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Blanche-Neige et le Chasseur dans les salles

Par Gillossen, le mercredi 13 juin 2012 à 14:00:00

D'Alice à Blanche Neige

Ancien président de 20th Century Fox et de Walt Disney Studios et producteur d’Alice Aux Pays Des Merveilles de Tim Burton (2010), Joe Roth a tout de suite su que son équipe avait déniché un joyau quand Palak Patel, directeur du développement chez Roth Films et producteur délégué du film, lui présenta le scénario de ce qui allait devenir Blanche Neige Et Le Chasseur.

L’adaptation novatrice, signée Evan Daugherty, du conte légendaire des frères Grimm datant de 1812 recelait un immense potentiel narratif et visuel. C’est aussi à Patel et Roth qu’on doit d’avoir pressenti qui saurait mener de mains de maître ce projet de film d’aventure à grand spectacle. Réalisateur de publicités de renom, Rupert Sanders a développé un style visuel unique, responsable du succès de campagnes aussi remarquées que celle du jeu vidéo Halo 3. Patel et sa consœur, la productrice déléguée Gloria Borders, nourrissaient une véritable fascination pour le ton sans complaisance, l’impressionnante variété et la profondeur humaine du travail de Sanders, et il fut le premier et le seul auquel l’équipe de Roth proposa le projet. Pour ce vétéran de la publicité, il était primordial de repenser l’histoire pour en faire une expérience visuelle destinée autant au public féminin que masculin.
À Joe Roth de déclarer : «J’adorais l’idée de prendre cette histoire à rebrousse-poil. Je me suis rendu compte, après avoir produit Alice Aux Pays Des Merveilles, que les ingrédients primordiaux du succès étaient une histoire appropriée, un réalisateur visionnaire, une approche novatrice et des moyens techniques de pointe.»

Mais le réalisateur britannique n’était pas d’emblée acquis à la cause : «Je cherchais un projet de film, et j’étais déjà intéressé par une ou deux propositions. Quand j’ai reçu le scénario, j’ai pensé : «Blanche-Neige ? C’est une blague ?» Mais à sa lecture, j’ai réalisé qu’il s’agissait d’une incroyable opportunité de créer un univers totalement original. J’adore cette idée de réinventer une histoire à partir d’un matériel que tant de gens connaissent.»
Le réalisateur reconnaît avoir été excité par la possibilité «de donner un ton plus masculin à l’histoire». «Blanche-Neige suit la trajectoire d’un héros classique. Elle est une sorte de Luke Skywalker au féminin», explique-t-il. «Nous avons construit un univers qui s’inspire de la thématique d’origine et inclut son imagerie et ses métaphores, mais où tout est décalé. Le miroir, la pomme rouge, la Reine maléfique sont encore là, mais nous avons ajouté des batailles épiques et une rébellion. L’histoire est plus ample et les enjeux plus lourds. C’est un combat de la vie contre les ténèbres.»
Vingt-quatre heures seulement après avoir lu le scénario, le réalisateur compila une liste d’idées qu’il soumit aux producteurs en leur exposant la direction qu’il souhaitait prendre. Il n’avait aucune envie de montrer une version mièvre de Blanche-Neige, reléguée au rôle de princesse à laquelle il faut porter secours. Son héroïne serait aussi déterminée que sa rivale à aboutir à ses fins et accomplir sa mission.

À mesure que le scénario s’étoffait, Sanders comprit la profondeur de l’allégorie développée par les frères Grimm. «Tout à valeur de symboles – le miroir, la pomme – renvoyant à des thèmes beaucoup plus larges. La pomme représente la connaissance dans l’arbre de vie. L’histoire de Blanche-Neige nous aide à appréhender la mortalité et nous apprend à ne pas nous laisser emprisonner par la jalousie et la colère qui vont à l’encontre de la vie. Elle nous enseigne la valeur de notre existence et le rejet des choses futiles.»

Pour prouver aux responsables d’Universal Pictures la maîtrise technique et artistique dont le réalisateur de longs-métrages novice était capable, Sanders réunit, en janvier 2011, une petite équipe pour tourner un nombre limité de scènes-clés qui allaient lui permettre de leur exposer sa vision de Blanche Neige Et Le Chasseur. Grâce à l’aide d’amis et de collègues, il réalisa une courte bobine de démo, y incorporant quelques effets spéciaux et confiant la voix off à un ami. Quand le studio vit ce que le réalisateur était à même de livrer en une semaine – avec la Reine qui se dissout en une multitude de corbeaux, la pomme qui se décompose sur place et les génies qui émergent du jabot d’oiseaux – il donna immédiatement son feu vert. Tout le monde avait compris que ce jeune réalisateur était plus que qualifié pour mener à bien un projet aux proportions épiques. Il venait littéralement de changer la donne.
Il déclare : «Je voulais créer un univers fantastique particulièrement riche, mais je voulais marquer la distinction entre le conte de fée et le fantastique, qui me semblent très différents. Je voulais arriver à quelque chose de musclé et sensible à la fois, un film épique dont l’amplitude visuelle n’aurait d’égale que la profondeur des émotions, ce qu’on voit rarement à Hollywood.»

À mesure que le projet avançait, les scénaristes John Lee Hancock et Hossein Amini apportèrent leur contribution à l’histoire élaborée par Evan Daugherty, et Joe Roth fit appel au producteur Sam Mercer, collaborateur de longue date de M. Night Shyamalan, pour compléter l’équipe.
Pour ce dernier, «Blanche-Neige a une mission, qu’elle n’a pas encore acceptée. Elle doit se hisser sur le trône du royaume que lui a laissé son père. Elle est là pour venir au secours des siens, une notion autour de laquelle beaucoup de gens peuvent se rallier. Avec le talent esthétique et cinématique de Rupert, nous savions qu’il donnerait au matériel un parfum très moderne et réaliserait un film d’une ampleur inégalée.»

  1. Synopsis
  2. D'Alice à Blanche Neige
  3. Le casting
  4. Les Nains
  5. Les costumes
  6. L'univers
  7. La chronique d'Alana Chantelune

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