolé des autres. »

Un autre défi pour John Bloomfield a été d’équiper les militaires qui viennent à Killin Lodge. Il explique : « L’uniforme et l’équipement des militaires suivent les règles du « King’s Regulations », un manuel militaire de 700 pages, et j’ai fait de mon mieux pour recréer ce que je pouvais voir sur les photos et dans les actualités de l’époque. C’était compliqué parce que beaucoup de choses ont été écrites sur le « King’s Regulations » et que les auteurs l’interprètent chacun à sa façon. De plus, on ne peut pas non plus vraiment se fier aux photos parce que les soldats posaient souvent avec leurs plus beaux uniformes et des accessoires qu’ils n’utilisaient pas au combat. Comprendre les réalités de la vie militaire est toujours une tâche assez ardue. »
Jay Russell conclut : « Quand vous faites un film d’époque, l’authenticité doit être une de vos premières préoccupations. Pour moi, les soldats ne devaient pas seulement avoir l’air de militaires, ils devaient aussi se comporter comme tels. La seule façon d’obtenir cela était de faire venir quelqu’un pour entraîner nos troupes. Nous avons eu la chance de trouver un soldat en Nouvelle-Zélande qui s’appelait David Strong. Quand j’y repense, je me dis que nos figurants ne savaient pas dans quoi ils s’engageaient quand ils ont accepté de jouer dans le film ! Sur le coup, ils n’ont pas réalisé qu’ils allaient devoir subir un véritable entraînement militaire. David leur a fait faire des marches, de l’exercice, leur a appris à saluer et à tirer avec des fusils imposants ! On ne pouvait pas faire plus vrai. »

  1. Le synopsis du film
  2. Une amitié magique
  3. Les personnages
  4. La légende de toujours, la magie d’aujourd’hui
  5. Les Lieux
  6. Décors et costumes
  7. La fiche technique
  8. L'interview du réalisateur

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