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Aujourd’hui en salles : Thor !

Par Gillossen, le mercredi 27 avril 2011 à 13:31:41

D'un monde à l'autre

Créer des royaumes habités par des dieux est une chose. Habiller ces dieux en est une autre. C’est à Alexandra Byrne, chef costumière oscarisée en 2008 pour son travail sur Elizabeth : L’âge d’Or de Shekhar Kapur, qu’est revenue cette mission.

Branagh savait que, comme pour les décorateurs, Thor constituerait un défi de taille pour les créateurs de costumes. «Il y avait énormément de sources d’inspirations à trouver dans les 50 ans de parutions de la BD car beaucoup de grands artistes y ont contribué», explique-t-il. «Il nous fallait quelqu’un au goût sûr, quelqu’un qui puisse à la fois nous permettre de rendre hommage aux versions antérieures du personnage et d’ancrer Thor en 2011, car nous voulions faire un film contemporain».

Branagh et Byrne ont travaillé ensemble au théâtre il y a 25 ans, et le cinéaste savait qu’elle ne reculerait pas devant la difficulté : «Alexandra n’a pas peur de la dimension théâtrale des costumes. Elle n’a pas peur des couleurs vives, des coupes voyantes, des silhouettes affirmées. Elle est capable d’assumer tout cela et est de plus très attirée par le culte du corps et le développement musculaire».

En acceptant le poste, Byrne savait que ses connaissances en mythologie scandinave (dont elle lisait des contes à ses enfants) lui seraient utiles, tout comme l’accès à la collection de BD de son fils. Mais, pour trouver son inspiration visuelle, elle s’est efforcée de ne pas se cantonner à l’histoire d’origine. Elle raconte : «Je travaille beaucoup à l’observation. Je cherche dans toutes sortes de livres ce qui sort de l’ordinaire et fais de grands collages pour créer des impressions qui me semblent convenir aux personnages, en fonction de tel ou tel passage du film».

Sur un projet de cette envergure, il est indispensable que les principaux collaborateurs travaillent en concertation. Alexandra a donc élaboré le style visuel d’Asgard en étroite collaboration avec le réalisateur, les producteurs et le chef décorateur. «Nous devions créer un monde inconnu et l’apparence des habitants devait correspondre à ce monde-là. Bo et moi avons travaillé autour du concept de modernisme antique».

La cape de Thor a représenté l’un des défis majeurs de Byrne. Elle savait qu’il ne suffirait pas de la dessiner pour obtenir ce qu’elle voulait. Mais – car elle se connaît – elle savait au fond d’elle-même qu’elle et son équipe seraient capables de la créer. «Chaque fois que nous prononcions le mot “cape”, quelqu’un répondait qu’elle serait ajoutée en post-production car nous n’y arriverions pas», raconte-t-elle. «Et pourtant notre cape fonctionne… car nous l’avons conçue avant de la dessiner». Elle ajoute : «Le mouvement et l’agilité font partie intégrante de ce type de costumes. On ne voulait pas concevoir un costume qui ne puisse pas être confectionné et on a donc créé un atelier où on fabriquait des prototypes à mesure que le style de la cape évoluait».

La cape n’est pas un ornement vestimentaire : elle porte l’identité de Thor, tout comme son casque ailé et son marteau. «Il fallait que la cape ait à la fois l’air crédible et féerique», souligne Byrne. «Dans les BD, Kirby tirait parti de son côté graphique pour imprimer du mouvement et de la tension. Il fallait donc que notre cape ait aussi cette dimension-là. Elle devait souligner la silhouette et la stature de Chris lorsqu’il est immobile, puis tournoyer et accompagner son envol lorsqu’il se bat. Faire faire tout cela à une cape dessinée, c’est facile ; à une cape de tissu, c’est une autre paire de manches».

En l’occurrence Alexandra Byrne et son équipe ont utilisé une laine qu’ils avaient trouvée en Angleterre. Ils ont essayé plusieurs teintures avant d’aboutir à la nuance de rouge qui a satisfait tout le monde. «On avait un cimetière de capes qui ne convenaient pas», plaisante-t-elle. «Mais nous n’avons pas cessé de tester de nouveaux tissus, de nouvelles coupes, de nouvelles textures. Jusqu’au jour où on a dit : “La cape fonctionne. On ne la touche plus.”»

Tout au long de ce processus, le physique de Hemsworth a également beaucoup évolué. «Il faisait beaucoup de musculation et nous suivions l’évolution de son corps», explique Alexandra Byrne. «À un moment donné, nous avons pensé qu’il lui faudrait une combinaison pour le muscler davantage, mais en fin de compte on n’en a pas eu besoin. Quand vous le voyez à l’écran, c’est vraiment lui !»

Quand Chris Hemsworth a donné son accord, Alexandra Byrne et son équipe travaillaient depuis plus d’un an sur la conception des costumes. L’acteur raconte : «À un moment donné, ils m’ont dit : “On va refaire les costumes sur mesure”. Ils étaient incroyablement soignés, vraiment magnifiques, et dès que je les ai enfilés, j’ai eu le sentiment d’entrer dans la peau du personnage».

Constitué de plusieurs pièces et de matériaux variés (laine, cuir, métal), le costume du héros (qu’il porte dans la plupart des scènes) était lourd et tenait chaud. Il fallait une heure chaque matin pour habiller le comédien et une heure trente de plus pour le coiffer et le maquiller. «Les deux premières semaines de tournage, je transpirais comme un malade», sourit Hemsworth. «J’avais passé quatre mois à prendre du poids et des muscles et soudain, je fondais. Mais Alexandra et son équipe ont eu l’idée de me faire porter un gilet rafraîchissant. Je crois que c’est ce que portent les pilotes de course : un petit gilet muni de tuyaux d’eau froide qui refroidissent le corps. Quel soulagement !»

Sur Terre, Thor est vêtu simplement : une chemise de flanelle et un jean. Mais quand ses amis arrivent à sa rescousse, ils portent tout l’accoutrement asgardien.
L’arrivée à Puente Antiguo de Volstagg, Fandral et Hogun - accompagnés de la splendide guerrière Sif - est à la fois surprenante, émouvante et surtout drôle. Les habitants n’ont jamais rien vu de tel mais les guerriers n’en sont pas conscients. Alexandra Byrne explique : «Il fallait qu’ils aient à la fois l’air réels et irréels. Voir Thor et ses guerriers sur Terre était l’une des choses qui m’amusait le plus car on s’était demandé quelle allure ils auraient dans une petite ville américaine. Il ne leur manque presque qu’un haut-parleur crachant un air de musique ringard».

  1. Synopsis
  2. Les origines
  3. Le déroulement
  4. D'un monde à l'autre
  5. Tournage
  6. Un héros Marvel
  7. La critique de Witch

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